Montiéramey

commune française du département de l'Aube

Montiéramey est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Montiéramey
Montiéramey
Ancienne abbaye.
Blason de Montiéramey
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Troyes Champagne Métropole
Maire
Mandat
Boris Driat
2020-2026
Code postal 10270
Code commune 10249
Démographie
Population
municipale
404 hab. (2021 en évolution de −1,7 % par rapport à 2015)
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 13′ 53″ nord, 4° 18′ 24″ est
Superficie 6,73 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vendeuvre-sur-Barse
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Géographie

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Géologie

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Le sable vert de Montiéramey a été exploité depuis des temps reculés (mortiers entrant dans la construction de nombreux bâtiments anciens de la région). Différentes carrières de sable vert ont été créées à la fin du siècle pour répondre au besoin des fonderies, puis ont été abandonnées avec l'apparition du plastique, en 1972.

Hydrographie

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La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le canal de Morge, la Barse, le canal 01 de la commune de Montieramey, le canal 02 de la commune de Montieramey, le canal d'Amenée du Barrage Réservoir Seine, le cours d'eau 01 de la Charmotte, le cours d'eau 01 de la Métairie, la Barse et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].

La Barse, d'une longueur de 50 km, prend sa source dans la commune de Puits-et-Nuisement et se jette dans la Seine à La Chapelle-Saint-Luc, après avoir traversé 17 communes (le canal de restitution a en grande partie emprunté son cours)[2]. Son cours est étroit et sinueux car elle serpente sur un terrain plat, et son lit est peu profond.

 
Réseau hydrographique de Montiéramey[Note 1].

Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le lac d'Orient (le réservoir Seine), d'une superficie totale de 2 271,3 ha (3,4 ha sur la commune)[Carte 1],[3].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 742 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mesnil-Saint-Père », sur la commune de Mesnil-Saint-Père à 3 km à vol d'oiseau[6], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Montiéramey est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac d'Orient, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[15]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[16].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,5 %), zones agricoles hétérogènes (23,2 %), zones urbanisées (8,7 %), terres arables (7,5 %), forêts (5,9 %), eaux continentales[Note 4] (0,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

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Les origines de Montiéramey remontent au IXe siècle, avec la fondation d'un monastère sous la direction d'un moine bénédictin parti de Troyes, nommé Arremar.

Les moines déboisèrent la région pour y implanter l'agriculture et la ville s'est considérablement développée jusqu'au XIIIe siècle. À partir du XIVe siècle, on note le début du déclin et de nombreux biens sont vendus. Bien que les bâtiments qui subsistent de ce passé soient imposants, certains vestiges ont disparu (comme l'église abbatiale) ou sont devenus des propriétés privées.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1996 mai 2020 Jean-Louis Parigaux[18]    
Juin 2020 En cours Boris DRIAT[18] SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 404 habitants[Note 5], en évolution de −1,7 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
631635659661697681713701728
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
708641615564592497520504473
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
477500466450435448393405461
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
424451404391351405450434404
2021 - - - - - - - -
404--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Édifices religieux

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Église Notre-Dame-de-l'Assomption.

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Montiéramey fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[23]. Elle comporte trois grandes étapes de construction :

  • La partie la plus ancienne de l'église actuelle est la nef qui date du XIIe siècle (art roman)
  • Le chœur et le transept ont été reconstruits au milieu du XVIe siècle (gothique flamboyant). Bien que de construction plus récente, cette partie de l'église reste le point fragile de l'édifice (nombreuses restaurations)
  • En 1870 on remplaça la tour du clocher (initialement sur un côté), dans le prolongement de la nef centrale, devant le grand portail.
  • Certaines parties de l'ancienne abbaye sont également classées au titre des monuments historiques (propriétés privées).

Édifices civils

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Ancienne tuilerie.

Personnalités liées à la commune

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  • Jean Cot : sur la place du village, une stèle est érigée au nom du « général Cot ». Né à Montiéramey en 1934, il effectue une brillante carrière militaire.
  • René Belleuvre : maire de Montiéramey durant 47 années (1951 à 1998). Une plaque lui rend hommage dans la salle polyvalente.
  • Arremar, moine bénédictin fondateur de la ville qui a donné son nom au pays : Monasterium Arremari (XIIe siècle), transformé au fil du temps en Monstier Arrame, puis en un seul mot : Montiéramey.

Héraldique

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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : D’azur à l’épée d’argent à dextre, à la clé contournée du même à senestre et à la fleur de lys d’or au point du chef.

Bibliographie

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Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. a et b « Réseau hydrographique de Montiéramey » sur Géoportail (consulté le 18 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Fiche communale de Montiéramey », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
  2. Sandre, « la Barse »
  3. « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Montiéramey et Mesnil-Saint-Père », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Mesnil-Saint-Père », sur la commune de Mesnil-Saint-Père - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Mesnil-Saint-Père », sur la commune de Mesnil-Saint-Père - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  12. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Troyes », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  16. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. a et b https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21601506
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Notice no PA00078158, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Liens externes

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