Monument à la mémoire des défenseurs de Belfort 1870-1871

Présentation
Type	Monument aux morts
Partie de	Cimetière du Père-Lachaise
Fondation	31 décembre 1911
Commémore	Siège de Belfort
Créateur	Jacques Robichon (d)
Matériau	bronze et granit
Hauteur	4 m
Largeur	1,7 m
Propriétaire	Ville de Paris
Adresse	avenue de la Chapelle ; Paris; France
Coordonnées	48° 51′ 43″ N, 2° 23′ 32″ E

Le monument à la mémoire des défenseurs de Belfort 1870-1871 est un monument aux morts élevé par la Société amicale parisienne des défenseurs de Belfort de 1870-1871 et situé au cimetière du Père-Lachaise.

Le monument commémore le siège de Belfort qui se déroula du 3 novembre 1870 au 18 février 1871, pendant la guerre franco-prussienne.

Historique

Le pèlerinage annuel à Belfort étant difficile pour certains anciens combattants, vu leur âge et leurs infirmités, l'amicale parisienne décida en 1905 d'ériger un monument à la mémoire des défenseurs de Belfort à Paris^[1]. Le gouvernement qui jusqu'ici assurait l'entretien des monuments de la guerre de 1870 accepta ce projet sous réserve que l'entretien du monument soit confié à la Mairie de Paris.

Le maire adjoint du 20^e arrondissement Charles Robichon fit l'acquisition d'un terrain au cimetière du Père-Lachaise en tant que président de la Société amicale parisienne des défenseurs de Belfort de 1870-1871^[2]. Et une souscription publique est mise en place pour financer le monument^[3].

Le monument est inauguré le 31 décembre 1911, pour les 40 ans du siège, en présence de nombreuses personnalités dont le ministre de la guerre Adolphe Messimy, le président du conseil municipal Félix Roussel, le préfet de police Lépine, le président du conseil général Girard, le gouverneur de Paris Maunoury, le maire du 20e Chassin^[4]^,^[5].

Inauguration du monument le 31 décembre 1911 par le ministre de la guerre Adolphe Messimy et le président du conseil municipal Félix Roussel.

En 2010, le conseiller général de Belfort-Est et conseiller municipal de Belfort Christophe Grudler alerte Jean-François Martins, conseiller de Paris, du piteux état du monument : « tags au dos du monument, vert des gris sur les parties métalliques et la pierre, ternissement général de la couleur »^[6]. Le 19 octobre, Jean-François Martins présente un vœu que le conseil de Paris adopte à l'unanimité^[7]. Les travaux de rénovation du monument se sont déroulés en 2011, l'année du 140^e anniversaire du siège de Belfort.

Caractéristiques

Le monument est situé en première ligne de la 54^e division du cimetière du Père-Lachaise^[2]; il est l’œuvre de Jacques Robichon, fils de Charles Robichon^[8]. D'une hauteur de 4 mètres, il est en granit et en bronze et est composé de :

Un buste du colonel Denfert Rochereau ;

Une statue, représentation de la France, tendant une branche de laurier à Denfert-Rochereau et écrivant sur le socle du buste : « Les Défenseurs de Belfort ont bien mérité de la Patrie » ;
Deux moyen-reliefs représentant les deux provinces perdues à la suite de la guerre franco-prussienne : l'Alsace et la Lorraine^[9]^,^[10] ;
Une représentation du lion de Belfort en bas-relief.

Inscriptions

« Les défenseurs de Belfort ont bien mérité de la Patrie. »

« À la mémoire des défenseurs de Belfort 1870-1871 »

« Les défenseurs de Belfort au nombre de 16 000 commandés par le colonel Denfert-Rochereauont conservé à la France cette partie de l'Alsace. Belfort resta debout après 103 jours de siège, 73 jours de bombardement, devant 80 000 ennemis et après avoir reçu 500 000 projectiles. »

« Érigé sous la direction de la Société amicale parisienne des défenseurs de Belfort, ce monument a été remis à la ville de Paris et inauguré en l'année 1911, Mr. Armand Fallières, président de la République, Mr. M. Delanney, préfet de la Seine, Mr. Louis Lépine, préfet de police, défenseur de Belfort, Mr. A. Messimy, ministre de la guerre. »

Notes et références

↑ « Société amicale des défenseurs de Belfort », Le Vétéran,‎ 4 février 1906, p. 9 (lire en ligne)
↑ ^{a et b} Jules Moiroux, Le Cimetière du Père Lachaise, 1908 (lire en ligne), p. 123
↑ « Monument de la défense de Belfort au Père-Lachaise, à Paris », Le Vétéran,‎ 20 février 1911, p. 13 (lire en ligne)
↑ « Le monument des Défenseurs de Belfort », Gil Blas,‎ 1^er janvier 1912, p. 2 (lire en ligne)
↑ André Nède, « Le monument des défenseurs de Belfort », Le Figaro,‎ 1^er janvier 1912, p. 5 (lire en ligne)
↑ Christophe Grudler, « La Ville de Paris va entretenir le monument du siège de Belfort au père Lachaise », 20 octobre 2010 (consulté le 22 mai 2020)
↑ « Vœu relatif à l’entretien du monument aux défenseurs de Belfort. », sur paris.fr, octobre 2010 (consulté le 22 mai 2020)
↑ « Inauguration du monument aux défenseurs de Belfort », Paris-Midi,‎ 1^er janvier 1912, p. 3 (lire en ligne)
↑ « Nouvelles », La Chronique des arts et de la curiosité,‎ 13 janvier 1912, p. 10 (lire en ligne)
↑ C'est la partie de la Lorraine correspondant à l'actuel département de la Moselle que l'Allemagne a annexé.

Voir aussi

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[1] « Société amicale des défenseurs de Belfort », Le Vétéran,‎ 4 février 1906, p. 9 (lire en ligne)

[:0-2] {a et b} Jules Moiroux, Le Cimetière du Père Lachaise, 1908 (lire en ligne), p. 123

[3] « Monument de la défense de Belfort au Père-Lachaise, à Paris », Le Vétéran,‎ 20 février 1911, p. 13 (lire en ligne)

[4] « Le monument des Défenseurs de Belfort », Gil Blas,‎ 1^er janvier 1912, p. 2 (lire en ligne)

[5] André Nède, « Le monument des défenseurs de Belfort », Le Figaro,‎ 1^er janvier 1912, p. 5 (lire en ligne)

[6] Christophe Grudler, « La Ville de Paris va entretenir le monument du siège de Belfort au père Lachaise », 20 octobre 2010 (consulté le 22 mai 2020)

[7] « Vœu relatif à l’entretien du monument aux défenseurs de Belfort. », sur paris.fr, octobre 2010 (consulté le 22 mai 2020)

[8] « Inauguration du monument aux défenseurs de Belfort », Paris-Midi,‎ 1^er janvier 1912, p. 3 (lire en ligne)

[9] « Nouvelles », La Chronique des arts et de la curiosité,‎ 13 janvier 1912, p. 10 (lire en ligne)

[10] C'est la partie de la Lorraine correspondant à l'actuel département de la Moselle que l'Allemagne a annexé.

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