Mouillac (Gironde)

commune française du département de la Gironde

Mouillac est une commune du Sud-Ouest de la France, située au nord du département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine) à l'ouest du canton du Fronsadais.

Mouillac
Mouillac (Gironde)
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Libourne
Intercommunalité Communauté de communes du Fronsadais
Maire
Mandat
Marie-France Régis
2020-2026
Code postal 33240
Code commune 33295
Démographie
Population
municipale
88 hab. (2021 en évolution de −3,3 % par rapport à 2015)
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 00′ 32″ nord, 0° 21′ 06″ ouest
Altitude Min. 27 m
Max. 64 m
Superficie 1,87 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Libournais-Fronsadais
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Mouillac
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Mouillac
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Mouillac

Géographie

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Localisation

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La commune de Mouillac, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont Saint-Genès-de-Fronsac, Val de Virvée et Vérac.

Communes limitrophes de Mouillac[1]
Saint-Genès-de-Fronsac
Val de Virvée  
Vérac

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 871 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Gervais à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Mouillac est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].

Occupation des sols

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,8 %), zones agricoles hétérogènes (30 %), cultures permanentes (27,7 %), forêts (6,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Mouillac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible)[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2009[16],[14].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Mouillac.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 40 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 40 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[18].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[14].

Histoire

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Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
? En cours Marie-France Régis PS Agricultrice
Présidente de la Communauté de Communes depuis 2017
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

En 2021, la commune comptait 88 habitants[Note 2], en évolution de −3,3 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
159122143139132129115114126
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1111071101149088918972
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
688680608784696566
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
705841557210310510597
2018 2021 - - - - - - -
8788-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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La première église de Mouillac, édifiée au XIe siècle, est dédiée à saint Gervais et saint Protais. La nef de cette époque et le sanctuaire, voûté en cul-de-four et qui se termine par une abside à sept pans coupés ont été conservés. Au XVIe siècle on ajoute son bas-côté nord avec ses trois voûtes en ogive.

Au XVIe siècle la population de la paroisse a beaucoup augmenté et il fallait agrandir l’église. C’est alors qu’on lui ajoute son bas-côté nord avec ses trois voûtes en ogive.

En 1833 l’église est dédiée à saint Fort. Il s’agit d’un saint légendaire, particulièrement révéré à Bordeaux[24]. La basilique Saint-Seurin de Bordeaux conserve ses prétendues reliques.

Les modillons

Les modillons qui supportent la corniche au-dessus du portail sud et ceux qui supportent la corniche du chevet sont du XIIe siècle. Certains entre-eux sont très érodés.

Pour plus d'information sur les représentations, voir Iconographie des modillons romans.

Les cadrans canoniaux

Gravés sur les pierres de la nef sud et sur ses contreforts on trouve pas moins de neuf cadrans canoniaux. Ces cadrans solaires primitifs étaient utilisés par le clergé pour déterminer le moments dans la journée de pratiquer certains actes liturgiques.

Cadrans sur les contreforts de la nef sud
  • Les cadrans canoniaux gravés sur les deux contreforts sont beaucoup plus grands que ceux que l'on trouve habituellement sur les églises romanes et le cercle est tracé avec soin. Il est probable que ces deux cadrans sont les plus récents.
  • Un des cadrans est sur une pierre de remploi ; l'artisan qui a réutilisé la pierre l'a posée avec le cadran canonial inversé.
  • La multiplicité des cadrans canoniaux sur une église peut avoir plusieurs origines :
Le cadran, souvent gravé par le prêtre, avait un trou central dans lequel il insérait une tige de bois, pour produire l'ombre. Au cours des années, le trou s'élargit et la tige ne tenait pas, alors le prêtre gravait un autre cadran.
Au cours des années la végétation avoisinante poussait et ses ombres rendaient inutilisable le cadran, donc il fallait faire un autre.
La position d'un cadran sur le mur était bonne pour le lever du soleil, mais était mal placée pour le coucher ; donc il fallait deux cadrans.
Cadrans sur le mur de la nef sud

Personnalités liées à la commune

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  • x

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

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  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Mouillac et Saint-Gervais », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Gervais » (commune de Saint-Gervais) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Gervais » (commune de Saint-Gervais) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Mouillac ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bordeaux », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Mouillac », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  18. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Mouillac », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Fiche d'inscription de l'église », notice no PA00083643, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. Saint Fort est un de ces saints auxquels la croyance populaire attribuait des vertus en relation avec leur nom. C'était un spécialiste des enfants débiles, auxquels il communiquait sa force, comme sainte Lucie traitait les affections de la vue et saint Cloud faisait « passer les clous » (1). Son culte ne semble pas avoir été très répandu ; on l'a signalé à Bordeaux, en Saintonge, en Poitou et en Anjou. A Bordeaux, où il était particulièrement renommé, ses reliques - ou prétendues telles -, conservées dans la crypte de l'église Saint-Seurin, étaient l'objet d'une grande vénération. Sa réputation s'étendait d'ailleurs bien au-delà de la ville et du diocèse. Ainsi, en 1864, dans un ouvrage relatif à l'arrondissement de Jonzac, Rainguet signalait à son propos : L'usage populaire de faire passer, dans la matinée du 16 mai, les petits enfants au-dessus de la châsse de saint Fort, afin de leur procurer force et santé par l'entremise du saint martyr, s'est perpétué jusqu'à nos jours. Cette dévotion se maintenait, quelques dizaines d'années plus tard, quand J. A. Brutails a troublé des consciences en affirmant que c'est un saint imaginaire. Le pèlerinage dans la crypte de Saint-Seurin n'en a pourtant pas moins continué. Entre les deux guerres encore, de nombreux parents ont conduit leurs enfants au « tombeau de Saint Fort », pour les "rendre forts" et une "foire de Saint-Fort" se tenait aux allées Damour, caractérisée par une profusion de rosiers en fleurs. Voir Jacques Duguet, « Le problème de saint Fort », Roccafortis, bulletin de la Société de Géographie de Rochefort, vol. III, no 18,‎ , p. 69-71 (lire en ligne, consulté le ) pour plus de détails.