Mine de Gara Djebilet
La mine de Gara Djebilet (en arabe : غار جبيلات), est une mine de fer située à Tindouf en Algérie, entrée en exploitation en juillet 2022 ; elle est l'une des plus grandes mines de fer dans le monde. Ses réserves sont estimées à 3,5 milliards de tonnes, dont 1,7 milliard de tonnes sont exploitables[1].
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Historique
modifierLa mine de Gara Djebilet a été découverte en 1952.
Le , le Maroc et l'Algérie signent une convention commune pour la mise en valeur de la mine de Gara-Djebilet. Celle-ci prévoit l'exploitation de la mine algérienne et de transporter le fer à travers le Maroc via son accès à l'océan[2],[3], mais cette convention n'a pas été suivie d'effet.
Le , l'Entreprise Nationale de Fer et de l'Acier (Feraal) signe avec l'entreprise chinoise d'équipement & engineering Sinosteel (en) un protocole d'accord de réalisation des études de faisabilité pour le développement du gisement. Le contrat inclut aussi la réalisation par des centres de recherche chinois des essais de déphosphoration et d'enrichissement sur quatre procédés différents. Les laboratoires algériens ont pu atteindre en 2015 un taux de déphosphoration avoisinant 0,1 %[4].
Son exploitation est officialisée le 30 juillet 2022[5].
En 2024, la Chine a annoncé son soutien à un projet de ligne ferroviaire de 575 kilomètres devant relier la mine à Béchar pour faciliter l'exportation du minerai de fer via les ports de la mer Méditerranée[6]. Bien que géographiquement et économiquement plus rationnelle, l'option initiale d'une exportation du minerai via l'océan Atlantique plus proche est bloquée par le contentieux entre l'Algérie et le Maroc au sujet du Sahara occidental que les convois devraient traverser.
Caractéristiques
modifierLe gisement de Gara Djebilet s'étend sur plus de 131 km2, ses réserves exploitables sont estimées à 2 milliards de tonnes de minerai avec une teneur de 58,57 % de fer[7].
L'exploitation industrielle du minerai de Gara Djebilet commence en 2022 avec une production prévue de 2 à 3 millions de tonnes de minerai par an dans une première étape (2022-2025), puis de 40 à 50 millions de tonnes/an à partir de 2026[5]. Le projet permettra de placer l'Algérie en tant que leader de l'industrie sidérurgique et métallurgique africaine[8].
Certains experts ont douté de la rentabilité du projet, Gara Djebilet se caractérisant par une forte teneur en phosphore présent dans le fer, nécessitant pour obtenir un minerai de qualité, une opération dite de déphosphoration, qui est coûteuse et complexe[9].
Références
modifier- « algerie-focus.com/2016/02/1358… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Texte de la convention sur le Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, en date du vendredi 15 juin 1973, 12e année, parution N°48
- Louis Gravier, « Le roi Hassan II et le président Boumediène ont consacré par un accord de coopération le règlement de leur litige frontalier », Le Monde, (lire en ligne)
- « chinois Sinosteel chargé d'étudier la faisabilité du projet du Gisement de fer de Gara-Djebilet », sur Huffpost (consulté le )
- Mine de Gara Djebilet: une production allant entre 40 et 50 millions t/an à l'horizon 2026, site aps.dz, 30 juillet 2022.
- Par l’édition du soir, « La Chine finance une ligne ferroviaire de plus de 500 km au cœur du Sahara, que cache ce projet ? - Edition du soir Ouest-France - 15/04/2024 », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « L’étude du projet d’exploitation arrive à sa phase finale : Le gisement de Ghar Djebilet relancé ? », sur El Watan,
- « Sidérurgie : pour augmenter la production d'acier, l'Algérie mise sur la mine de Ghar Djebilet », sur La Tribune,
- « Gisement de Gara Djebilet : le projet est-il viable ? », (consulté le )