Mosquée Hassan Pacha (La Canée)

bâtiment de dème de la Canée, Crète, en Grèce

La mosquée Hassan-Pacha (en grec moderne : Τζαμί του Κιουτσούκ Χασάν), appelée également mosquée du bord de mer[1] (Γιαλί Τζαμί) ou mosquée des janissaires[2] (Τζαμί των Γενίτσαρων) est une mosquée ottomane située dans le port vénitien de la ville de La Canée en Crète. Elle a été construite dans la seconde moitié du XVIIe siècle par un architecte arménien[3] et est la première mosquée érigée en Crète[4]. Elle est actuellement utilisée comme espace d'exposition.

Mosquée Hassan-Pacha
Image illustrative de l’article Mosquée Hassan Pacha (La Canée)
La mosquée vue depuis l'angle sud-ouest.
Présentation
Nom local Τζαμί του Κιουτσούκ Χασάν
Culte Musulman
Type Mosquée
Rattachement Ministère de la Culture et des Sports
Début de la construction Peu après 1645
Autres campagnes de travaux Extension : 1880
Restaurations : années 1960, 1998
Style dominant Ottoman
Date de désacralisation 1923
Géographie
Pays Drapeau de la Grèce Grèce
Périphérie Crète
Ville La Canée
Coordonnées 35° 31′ 02″ nord, 24° 01′ 04″ est

Carte

Histoire

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La mosquée à l'époque ottomane, en 1897, avec son minaret.

La mosquée Hassan-Pacha a été construite peu après la conquête ottomane de la ville de La Canée (Hanya en turc) en 1645[5],[1] en l'honneur du premier commandant de garnison turque Küçük Hassan Pacha[4] sur le site d'une petite église byzantine.

À partir de 1880, des portiques avec sept petits dômes ont été ajoutés sur les côtés nord et ouest à la place des arcades sans toit à l'origine[4]. La mosquée a servi de lieu de prière jusqu'en 1923, lorsque les habitants turcs de l'île ont émigré à la suite de l'échange de population entre la Grèce et la Turquie. Après cela, elle a été successivement utilisée comme zone de stockage, musée d'art populaire, bureau d'information touristique et comme musée archéologique de La Canée[6]. Le monument fut gravement endommagé par des bombardements au cours de la Seconde Guerre mondiale[7].

Description

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La mosquée comporte un bâtiment principal cubique avec un grand dôme, qui est soutenu par quatre arches en pierre minutieusement construites, à côté se trouvent six dômes plus petits[4]. Des palmiers ont été plantés dans la cour de la mosquée et il y avait des tombes de divers pachas et janissaires[3]. Le minaret de la mosquée Hassan-Pacha a été démoli au XXe siècle, vraisemblablement en 1920 ou en 1939[4]. Lorsque la mosquée a été rénovée dans les années 1960 puis en 1998[5], il n'a pas été reconstruit.

Notes et références

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Références

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  1. a et b (en) Ahmed Ameen, Islamic architecture in Greece: Mosques, Alexandrie, Center for Islamic Civilization studies, Bibliotheca Alexandrina, , 271 p. (lire en ligne), p. 24.
  2. Mario Iozzo, Art et histoire de Crete, Florence, Casa Editrice Bonechi, , 160 p. (ISBN 978-88-8029-425-2, lire en ligne), p. 11.
  3. a et b (el) Eléni Skountridáki, Τουριστική ανάπτυξη Νομού Χανίων [« Développement touristique de la préfecture de La Canée »] (mémoire de licence de l'université hellénique méditerranéenne), Héraklion,‎ , 112 p. (lire en ligne), p. 54.
  4. a b c d et e Panou et al., 2020, p. 241.
  5. a et b Elias Kolovos, « Monuments sans héritiers ? Les édifices ottomans de Crète », Anatoli, vol. 6 – Patrimoines culturels et fait minoritaire en Turquie et dans les Balkans,‎ , p. 237-256 (ISSN 2111-4064, lire en ligne), p. 242.
  6. Panou et al., 2020, p. 242.
  7. Panou et al., 2020, p. 241–242.

Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Chris Panou, Lemonia Ragia, Despoina Dimelli et Katerina Mania, « An architecture for mobile outdoors augmented reality for cultural heritage », dans Pierre Grussenmeye, Gabriele Bitelli, Fulvio Rinaudo et Diego Gonzalez-Aguilera, Data Acquisition and Processing in Cultural Heritage, Bâle, MDPI, , 276 p. (ISBN 978-3-03921-740-3, lire en ligne), p. 240–263.  

Articles connexes

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