Monime
philosophe antique
Monime (IVe – IIIe siècle av. J.-C.) était un philosophe cynique, disciple de Diogène de Sinope.
Monime
Naissance |
Syracuse ancienne (d) |
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Décès |
Date inconnue |
Époque | |
Activité |
Notice biographique
modifierOriginaire de Syracuse, il était esclave d'un banquier de Corinthe qui fréquentait le philosophe Xéniade, maître de Diogène de Sinope. Ce dernier suscita une grande admiration à Monime, qui simula la folie et finit par être congédié. Monime suivit les cours de Cratès de Thèbes, et sa renommée fut si grande qu'il inspira le comique Ménandre.
Philosophie
modifierOn ne sait pas grand-chose de ses pensées. Il semble avoir rejeté tout critère de vérité, ce en disant « Tout est vanité[1]. » Il comparait les êtres à des décors de théâtre[2] et résumait ainsi sa pensée :
- « Tout n'est que fumée »[3]. Diogène Laërce souligne la gravité de son esprit et son mépris de l'opinion[4]. Stobée rapporte que Monime disait que « La richesse est le vomissement de la fortune »[5]. Sa passion pour la vérité lui aurait fait dire qu'« il valait mieux être aveugle qu'ignorant : l'aveugle peut tomber dans une fosse, mais l'ignorant se précipite dans le gouffre du mal »[6].
Ouvrages
modifierDiogène lui attribue deux études : Les Instincts et une Exhortation à la philosophie.
Notes
modifier- Sextus Empiricus, Contre les mathématiciens, VIII, 48., et Contre les logiciens livre II, 5. (À propos du genre de chose qui est vrai)
- Sextus Empiricus, Contre les mathématiciens, VIII, 88.
- Sextus Empiricus, Contre les mathématiciens, VIII, 5.
- Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres [détail des éditions] (lire en ligne), VI.
- Stobée, Florilège, IV, 31.
- Codex florent. de Jean de Damas, II, 88.