Montrond-le-Château
Montrond-le-Château [mɔ̃tʁɔ̃ lə ʃato] est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la communauté de communes Loue-Lison et du canton de Saint-Vit.
Montrond-le-Château | |||||
L'église du village. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Besançon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loue-Lison | ||||
Maire Mandat |
Angèle Prillard 2020-2026 |
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Code postal | 25660 | ||||
Code commune | 25406 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Castelmontois/Castelmontoise | ||||
Population municipale |
563 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 49 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 08′ 39″ nord, 6° 02′ 48″ est | ||||
Altitude | Min. 407 m Max. (château) 525 m |
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Superficie | 11,6 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Besançon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Vit | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | Site de la commune de Montrond-le-Château : www.montrond-le-chateau.fr | ||||
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Ses habitants sont les Castelmontois et Castelmontaises.
Géographie
modifierToponymie
modifierMontron en 1233, 1294 ; Montront en 1480, 1599. Après avoir proposé la dénomination de Montrond-Saint-Georges, la dénomination de Montrond-le-Château est adoptée par décret du [1].
Communes limitrophes
modifierPugey, Larnod | Arguel, Fontain | Les Monts-Ronds | ||
Chenecey-Buillon | N | Les Monts-Ronds | ||
O Montrond-le-Château E | ||||
S | ||||
Épeugney | Scey-Maisières | Malbrans |
Montrond-le-Château est à 17 km au sud de Besançon, à 12 km d'Ornans et à 22 km de Quingey.
Situé à 450 m d'altitude moyenne sur le premier plateau jurassien, le territoire communal, d’une superficie de 1 160 hectares (dont 462 ha boisés), s’étire sur un axe nord-ouest sud-est.
Au dernier recensement, la commune comptait 552 habitants. Elle est desservie par une route départementale (la D 102) qui la relie à Épeugney et Mérey-sous-Montrond.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 304 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Besançon », sur la commune de Besançon à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 157,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,7 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Montrond-le-Château est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 310 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (52,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,6 %), prairies (30,8 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), zones urbanisées (5,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'occupation du site est ancienne comme l'attestent diverses découvertes :
Montrond est un site gallo-romain ; une porterie datant de l’an 182 ou 183 a été trouvée en 1840.
La découverte de tombeaux[15] et de boucles de ceinturons de la même époque[16] ) confirme la présence de la civilisation mérovingienne sur le territoire.
Un fragment de vase du haut Moyen Âge (Ve – VIe siècles) a également été mis au jour.
Montrond est mentionné en 1154 dans un acte de partage de terres entre Pierre III de Scey et son fils Richard de Montbéliard. Plus tard (v.1276), les terres deviennent la propriété de Richard de Montfaucon-Montbéliard.
Amédée Ier de Neuchâtel, seigneur de Montrond[17],décide de faire fortifier la butte du village en 1231 avec l’aide de Pierre V de Scey.
Guillaume de Vienne hérite du fief en 1406. Celui-ci, outre Montrond, comprend alors Mérey, Villers, Tarcenay, Malbrans, Épeugney, Rurey, Cademène, Lizine, Scey...
Montrond est vendu en 1446 à Thiébaud IX de Neuchâtel[18], puis passe à Guillaume de Fürstenberg en 1505 du fait de son mariage avec Bonne de Neuchâtel.
Thomas de Jouffroy, déjà seigneur de Marchaux, acquiert le fief en 1605 avant qu'il soit partagé entre plusieurs seigneurs au XVIIe siècle.
Le château fort
modifierImplanté sur une butte-témoin ( la Motte), dominant la plaine qui l’entoure, le château est idéalement situé près du village où se trouve alors une maison-forte.
Le , un tremblement de terre[19] provoque l’effondrement d’une tour.
En 1492, l’archiduc Maximilien d’Autriche, gendre de Charles le Téméraire, est invité à célébrer les fêtes de la Nativité au château. Il séjourne à Besançon le et vient à Montrond pour Noël.
Lors de la conquête de la Franche-Comté par Louis XIV en 1674, le château est assiégé. Comme la quasi-totalité des châteaux forts de la Comté, il sera démantelé.
Au début du XXe siècle, on pouvait encore observer une tour, haute d’une dizaine de mètres jusqu'à son effondrement en 1935. La cour centrale redevenue une prairie sera plantée de conifères au début des années 1970. Les ruines font aujourd'hui l'objet de travaux d'entretien et consolidation.
Héraldique
modifierBlason | De gueules à la bande d’argent chargé en chef d’un croissant d’azur |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2021, la commune comptait 563 habitants[Note 3], en évolution de +0,54 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierLabel
modifierLes pelouses de la Motte du château[25] sont un espace naturel sensible. Inauguré le 10 octobre 2020, le site est labellisé pour ses pelouses sèches et sa mare.
Lieux et monuments
modifier- Le château de Montrond (ruines) perché au sommet de la butte, domine tout le village. Une route puis un sentier permettent d'atteindre le sommet au niveau d'une statue de vierge à l'enfant installée sur un piédestal monumental[26]. Au sommet, la vue s'étend sur le village entier, les villages avoisinants ainsi que le massif du Jura à l'est. Ce lieu est classé site panoramique.
- L'église Saint-Georges construite en 1863 à l’exception du clocher, avec sa flèche élancée, qui est érigé en 1874[27].
- Plusieurs calvaires ont été érigés entre 1840 et 1930.
- Le bâtiment de l'ancienne gare et la rue du Tacot sont les vestiges de la voie ferrée métrique Besançon-Pontarlier qui fonctionna de 1910 à 1951.
- Les sol et sous-sol sont caractéristiques d'un relief karstique, avec la présence de dolines, lapiaz, pertes et gouffres. Certains d'entre-eux (grotte des Cavottes, puits de la Belle Louise, puits du Pré Rond, gouffre des Ordons[28]…) ont acquis une renommée dépassant largement les limites de la commune ; ils sont fréquentés par des spéléologues venant de toute l'Europe. Un gîte a été aménagé pour eux dans le village.
-
Ruine du donjon de l'ancien château.
-
L'église Saint-Georges.
-
Mairie.
-
Monument aux morts.
-
Ancienne gare.
Personnalités liées à la commune
modifier- Aimé-Honoré-Marie Bailly, né à Montrond en 1845, capitaine trésorier de la compagnie de gendarmerie de la Gironde à Bordeaux. Chevalier de la Légion d’honneur.
- Jules-Joseph Valfrey, né à Montrond en 1838. Ministre plénipotentiaire honoraire. Sous-directeur du Midi et de l’Orient dans le service des affaires publiques depuis 1877. Officier de la Légion d’honneur. Auteur de plusieurs ouvrages d’histoire diplomatiques.
- Auguste de Creuse (Montrond 1806 - Paris 1839), peintre, élève de Antoine-Jean Gros ; il a exposé au Salon de Paris en 1833.
- Casimir de Montrond, diplomate, officier de cavalerie et aide de camp.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 4, Besançon, Cêtre, .
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Montrond-le-Château et Besançon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Besançon », sur la commune de Besançon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Besançon », sur la commune de Besançon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Besançon », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- D'après site communal de Montrond-le-Château
- toujours visibles dans le village, ayant été reconvertis en auges.
- Déposées au musée des Beaux Arts de Besançon
- Fils de Rodolphe III de Neufchâtel et de Sybille de Montfaucon (fille de Thierry III de Montbéliard)
- dit « le jeune » (v.1412-1469)
- Épicentre à Bâle
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Inauguration de l’espace naturel sensible de la Motte du Château – Journal du Lycée » (consulté le ).
- Le monument, qui date de 1855, a été restauré au XXe siècle.
- « Montrond-le-Château : Historique », sur montrond-le-chateau.fr (consulté le ).
- Ainsi que : Trou de la Lave, puits de la Borme (du bœuf), trou du Brizon , trou de la Brosse...