Mont Maudit
Le mont Maudit est un sommet du massif du Mont-Blanc culminant à 4 465 ou 4 468 m.
Mont Maudit | |||||
Face Nord depuis l'épaule du mont Blanc du Tacul, mai 2006. | |||||
Géographie | |||||
---|---|---|---|---|---|
Altitude | 4 465 ou 4 468 m[1],[2] | ||||
Massif | Massif du Mont-Blanc (Alpes) | ||||
Coordonnées | 45° 50′ 52″ nord, 6° 52′ 33″ est[1],[2] | ||||
Administration | |||||
Pays | France Italie |
||||
Région Région à statut spécial |
Auvergne-Rhône-Alpes Vallée d'Aoste |
||||
Département Commune |
Haute-Savoie Courmayeur |
||||
Ascension | |||||
Première | par Henry Seymour Hoare, William Edward Davidson avec Johann Jaun et Johann von Bergen[3] | ||||
Voie la plus facile | face Nord (PD+) depuis l'aiguille du Midi | ||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Italie
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : Vallée d'Aoste
| |||||
modifier |
Toponymie
modifierJusqu'au XVIIIe siècle, le mont Blanc était communément appelé la « montagne maudite ».
Géographie
modifierLe mont Maudit est situé entre le mont Blanc du Tacul et le mont Blanc, desquels il est séparé respectivement par le col Maudit et le col de la Brenva. Le sommet est à la frontière entre la France (Haute-Savoie) et l'Italie (Vallée d'Aoste). Le col du mont Maudit à 4 345 ou 4 346 m, se trouve sur une voie d'accès au mont Blanc dite des trois monts.
Histoire
modifierEn 1820, le mont Maudit est le lieu du premier accident mortel d'une expédition au mont Blanc. En effet, durant l'ascension de l'officier britannique Joseph Anderson et du docteur Joseph Hamel, trois guides trouvent la mort. Paul Verne évoque l'événement dans son récit Quarantième ascension au Mont Blanc[4].
Le , une avalanche entraîne la mort de neuf alpinistes[5].
Le , une avalanche de séracs entraîne la mort de trois alpinistes[6].
Alpinisme
modifierL'arête Kuffner, appelée aussi arête de la Tour Ronde, est considérée comme l'une des plus belles voies d'accès au sommet du mont Maudit. Elle a été faite pour la première fois par les guides suisses Alexandre Burgener et Joseph Furrer accompagnés de Moritz von Küffner en 1887. Cette voie est cotée D dans l'échelle UIAA avec des passages d'escalade allant jusqu'au IV et des pentes de 50°. La voie d'accès la plus fréquentée pour réaliser l'ascension de ce sommet consiste à dormir au refuge des Cosmiques (3 613 m) et à passer sur le col du mont Blanc du Tacul (certains alpinistes font en plus du mont Maudit le mont Blanc du Tacul). La face sud-est a été conquise pour la première fois en 1932, par René Chabod, Amilcar Crétier et Lino Binel. C'est une course mixte, avec des passages de rochers en IV et des passages en glace raide et dure. La face a un dénivelé de 700 m ; son ascension se réalise en huit heures depuis le pied de la paroi. La première hivernale de l'arête sud-est est au crédit de Arturo Ottoz, en 1949. Cosimo Zappelli a ouvert l'itinéraire de l'éperon est en 1964 tandis que la première ascension directe du mont Maudit par le versant de la Brenva a été réalisée par Andrzej Mróz et Jean-Pierre Bourgerol le .
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Notes et références
modifier- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- Visualisation sur le géoportail italien.
- Yves Ballu, Les alpinistes, Éditions Glénat, 1997, pp. 447-491
- Alexandre Tarrieu, Dictionnaire des personnes citées par Jules Verne, vol.1 : A-E, éditions Paganel, 2019, p. 44
- « Mont-Blanc : neuf morts dans une avalanche, quatre disparus sains et saufs », sur le site du quotidien Le Parisien, (consulté le ).
- « Mont-Blanc : trois morts au mont Maudit », sur le site du quotidien Le Dauphiné, (consulté le ).