Mingus Ah Um
Mingus Ah Um est un album du pianiste-contrebassiste-compositeur de jazz américain Charles Mingus, publié en 1959[2],[3]. Il s'agit de son premier album pour Columbia Records[1].
Sortie | [1] |
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Enregistré |
CBS 30th Street Studio de New York ( États-Unis) |
Durée | 50:53 |
Genre | jazz, hard bop, post-bop |
Compositeur | Charles Mingus |
Producteur | Teo Macero |
Label |
Columbia Records Philips [2] |
Albums de Charles Mingus
Mingus Ah Um est souvent considéré comme l'un des meilleurs albums de Mingus[4].
À propos de l'album
modifierMingus Ah Um est le prolongement du mouvement d'évolution vers le bebop, le post-bop, puis le free jazz, entamé avec son album Pithecanthropus Erectus 3 ans auparavant. Produit par Columbia Records, cet album reste l'un des plus importants de Charles Mingus, et a une influence majeure sur les artistes qui suivront[réf. nécessaire].
La couverture de l'album a été réalisée par S. Neil Fujita (en)[1]. La peinture qui orne la pochette, que l'on peut raccrocher à l'expressionnisme abstrait, dresse un lien entre le jazz et l'art moderne[1].
Il est intronisé en 2013 au Grammy Hall of Fame Award et au Registre national des enregistrements de la bibliothèque du Congrès des États-Unis[réf. nécessaire].
Enregistrement
modifierL'album a été enregistré en deux sessions, le et le au fameux CBS 30th Street Studio de New York, où Miles Davis venait d'enregistrer Kind of Blue[1].
Le groupe est composé d'habitués de Mingus[4].
Versions
modifierIl existe deux versions de cet album. La première écourte un certain nombre de morceaux (Shuffle Stop Boogie, par exemple, passant de 5:03 à 3:46) pour les besoins du format LP, mais également, selon le producteur Teo Macero, pour les rendre plus efficaces. Les versions intégrales ont été publiées dès 1979 mais les premières éditions en CD, sorties dans la collection « Columbia Jazz Masterpieces », utilisent les morceaux courts[5],[6].
À propos des morceaux
modifierMingus rend hommage à Duke Ellington (Open letter to Duke), à Jelly Roll Morton (Jelly roll) et à Lester Young qui venait de mourir (Goodbye Pork Pie Hat)[1].
Fables of Faubus (en) est une charge contre Orval Faubus, le gouverneur ségrégationniste de l'Arkansas[1]. Le morceau et ici instrumental, on peut entendre les paroles sarcastiques et féroces écrites par Mingus sur Charles Mingus Presents Charles Mingus[4].
Jelly roll, Goodbye Pork Pie Hat et Fables of Faubus (en) sont devenus des standards de jazz[4].
Titres
modifierToute la musique est composée par Charles Mingus.
No | Titre | Durée |
---|---|---|
1. | Better Git In Your Soul | 7:22 |
2. | Goodbye Pork Pie Hat (hommage à Lester Young) | 5:44 |
3. | Boogie Stop Shuffle | 5:03 |
4. | Self-Portrait in three colors | 3:10 |
5. | Open letter to Duke (hommage à Duke Ellington) | 5:51 |
6. | Bird calls (hommage à Charlie Parker) | 6:18 |
7. | Fables of Faubus (en) | 8:14 |
8. | Pussy cat dues | 9:15 |
9. | Jelly roll (hommage à Jelly Roll Morton) | 6:17 |
- Pistes bonus des éditions en CD
No | Titre | Musique | Durée |
---|---|---|---|
10. | Pedal point blues | Charles Mingus | 6:31 |
11. | GG train | Charles Mingus | 4:40 |
12. | Girl of my dreams | Sunny Clapp | 4:09 |
Musiciens
modifierNotes et références
modifier- (en) Christopher Laws, « Great Album Covers: Mingus Ah Um », sur culturedarm.com (consulté le ).
- (en) « Mingus Ah Um » (liste des versions de l'œuvre musicale), sur Discogs.
- « Mingus Ah Um by Charles Mingus », sur secondhandsongs.com (consulté en ).
- (en) Steve Huey, « Mingus Ah Um », sur AllMusic (consulté le ).
- Charles Mingus - Mingus Ah Um, (lire en ligne)
- Charles Mingus - Mingus Ah Um, (lire en ligne)
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la musique :
- www.charlesmingus.com