Associazione Calcio Milan
L'Associazione Calcio Milan (en français : Association de Football de Milan), plus connue sous le nom d'AC Milan[5], est un club de football italien fondé à Milan le sous le nom initial de Milan Foot-Ball and Cricket Club[6]. Le club possède également une section féminine évoluant en Série A.
Nom complet | Associazione Calcio Milan |
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Surnoms |
I Rossoneri (Les Rouges et Noirs)[1] Il Diavolo (Le Diable) Casciavìt (Les Tournevis)[2] |
Noms précédents |
Milan Football and Cricket Club (1899-1919) Milan Football Club (1919-1936) Milan Associazione Sportiva (1936-1938) Associazione Calcio Milano (1938-1945) Associazione Calcio Milan (1945-1962) Milan Associazione Calcio (1962-2003) |
Fondation |
(124 ans, 11 mois et 7 jours)[3] |
Couleurs | Rouge et noir |
Stade |
San Siro (75 817 places) |
Siège |
Via Aldo Rossi, 8 20149 Milan |
Championnat actuel | Serie A |
Propriétaire |
RedBird Capital Partners (99,3 %) Actionnaires privés (0,7 %) |
Président | Paolo Scaroni |
Entraîneur | Paulo Fonseca |
Joueur le plus capé | Paolo Maldini (902) |
Meilleur buteur | Gunnar Nordahl (221) |
Site web | acmilan.com |
National[4] |
Championnat d'Italie (19) Coupe d'Italie (5) Supercoupe d'Italie (7) |
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International[4] |
Ligue des champions (7) Coupe des coupes (2) Supercoupe de l'UEFA (5) Coupe du monde des clubs (1) Coupe intercontinentale (3) |
Actualités
Son grand rival est l'Inter, l'autre club de la capitale lombarde, dont les derbys sont appelés en Italie « derby della Madonnina », et sont toujours des matches d'une grande intensité, au cours desquels s'exacerbe la rivalité historique entre les deux clubs ainsi qu'entre leurs supporters, mais aussi un esprit de fraternité et de sympathie mutuelles[7].
Au niveau du palmarès national, le Milan a notamment remporté 19 titres de champion d'Italie, mais aussi 5 Coupes d'Italie et 7 Supercoupes d'Italie. Elle est la première équipe à avoir remporté le Championnat d'Italie de football en étant invaincue (saison 1991-1992), et a réussi l'exploit d'enchaîner 58 matches sans défaite en Série A, un record toujours inégalé à ce jour.
Au niveau du palmarès international, l'AC Milan est un des clubs les plus titrés au monde avec 21 trophées internationaux : 7 Ligues des Champions (2e équipe derrière les 15 trophées du Real Madrid), 1 Coupe du monde des clubs, 3 Coupes intercontinentales, 5 Supercoupes de l'UEFA, 2 Coupes d'Europe des vainqueurs de Coupe, 2 Coupes latines et 1 Coupe Mitropa.
En 1988 et 1989 (soit par deux fois et de manière consécutive, un record), l'AC Milan a placé trois de ses joueurs aux trois premières places au classement du Ballon d'or. De plus, par huit fois un joueur évoluant sous les couleurs du club lombard a remporté le titre de meilleur joueur de l'année (1969, 1987, 1988, 1989, 1992, 1995, 2004 et 2007). Selon une enquête, l'équipe dirigée par Arrigo Sacchi lors de la saison saison 1989-1990, est couronnée comme étant la meilleure équipe de club de tous les temps dans l'histoire du football[8].
L'AC Milan est l'un des clubs les plus populaires et supportés à travers le monde, en particulier en Amérique du Sud et surtout en Chine, où les Rossoneri se placent en première position en termes de popularité et de supporters[9].
L'Associazione Calcio Milan est aussi un des membres fondateurs de l'ECA - Association Européenne des Clubs[10], organisation internationale construite sur les cendres du G-14 (dont le club avait été déjà un membre fondateur) et composé des principaux grands clubs européens réunis en un consortium[11].
Histoire du club
modifierGenèse du club (1899-1900)
modifierÀ la fin du XIXe siècle, à Milan, le football était une affaire d'expatriés anglais qui fréquentait le bar américain du Corso Emanuele. Un groupe d'Anglais composé de Herbert Kilpin, un excentrique[12], Allison, un agent de voyages, Samuel Richard Davies, un cordonnier, Edward Nathan et Alfred Edwards, deux industriels, ainsi que Penvhyn Llewellyn Neville, Kurt Lies, Henry Mildmay Saint John, Barnett et Hayes associé à des italiens (Piero et Alberto Pirelli, Daniele et Francesco Angeloni, Guido Valerio, Antonio Dubini et Giulio Cederna) créèrent le Milan Cricket and Foot-Ball Club le à Milan. L'officialisation de sa fondation fut effectuée le 18 décembre dans le quotidien La Gazzetta dello Sport[13],[14]. Edwards, vice-consul britannique à Milan devient le premier président du club. Le club comprend une section de cricket et une de football. Pour la section football, le maillot à rayures est immédiatement adopté en raison de la mode anglaise à cette époque[15], et comme la mascotte du club était un diable, les couleurs rouge et noir (Rossoneri) furent adoptées selon la volonté d'Herbert Kilpin, « le rouge pour rappeler le diable, le noir pour inspirer la peur » et « le Milan sera comme un incendie sous un ciel orageux ! »[16],[12].
En , le club est affilié à la Fédération d'Italie de football. C'est à ce moment que l'équipe accroît sa popularité, et dispute en avril de la même année la Medaglia di Re (trophée disputé entre 1900 et 1902), gagné lors des trois éditions. En 1905, le club décide d'arrêter sa section cricket.
Premiers titres (1901-1919)
modifierHerbert Kilpin fut l'artisan des trois premiers scudetti du club (compétition créée en 1898) : 1901, 1906 et 1907. Kilpin vivait pour l’AC Milan au point de se rendre à Gênes alors que son équipe disputait un match contre les Grasshoppers de Zurich, le soir de ses noces. [réf. nécessaire]
En gagnant le titre de 1901, le Milan Cricket and Foot-Ball Club devient le premier club à mettre fin à la série de victoires du Genoa CFC qui avait gagné toutes les éditions précédentes depuis sa création. La renommée du Milan enregistrait un boom, recrutant ses supporters dans les couches populaires ainsi que dans l'avant-garde des intellectuels.
Mais la croissance du Milan fut interrompue en 1908. La fédération italienne décida d'interdire la présence de joueurs étrangers dans le championnat d'Italie. La direction du Milan décida alors de ne pas s’inscrire au championnat la saison suivante. Mais cette position divisa le club puisque certains de ses dirigeants voulaient tout de même participer. À la suite de ce désaccord, 43 dissidents quittent le Milan et vont fonder le FC Internazionale Milano, qui acceptera de faire jouer des joueurs étrangers (d'où son nom Internazionale)[17],[18],[19]. Le Milan, pour sa part, participera de nouveau au championnat la saison suivante en se pliant à la décision de la fédération italienne. Le Milan Cricket and Foot-Ball Club apparaît alors comme le club du centre-ville, populaire, tandis que l'Inter est plutôt le club de la bourgeoisie milanaise[17].
Cet épisode affaiblit fortement l'AC Milan qui ne remporta aucun titre pendant une longue période. En outre, l'Inter infligeait de cruelles défaites au Milan pourtant dirigé par Piero Pirelli, héritier du groupe pneumatique.
En 1913, Renzo de Vecchi, la star du Milan, fut transféré au Genoa en contrepartie d'une somme de 24 000 lires (exorbitant pour l'époque), ouvrant ainsi l'ère du professionnalisme. Le Belge Louis Van Hege fait partie de l'effectif depuis quelques saisons déjà. Ainsi, Milan fut-il à l'origine de nombreux mouvements (nombre d'étrangers, professionnalisme...), qui sont toujours sujets à controverse aujourd'hui.
Années sombres et l'AC Milano (1919-1949)
modifierEn 1919, le club change de dénomination, passant de Milan Football and Cricket Club à Milan Football Club, appellation qui se modifiera en 1936 en Milan Associazione Sportiva, première conséquence de la montée du fascisme et qui se complètera par une italianisation complète du nom de la société en 1939 en Associazione Calcio Milano. La désignation définitive et actuelle du club prit forme en 1945, conséquence de la fin de la Seconde Guerre mondiale, reprenant et revenant à son ancienne dénomination, créant ainsi l'Associazione Calcio Milan.
En 1926, le président de l'époque, Pirelli, décide de faire construire un stade à ses frais[17]. Le Stadio San Siro est bâti en treize mois et pour 5 millions de lires. Pour l'inauguration du stade, le Milan est une nouvelle fois battu par le voisin et rival intériste (6-3) devant 35 000 spectateurs.
Fabuleuses années 1950 avec Rizzoli et « Gre-No-Li » (1949-1961)
modifierEn 1951, l'AC Milan remporte le championnat après 44 ans sans le moindre titre et au nez et à la barbe de l'Inter. Les années 1950 constituent une période « dorée » pour le club qui s'appuie sur un trio offensif suédois : Gunnar Gren, Gunnar Nordahl et Nils Liedholm, surnommé Gre-No-Li[20] puis avec les arrivées de l'Uruguayen Juan Alberto Schiaffino (naturalisé italien par la suite) en 1954 et du Suédois Kurt Hamrin en 1957.
Après son titre en 1951, le club gagne à nouveau le championnat en 1955, 1957 et 1959, et remporte la Coupe Latine en 1951 et en 1956. De 1948 à 1957, le club termine chaque saison sur le podium en championnat, et réussit même l'exploit de s'imposer 7-1 face à la Juventus à Turin. Le club atteint par ailleurs la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1958, et est battu par le Real Madrid (3-2 a.p.) après avoir atteint les demi-finales en 1956.
Cette riche période commence après-guerre, lorsque le nouveau président Umberto Trabattoni décide de relancer le club en pariant sur la jeunesse. Mais en 1948, Trabattoni va réaliser par hasard le transfert qui va changer le Milan. En effet, le Milan veut recruter Carl Aage Præst, la grande vedette danoise des Jeux olympiques de Londres. Mais ce dernier décline l'offre. Les Rossoneri se tournent alors vers Ploeger, l'autre vedette danoise. Celui-ci débarque en Italie à la Juve pour rejoindre son ami John Hansen. En compensation, Gianni Agnelli, le président de la Juve, aida le Milan à acquérir le Suédois Gunnar Nordahl. Avec son aide, Milan recrute alors les deux autres Suédois au talent confirmé : Nils Liedholm et Gunnar Gren. Nordahl est l'avant-centre du trio. Il marque 210 buts en 257 rencontres. Gren alimente Nordahl par la droite et Liedholm complète ce trio en tant qu'ailier gauche.
Le nouveau président Rizzoli continue le travail de Trabattoni. Pour renforcer l'équipe et pallier le départ de Gren, Rizzoli veut le meilleur milieu des années 1950, Alfredo Di Stéfano. Face au refus du Real Madrid, Rizzoli va chercher un milieu de terrain en Uruguay au Peñarol, Juan Alberto Schiaffino, héros de la Coupe du monde 1950 pour 50 millions de lires. Outre ses exploits sur le terrain, Juan Alberto Schiaffino est un véritable leader en dehors de l'aire de jeu. Rizzoli et Schiaffino établissent un climat fondé sur une compréhension mutuelle, ce qui pour l'époque est une révolution.
Rizzoli n'est pas un président-supporter. C'est avant-tout un homme d'affaires avisé, un gestionnaire. En 1960, le centre d'entrainement de Milanello est construit. Avant de céder sa place au début des années 1960, Rizzoli achète de nombreux joueurs afin de ramener le scudetto. Il engage Cesare Maldini, Dino Sani, José Altafini et le jeune meneur d'Alexandrie, Gianni Rivera, qui forment la base du grand Milan des années 1960.
Deux ères de Nereo Rocco et triomphes internationaux (1961-1979)
modifierEn 1962, l'AC Milan remporte le championnat sous la houlette de son entraîneur Nereo Rocco et compte dans son effectif le futur Ballon d'or de l'année 1969, Gianni Rivera. Ce dernier plait au manager de l'époque mais pas à l'entraineur Nereo Rocco. Amplifié par la presse, cette polémique a pour effet d'installer le nom de Gianni dans le cœur des supporters. Surtout, ce Lombard devient la star de l'équipe grâce à son élégance peu commune et à sa vision exceptionnelle. Il fait sauter le verrou des défenses adverses, adeptes du Catenaccio, lors de ses 527 matches sous le maillot rossonero. Le Milan vit dans les remous de la gloire de Gianni Rivera. Il n'a pas vingt ans quand il gagne la coupe d'Europe le aux dépens de SL Benfica. En effet, en 1963 le club conquiert pour la première fois la Coupe d'Europe des clubs champions au Wembley Stadium contre le SL Benfica d'Eusébio 2-1 mais s'incline en Coupe intercontinentale contre le Santos FC de Pelé lors du match d'appui.
Six ans plus tard et après la domination de l'Inter d'Helenio Herrera durant cette période, la fin des années 1960 et le début des années 1970 vont marquer l'apogée du Milan. Ce retour au premier plan va coïncider avec le retour sur le banc de l’entraîneur Nereo Rocco. En 1967, le Milan va enfin remporter la coupe d'Italie. Dans le sillage de ce succès, l'AC Milan s'impose dans le championnat en 1968 grâce à son buteur Pierino Prati et le retour de Kurt Hamrin et en Coupe des vainqueurs de Coupe contre Hambourg SV (2-0) devant 53 000 personnes, puis en 1969 sa seconde Coupe d'Europe des clubs champions contre l'Ajax Amsterdam de Johan Cruyff à Madrid 4-1 et sa première Coupe intercontinentale contre les Argentins d'Estudiantes de La Plata.
Ce merveilleux cycle se poursuit par deux Coupes d'Italie en 1972 et 1973. En 1973, il remporte également une autre coupe des coupes contre Leeds United et atteint la finale en 1974 de cette même compétition, qu'il perd contre le FC Magdebourg, fer de lance du football est-allemand[21]. La victoire de 1973 a un goût amer. La finale face à Leeds United est difficile (terrain impraticable, jeu dur). Le dimanche suivant la finale, lorsqu'il faut conserver le point d'avance que le Milan détient face à la Juve pour obtenir le titre de champions, les joueurs sont trop fatigués et perdent face à Vérone, 5 buts à 3. Le titre s'envole finalement dans le Piémont.
En 1977, le Milan remporte sa quatrième Coupe d'Italie. Le , le club remporte son dixième scudetto qui lui permet de placer une étoile sur le maillot (symbolisant dix titres de championnats), pour l'ultime saison de Gianni Rivera. L'entraîneur est l'ancienne gloire du club Nils Liedholm. Le club remporte ce titre devant Pérouse, pourtant invaincu lors de cette saison. Par ailleurs il s'agit du premier titre de la future star Franco Baresi. Le , Gianni Rivera, le « Golden Boy » milanais, décide de mettre un terme à sa carrière. Il est nommé vice-président du club. Après cette perte, le Milan connait des heures plus sombres.
Rétrogradations en Série B et problèmes financiers (Scandale de Totonero) (1979-1983)
modifierÀ l'été 1980, à la suite du scandale du Totonero, le club est relégué en Série B. À l'issue de la saison 1980-1981, le club remporte le titre de Série B et remonte en Série A mais il redescend immédiatement en Série B à l'issue de la saison 1981-1982. Tout en descendant en Série B, le Milan s'adjuge la Coupe Mitropa (dénomination officielle La Coupe de l'Europe Centrale) en 1982. Pendant cette période, l'équipe s'appuie sur de jeunes joueurs tels que Mauro Tassotti, Alberigo Evani et leur capitaine de 22 ans Franco Baresi mais renoue également avec ses racines en recrutant des joueurs anglais (la fédération italienne ayant rouvert les portes du championnat aux joueurs étrangers en 1981)[22]. Mais la rigueur du championnat italien ne permettra pas, entre autres, à l'Écossais Joe Jordan ou à l'Anglais Luther Blissett[23] de réussir. Sur le plan financier, le club connaît de graves problèmes au point de se trouver au bord du dépôt de bilan en 1985.
Avènement de Berlusconi et les Immortali de Sacchi (1986-1991)
modifierLe 20 février 1986, le club est racheté par l'homme d'affaires italien, Silvio Berlusconi, qui souhaite en faire un grand club européen. Les premiers temps de sa présidence sont marqués par un profond désaccord avec Rivera qui conduit ce dernier à la démission. Propriétaire d'un vaste empire, Berlusconi n'est pas devenu par hasard président du Milan, mais par un amour juvénile du football que lui avait transmis son père, Luigi, qui l'emmenait souvent à San Siro[réf. nécessaire]. Sous sa tutelle, les structures de Milanello, héritées des années 1960 deviennent celles d'un centre ultra-sophistiqué. Il informatise la vente des billets, réévalue tous les salaires, investit plus de 100 milliards de lires et fait de Franco Baresi, le capitaine des années noires, le leader de la refondation de l’AC Milan. Il enrôle Daniele Massaro ou Roberto Donadoni et un an plus tard décide de nommer un entraîneur alors inconnu, Arrigo Sacchi, qui va marquer de son empreinte le club et révolutionner le jeu. Pour poursuivre la reconstruction de l'équipe, il recrute, en 1987, Ruud Gullit qu'il présente comme un joueur bien meilleur que Diego Maradona. Ce transfert annonce les suivants : Marco van Basten et Frank Rijkaard. Le club finit par renaître de ses cendres.
En 1988, le club remporte le championnat devant le Naples de Maradona en se basant sur une équipe solide, tout d'abord une défense composée du capitaine Franco Baresi, de Paolo Maldini, de Mauro Tassotti et d'Alessandro Costacurta, d'un milieu composé de Roberto Donadoni, d'Angelo Colombo et de Carlo Ancelotti et d'une attaque à trois avec Paolo Virdis et les deux Néerlandais Marco van Basten et Ruud Gullit. Une fois lancé, le Milan ne va plus s'arrêter. En 1989 et 1990, les Rossoneri vont s'imposer dans les plus grandes compétitions.
En 1989, avec le renfort du Néerlandais Frank Rijkaard, l'AC Milan redevient champion d'Europe contre le Steaua Bucarest en s'imposant 4-0, après avoir battu le Real Madrid 5-0 en demi-finale retour à San Siro. Par la suite, l'équipe s'impose en Supercoupe d'Europe et en Coupe intercontinentale. En 1990, le club réalise la même performance en conservant la Coupe d'Europe contre le Benfica Lisbonne (1-0), la Supercoupe d'Europe et la Coupe intercontinentale.
Les Invincibili de Capello (1991-1996)
modifierEssentiellement tourné vers le but adverse, le Milan va résolument de l'avant ce qui lui vaut pas mal d'inimitiés. Les collaborateurs et les proches de Silvio Berlusconi sont eux-mêmes surpris par ses options, ses choix, sa vision planétaire. Désirant anticiper sur le football de l'an 2000 qu'il imagine semblable au sport-spectacle américain, Berlusconi annonce la nécessité de créer un championnat mondial des clubs et recrute déjà, malgré les restrictions de l'époque, de nombreux étrangers tels que Dejan Savićević, Jean-Pierre Papin, Zvonimir Boban… Si l'équipe est souvent comparée à la dream team du début de cette décennie, cette concentration de talent nuit au climat de l'équipe. En 1991, le club ne remporte aucun titre, et est éliminé en coupe d'Europe par l'Olympique de Marseille. Arrigo Sacchi est remplacé par Fabio Capello. Sous les ordres de Capello, les trophées s'accumulent : Championnat en 1992, 1993, 1994 et 1996, Coupe des champions en 1994, super coupe d'Italie en 1992, 1993 et 1994, Supercoupe d'Europe en 1995. En 1993, le Milan s'incline face à Marseille en finale de la Ligue des champions (ex-coupe d'Europe des clubs champions). Silvio Berlusconi annonce alors à TF1 que la défaite est dure mais que Milan sera en finale l'année suivante. Malgré les départs de Frank Rijkaard et Ruud Gullit, sans oublier la blessure de Marco van Basten, mais avec le renfort de Marcel Desailly, les Rossoneri reviennent bien en finale face au FC Barcelone, qui est alors composé de Romário et de Hristo Stoitchkov. Alors que les pronostics sont en faveur du club catalan, qui développe sous la houlette de Johan Cruyff un jeu d'attaque et spectaculaire, à l'opposé du jeu défensif de Capello, l'AC Milan l'emporte par un score de 4-0 à Athènes.
En 1995, le club perd en finale de la Ligue des champions contre l'Ajax Amsterdam (1-0, but de Patrick Kluivert) et ne remporte aucun titre. En 1996, le club renoue avec le succès et s'impose en championnat d'Italie pour la quinzième fois, comptant dans ses rangs le premier Ballon d'or africain George Weah (venu du Paris SG) et le Ballon d'or 1993 Roberto Baggio. Toutefois, en quart-de-finale de la coupe de l'UEFA (seul trophée que l'AC Milan n'a pas encore gagné), le club est surpris par les Girondins de Bordeaux de Zinédine Zidane, Christophe Dugarry et Bixente Lizarazu, battu 3-0 au retour alors que Milan avait gagné 2-0 à domicile à l'aller[24] ; contre-performance d'autant plus grande que le Milan alignait ce soir-là des joueurs tels que Paolo Maldini, Marcel Desailly, Franco Baresi, George Weah, alors Ballon d'or en titre, ou encore Roberto Baggio, lui aussi Ballon d'or trois années plus tôt.
Tabárez et le retour de Sacchi et Capello : la crise (1996-1998)
modifierLa fin de la décennie est devenue plus difficile pour le Milan. Lors de l'intersaison, le club se sépare de Fabio Capello qui rejoint le Real Madrid. Les rapports entre Silvio Berlusconi et les joueurs deviennent de plus en plus conflictuels : pour des questions politiques avec Ruud Gullit ; pour des questions esthétiques avec Christophe Dugarry et Ibrahim Ba. Certains s'acclimatent mal (Patrick Kluivert, Edgar Davids). Rares sont les stars étrangères qui parviennent à s'imposer. Franco Baresi arrête sa carrière. Le trio néerlandais n'est plus là. Les piliers (Marcel Desailly, Paolo Maldini, Alessandro Costacurta) vieillissent.
Entre 1996 et 1998, après une ère de dix années de domination sur le plan national comme sur le plan international, le Milan connait deux saisons disparates de désillusion, par l'échec des choix techniques et des achats hasardeux signe indéniable de la fin d'un cycle, illustré notamment par une 11e place et 10e place, respectivement lors des saisons 1996-1997 et 1997-1998 et une brusque élimination en Ligue des champions durant la saison 1996-1997, ce qui incite la direction de la société à un changement radical et à concevoir la refondation presque totale de l'équipe.
Durant l'été 1996, Milan confie la gestion technique à l'entraineur uruguayen, Óscar Tabárez, alors accueilli avec un certain scepticisme de la presse et des supporters[réf. nécessaire]. Les nouvelles acquisitions — Christophe Dugarry, Edgar Davids, Michael Reiziger, Pietro Vierchowod, Jesper Blomqvist (à partir de janvier) et le gardien Angelo Pagotto — se greffent à un effectif fiable et confirmé, constitué de Franco Baresi, Dejan Savićević, Roberto Baggio, Mauro Tassotti, Sebastiano Rossi, Zvonimir Boban, George Weah, Paolo Maldini, Demetrio Albertini, Marco Simone, Alessandro Costacurta et Marcel Desailly, qui composaient une grande partie de l'équipe championne d'Italie la saison précédente.
L'ossature globale reste en grande partie inchangée par rapport à l'année précédente, avec une unique cession majeure, celle de la bandiera Roberto Donadoni, pour les Américains des MetroStars de New York.
Bien que le club présente encore un effectif riche en grands joueurs, après neuf saisons de succès ininterrompus, l'écurie lombarde connaît une période de déconvenue et de déception. Le début de la saison s'engage mal, avec une première défaite face à l'ACF Fiorentina (1-2), match comptant pour l'attribution de la Supercoupe d'Italie. L'entame de championnat et le bilan au bout des onze premières journées est famélique. Le , une défaite face au Piacenza Calcio (3-2) sonne le glas de l'aventure de Tabárez sur le banc milanais. Arrigo Sacchi revient au sein de l’AC Milan après sa démission de sélectionneur de l'équipe nationale italienne.
L'arrivée de l'Italien, n'inversera cependant pas pour autant la tendance négative. Quelques jours après sa réapparition à la tête de l'équipe, à la suite d'un retentissant revers à domicile face au Rosenborg BK (1-2) lors d'une confrontation directe et décisive pour la qualification, Milan est éliminé de la phase de groupes de la Ligue des champions. Les Rossoneri n'avaient pourtant besoin que du point du match nul pour valider leur participation au tour suivant.
L'année se conclut sur une décevante 11e position, loin des places qualificatives pour les compétitions européennes avec 11 victoires pour 13 défaites. On retient alors de multiples insuccès, et quelques débâcles, notamment celle du 6 avril 1997 à domicile contre la Juventus FC (1-6).
Cycle de Zaccheroni (1998-2001)
modifierEn 1998, Alberto Zaccheroni arrive comme entraîneur en provenance d'Udinese Calcio. Il emmène avec lui le défenseur danois Helveg et l'attaquant allemand Oliver Bierhoff (récent meilleur buteur de la Série A). Pour son centenaire, le club remporte le championnat. Durant cette saison, des jeunes joueurs vont émerger, à commencer par le gardien de 21 ans Christian Abbiati.
En 1999, l'Ukrainien Andriy Chevtchenko arrive au club et remporte le titre de meilleur buteur du championnat d'Italie, l'équipe enregistre également les arrivées de Gennaro Gattuso, Serginho et Dida.
Les Meravigliosi d'Ancelotti (2001-2009)
modifierC'est avec l'arrivée de l'entraîneur Carlo Ancelotti en novembre 2001, que le club espère un renouveau. Avec un secteur offensif renforcé par l'arrivée des stars Rui Costa et Filippo Inzaghi, supplées par un jeune milieu de terrain talentueux, Andrea Pirlo, le bilan de la saison 2001-2002 est mitigé avec une insuffisante quatrième place. Une nouvelle star arrive, cette fois-ci en défense, il s'agit d'Alessandro Nesta, brillant pilier de la Lazio. Clarence Seedorf débarque de l'Inter pour compléter un trio de caractère au milieu de terrain aux côtés de Gennaro Gattuso et Andrea Pirlo, dans un système en 4-3-1-2. À l'issue de la saison, le club finit troisième du championnat, mais se hisse jusqu'à une finale de ligue des champions 2003 100 % italienne contre la Juventus de Turin. Les Rossoneri l'emportent aux tirs au but et réalisent un doublé avec la coupe d'Italie. Ils sortiront également vainqueurs de la Supercoupe d'Europe contre Porto.
Sur leur lancée, ils remportent le 17e Calcio de l'histoire du club dès la saison suivante, avec un effectif renforcé en amont par deux champions du monde brésiliens en titre, le jeune talent émergent Kaká et l'expérimenté capitaine de la seleção Cafu. En 2005, avec le roc défensif Jaap Stam et l'attaquant vedette Hernán Crespo, le club se voit finir vice-champion en Série A et atteint à nouveau la finale de la Ligue des champions. Ce duel au sommet contre Liverpool FC à Istanbul entre dans l'histoire de la compétition, puisque menant au score largement à la mi-temps 3-0, l'AC Milan est rejoint au coup de sifflet final 3-3, avant de s'incliner avec dépit lors de la séance de tirs au but.
Lors de l'édition suivante, l'AC Milan se fait éliminer en demi-finale, face au futur vainqueur, le FC Barcelone, et finit à nouveau dauphin du championnat au terme de l'exercice 2005-2006. Mais lors de l'été, l'affaire Calciopoli éclate, et pénalise le club lombard d'un retrait de 44 points du bilan de sa saison dans un premier verdict, ne lui donnant plus la possibilité de jouer la prochaine ligue des champions. Le Milan est néanmoins toujours autorisé à jouer en Série A, avec un handicap de 15 points, contrairement à la Juventus, reléguée en division inférieure[25]. En appel, la cour fédérale réduit la peine à 30 points de retrait au lieu de 44, ce qui change totalement la donne, puisque désormais troisième au classement général, le club est à nouveau en lice pour la Ligue des champions 2006-2007 à travers un tour préliminaire. Sa sanction pour la nouvelle saison est également réduite à 8 points au lieu de 15[26]. Ce même été, le lauréat du ballon d'or 2004, la star Andriy Chevtchenko quitte le club, séduit par l'ambitieux projet sportif de Chelsea FC, contre 46 M€. Son rôle est repris par Alberto Gilardino, arrivé la saison passée.
Avec ces handicaps, le Milan connaît un début de saison poussif en Série A en se retrouvant 15e au bout de 9 matches sans victoires. Il finit malgré tout par se hisser à la quatrième place du classement final, en grande partie grâce à l'arrivée d'Il Fenomeno Ronaldo lors du mercato d'hiver. C'est par contre sans lui (non éligible), mais avec son compatriote Kaká que le club réussit à se distinguer en Ligue des champions. L'époustouflant Brésilien mène admirablement l'équipe jusqu'en finale à Athènes, puis s'affirme en étant l'artisan de la victoire 2-1 contre Liverpool FC, synonyme de revanche sur le Miracle d'Istanbul. Le club remporte ainsi son septième trophée dans cette prestigieuse compétition qu'il a failli ne pas disputer à la base. L’AC Milan fut surnommé en France les Stratosphériques en surenchère du surnom du Real Madrid, les Galactiques. En Italie, on parle des Meravigliosi, tellement cet effectif dégage du caractère, avec un joueur iconique à chaque poste.
Fin 2007, le Milan, déjà vainqueur de la supercoupe de l'UEFA, devient le premier club européen à remporter la coupe du monde des clubs à Tokyo. Il s'agit là aussi d'une revanche (4-2) sur Boca Juniors qui l'avait battu en 2003 lors de l'ancienne coupe intercontinentale. En janvier 2008, alors que le jeune Alexandre Pato est enfin autorisé à faire ses débuts, Ronaldo se blesse grièvement. Les performances de l'équipe s'en ressentent, puisqu'elle enchaîne les contre-performances. Elle se fait d'abord éliminer dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions, et termine ensuite à une modeste cinquième place du Calcio. À peine un an après avoir remporté la plus prestigieuse des compétitions européennes, le club sort par la petite porte et doit ainsi se contenter d'une simple participation en coupe de l'UEFA.
Pour pallier le problème de la profondeur du banc qui avait porté préjudice la saison précédente, l’AC Milan réalise un mercato mouvementé. Accompagné du latéral Gianluca Zambrotta, Ronaldinho arrive en star du FC Barcelone, Mathieu Flamini débarque d'Arsenal. Luca Antonini, Marco Borriello et Christian Abbiati reviennent, ce dernier voué à devenir le nouveau gardien titulaire en place d'un Dida émoussé, de moins en moins réactif et souvent déconcentré. Enfin, la star anglaise David Beckham arrive en renfort en hiver, ayant dès lors un impact qualitatif important dans l'entrejeu, contrairement au retour très attendu mais finalement décevant du buteur Andriy Chevtchenko[27], qui n'a réussi à marquer en aucune de ses apparitions en championnat. Les cadres de l'équipe enchaînent de longues blessures, et c'est justement ce nouveau banc qui en assure l'intérim, avec seulement un Pato en pleine forme en pointe de l'attaque. En coupe de l'UEFA, le club est éliminé dès les 16e de finale par le futur finaliste, le Werder Brême. Le Milan termine troisième du championnat à égalité de points avec la Juventus, et s'apprête donc à renouer avec la Ligue des champions. Avec ce nouveau bilan moyen en championnat et médiocre à l'échelle continentale, la saison 2008-2009 témoigne de la fin soudaine d'une ère de gloire, avec une équipe qui commence à s'essouffler juste après avoir conquis les sommets européens[28].
Fin d'un cycle sous l'ère d'Allegri (2009-2013)
modifierCette saison 2008-2009 se clôt sur plusieurs départs importants. C'est tout d'abord Paolo Maldini, véritable monument de l'AC Milan, qui, à 41 ans, tire sa révérence en mettant un terme à une carrière record de plus de vingt-cinq années riches en succès et titres majeurs. En hommage à sa fidélité et à son immense talent, le club décide de retirer le numéro 3 de son jeu de maillots[29]. Départ également pour l'entraîneur emblématique de la dernière décennie, à l'origine des deux dernières consécrations européennes, Carlo Ancelotti, qui décide de tenter un nouveau challenge en Premier League avec Chelsea. Leonardo, jusque-là directeur sportif du club, lui succède sur le banc. C'est enfin Kaká, qui laisse un vide énormissime à son poste de milieu offensif en signant à la surprise générale au Real Madrid, lors d'un transfert record de 65,5 M€, soit le troisième transfert le plus élevé de l'époque[30]. Même Yoann Gourcuff, principal prétendant pour prendre la relève à son poste n'a finalement pas convaincu et a été vendu aux Girondins de Bordeaux. Du côté des arrivées, si celle de Klaas-Jan Huntelaar s'avère peu prolifique, au profit de l'italien formé au club Marco Borriello qui redevient le titulaire en pointe de l'attaque avec Alexandre Pato, celles de la relève en défense centrale, Thiago Silva, et du jeune Ignazio Abate reconverti en arrière droit s'avèrent probantes. Sans son défenseur emblématique, ni son maître à jouer brésilien, avec un entraîneur peu expérimenté et malgré un effectif vieillissant, le Milan parvient tout de même à décrocher une précieuse troisième place en Série A.
Massimiliano Allegri, auteur d'une saison fantastique avec Cagliari lui permettant d'être désigné meilleur entraîneur de Série A, prend la succession de Leonardo pour la nouvelle saison. Un autre défenseur remarquable des dix dernières années quitte le club à son tour : le Géorgien Kakha Kaladze. Outre l'arrivée du talentueux milieu de terrain Kevin-Prince Boateng, c'est lors des derniers jours du mercato d’été 2010 que le monde du football est ébahi par le recrutement inattendu de la doublette de stars Zlatan Ibrahimović et Robinho. La presse footballistique s'enflamme alors pour ceux qu'elle surnommera les quatre fantastiques (Ibrahimovic, Robinho, Pato et Ronaldinho)[31]. Dans les faits, ceux-ci seront rarement titularisés ensemble par Allegri, Pato étant souvent blessé et Ronaldinho s'étant complètement éloigné de son niveau habituel.
Leader du début de championnat 2010-2011 grâce à ses 12 victoires, l'AC Milan clôture en beauté la phase aller avec un retour au score épique (mené 4-0 à la mi-temps le Milan revient à 4-4) face à l'Udinese. Le méconnaissable Ronaldinho n'aura régalé le public italien de ses gestes techniques de grande classe que pendant deux saisons à peine, puisqu'il est cédé à Flamengo dès l'hiver, contre l'arrivée d'Antonio Cassano. Meilleure défense et meilleure attaque de Série A, l'AC Milan finit champion d'Italie pour la 18e fois de son histoire, 7 ans après son dernier titre national. Le champion en titre accueille Philippe Mexès pour renforcer sa défense, puis un jeune attaquant talentueux de 18 ans du Genoa, Stephan El Shaarawy. Il perd toutefois un de ses joueurs clé, le maître orchestrateur au milieu de terrain Andrea Pirlo. Jugé vieillissant, moins performant et Allegri lui préférant désormais d'autres profils à son poste, son contrat n'est pas reconduit. Il s'engage alors librement pour la Juventus[32]. C'est d'ailleurs en très grande partie grâce au métronome italien que cette dernière sera sacrée championne de Serie A la saison suivante, voire les saisons d'après. Adriano Galliani, dirigeant de l'époque, admettra plus tard que ce départ était la plus grosse erreur de sa carrière[33]. Le Milan quant à lui, termine deuxième, au terme d'un championnat indécis jusqu'à l'avant-dernière journée.
La fin de cette saison 2011-2012 est marquée par un tournant majeur, car c'est un chamboulement total de l'effectif qui va se produire. À commencer par les derniers emblèmes de la génération dorée des Meravigliosi d'Ancelotti, Gennaro Gattuso, Filippo Inzaghi, Alessandro Nesta et Clarence Seedorf qui vont tous faire leurs adieux au public en même temps lors du match de clôture du championnat contre Novare, au terme d'un dernier but incroyable où les quatre joueurs sont directement impliqués avec Inzaghi à la conclusion[34]. Ce n'est pas tout, puisque les deux piliers de l'équipe Zlatan Ibrahimović et Thiago Silva, sont cédés au PSG sous l'influence de leurs ex-collaborateurs Leonardo et Carlo Ancelotti, nouvel entraîneur du club parisien. Enfin, Mark van Bommel, Gianluca Zambrotta et aussi Antonio Cassano quittent également le Milan, ce dernier étant exaspéré par la politique douteuse du club aux ambitions assez floues avec tous ces départs simultanés[35].
Le club lombard tente tant bien que mal de combler ces départs massifs mais le recrutement est peu faramineux avec des joueurs de second plan. La crise économique, ajoutée à une inflation importante des salaires et clauses des joueurs du fait des capacités financières attractives de quelques clubs nouvellement enrichis, impactent lourdement l'AC Milan qui ne peut plus suivre. Le fair-play financier instauré par l'UEFA aura finalement raison de la politique sportive du club, obligé de rebâtir son équipe à coup de transferts à très moindres coûts[36].
Sans grosse surprise, le début de saison du club qui a énormément perdu de sa superbe est laborieux. Seul l'attaquant Stephan El Shaarawy, surnommé il Faraone, sortira du lot en livrant des performances encourageantes en début du championnat, grâce à son enchaînement de buts décisifs. Continuant sa révolution, le Milan décide lors du mercato hivernal de céder l'éternel espoir Alexandre Pato au SC Corinthians, après cinq saisons au club entachées par ses blessures récurrentes qui l'ont empêché d'exploiter complètement son énorme potentiel. Pour combler cette perte, le club recrute Mario Balotelli de Manchester City[37]. Avec 12 buts en 13 matches, l'attaquant contribuera grandement à la remontée au classement du club en seconde partie de saison jusqu'à une troisième place décrochée in extremis lors de la dernière journée.
Grand club en perdition (2013-2016)
modifierL’AC Milan aura dès lors beaucoup de mal à se remettre de cette transition de génération mal gérée à la suite des départs de ses illustres cadres. Malgré le retour du légendaire Kaká pour être le leader d'une équipe en total manque de repères, les débuts milanais en Série A 2013-2014 sont très difficiles. Stephan El Shaarawy se blesse longuement, Balotelli renoue avec la nonchalance et l'irrégularité qui ont souvent fait sa réputation. L'attaque, menée du coup par un Alessandro Matri calamiteux, peine à marquer, le milieu de terrain est transparent, tandis que la défense fait preuve d'une fébrilité déconcertante. Heureusement, la bonne forme du gardien le plus capé de l'histoire du club italien[38] (380 capes), Christian Abbiati, sauve le club de défaites humiliantes, mais c'est loin de suffire. Les mauvais résultats s'accumulent rapidement et Massimiliano Allegri est pointé du doigt par bon nombre de supporters face à l'humiliante 11e place occupée en championnat à la mi-saison, soit son plus mauvais départ depuis 1981. La direction, sujette à des conflits internes se restructure : Barbara Berlusconi — fille de Silvio — devient non seulement vice-présidente, mais également et surtout administratrice déléguée aux côtés d'Adriano Galliani[39]. Allegri, quant à lui se fait limoger dès la trêve hivernale, remplacé par un ancien de ses joueurs Clarence Seedorf, qui troqua dès lors son maillot de joueur à Botafogo contre le costume d’entraîneur à Milan[40]. Le Néerlandais n'arrive pas non plus à redresser la barre et se voit à son tour quitter ses fonctions après un triste bilan: élimination en 8e de finale de la Ligue des champions de l'UEFA 2013-2014Liigue des champions face à l'Atlético Madrid, et huitième place en Série A ne qualifiant le club pour aucune compétition européenne, une première depuis la saison 1997-1998 !
Le nouvel entraîneur pour la saison 2014-2015, n'est autre que son ex-coéquipier Filippo Inzaghi. Entraîneur, depuis sa retraite trois ans plus tôt, de la jeune équipe milanaise de Primavera, il se voit confier un challenge compliqué. Car avec une politique de recrutement basée soit sur des stars révolues en manque d'efficacité et de temps de jeu dans leur équipe, soit des joueurs moyens et irréguliers disponibles à moindre coût, ou bien des jeunes talents placardisés qui n'ont jamais réussi à confirmer, le club ne se donne pas les moyens de ses objectifs habituels. Que ce soit contre une formation du haut du tableau ou bien un relégable, le manque de cohésion, le niveau de jeu démontré et l'absence de personnalité du 11 titulaire font rapidement prendre conscience à l'adversaire que cette équipe est tout à fait prenable. L'effectif milanais a le moral en berne, peine à décrocher des victoires, et termine logiquement sa saison en Série A en occupant une désastreuse 10e place.
La saison suivante démarre avec Sinisa Mihajlovic sur le banc milanais. Comme en témoignent les 100 M€ dépensés lors du mercato, avec notamment l'attaquant Bacca et le jeune défenseur Alessio Romagnoli, le recrutement est cette fois sérieux et la volonté de sortir de crise est réelle. De plus, le club peut désormais compter sur un très jeune gardien extraordinairement solide pour son âge, une fierté du centre de formation, Gianluigi Donnarumma, titularisé étonnamment très tôt par Mihajlovic qui lui a rapidement accordé sa confiance. Les résultats apparaissent néanmoins en dents de scie, avec tantôt des revers douloureux, dont le sévère 0-4 contre le Napoli, qui constitue la deuxième plus lourde défaite jamais enregistrée par le club à domicile, et tantôt des victoires encourageantes, comme la correction 3-0 infligée à l'Inter lors du derby retour. In fine, l’entraîneur serbe ne fera pas long feu et sera limogé à la suite d'une série de cinq matches consécutifs sans la moindre victoire suivie d'une nouvelle défaite à domicile 0-1 contre la Juventus. En interne, l'état de crise demeure, les rumeurs de vente du club à des investisseurs asiatiques sont de plus en plus insistantes. La gestion chaotique du club se reflète sur le rendement de ses joueurs et par conséquent sur ses résultats. C'est dans la désolation totale que le club ne se qualifie pas pour la troisième année de suite à la moindre compétition européenne et finit septième de Série A. En Coupe d'Italie, le club réussit l'exploit d'atteindre la finale mais s'incline 1-0 face à la Juventus.
Fin de l'ère Berlusconi, passage sous pavillon chinois d'un club en pleine crise (2017)
modifierLe vendredi , soit trois ans et demi après sa décision de céder des parts[41], Berlusconi annonce à travers un communiqué du groupe Fininvest lui appartenant la signature d’un accord préliminaire avec un consortium chinois, pour la vente du club à un montant de 740 M€ hors endettement (220 M€)[42]. Alors qu'il annonçait au départ vouloir rester majoritaire, puis désirer conserver au moins une part importante entre ses mains, Berlusconi finit par céder la quasi-totalité du club (99,93 %), mettant fin à un règne de plus 30 ans durant lesquels l’AC Milan s'est hissé au sommet du football européen à de nombreuses reprises.
Le groupe des nouveaux acquéreurs chinois se compose principalement de Li Yonghong et Haixia Capital. Le consortium s'engage dans l'accord à investir au moins 350 M€ durant les trois années suivantes pour reconstruire le club qui commence peu à peu à être oublié de l'échiquier des grands d'Europe. Outre les investissements structurels, l’AC Milan espère désormais compter sur des budgets de transferts importants permettant de rebâtir une équipe compétitive à l'échelle italienne et européenne.
Sous les ordres de son nouvel entraîneur Vincenzo Montella, l’AC Milan s'offre son premier trophée depuis 2011, en remportant la Supercoupe d'Italie sur un bel arrêt de son jeune gardien de 17 ans et révélation de la saison passée Gianluigi Donnarumma, lors des tirs au but face à la Juventus (1-1)[43].
Le processus de négociations avec les investisseurs durera quasiment toute la saison, et ce n'est qu'à un mois de son terme, le , que la vente n'est définitivement scellée. Niveau bilan, une modeste sixième place, qualificative pour la Ligue Europa. Le nouveau visage du club se dessine, Yonghong Li devient le successeur de Berlusconi en tant que président de l’AC Milan, Marco Fassone remplace le légendaire « divin chauve » Adriano Galliani en tant qu'administrateur délégué, et enfin Massimiliano Mirabelli est désigné directeur sportif.
La nouvelle direction se met tout de suite au travail afin de tenter de redorer le blason Rossonero : avec un record historique de plus de 200M€ dépensés en à peine un mois de mercato, le projet d'un renouveau de qualité se fait entendre. Une révolution est enclenchée avec l'arrivée de neuf nouveaux joueurs au talent avéré. L'effectif est alors entièrement renouvelé, seuls y survivront le prometteur gardien Gianluigi Donnarumma, le défenseur Alessio Romagnoli et les deux ailiers Giacomo Bonaventura et Suso. Symbole fort d'une réelle volonté de reconstruire, le recrutement surprise du vétéran Leonardo Bonucci, l'un des meilleurs défenseurs au monde et finaliste sortant de la Ligue des champions avec la Juventus.
Pourtant, rien ne se passera comme prévu. Nommé capitaine, le défenseur clé et nouveau leader de l'équipe débute très mal sa saison. Il multiplie étrangement les erreurs et ne parvient pas à instaurer le climat de confiance tant espéré, bien au contraire. Les attaquants André Silva et Kalinić recrutés pourtant à prix d'or, sont tellement décevants qu'ils sont même détrônés de leur poste par un jeune attaquant tout juste promu de la jeune équipe de Primavera, Patrick Cutrone. Seul le nouvel arrivant Franck Kessié sort du lot, en démontrant une solidité et une combattivité hors pair dans un effectif in globo très mou. Vincenzo Montella de son côté, outre sa communication en public nonchalante, s’y prend maladroitement avec son effectif. Son système préféré en 3-5-2 ne cesse de changer, les titulaires ne sont jamais les mêmes et ses schémas tactiques sont très approximatifs. Il se fait limoger avant décembre 2017, contre un Gennaro Gattuso encore peu expérimenté mais bien déterminé à motiver ses troupes en leur transmettant sa célèbre « Grinta » pour laquelle il était tant réputé en tant que joueur.
L’entraîneur italien revient illico au 4-3-3 et n’hésite pas, contrairement à son prédécesseur, à exprimer son insatisfaction ou sa colère en public. Les joueurs, désormais investis et moins hésitants sur le terrain, sont plus entreprenants et développent un jeu plus vif. Les premiers résultats commencent à se dessiner dont une victoire importante contre le rival interiste en Coupe d’Italie. Les Rossoneri réussissent à atteindre la finale de la compétition, mais échouent face à la Juventus, avec des erreurs de concentration fatales du jeune gardien Gianluigi Donnarumma. En Ligue Europa, l'équipe est éliminée dès les huitièmes de finale face à Arsenal, bien qu'ayant remarquablement réussi son match retour lors duquel elle subit les conséquences de décisions arbitrales litigieuses[44]. Cette désillusion sera très mal vécue puisqu'il s'en suivra une longue série de six matches sans victoire en championnat incluant deux défaites, dont une face au dernier relégable. Avec un tel handicap, en plus de son mauvais début de saison, le club ne fait guère mieux qu'une nouvelle sixième place, bien loin des résultats escomptés au vu des recrutements ambitieux du début de saison.
Échec du projet chinois puis retour au premier plan avec Pioli et reprise en main par Elliott Management (2018-2022)
modifierÀ peine une saison après le changement de propriétaire, l'opération de vente du club est sous la menace d'une déroute. Harcelés par le fair-play financier, les investisseurs chinois peinent à présenter leurs garanties et à convaincre de leur capacité à rembourser les prêts contractés auprès du fonds d'investissements américain Elliott[45]. Après plusieurs ultimatums expirés, une sanction sportive majeure tombe : l’AC Milan est exclu de la Ligue Europa qu'il était censé disputer la saison suivante[46]. Les craintes de l'UEFA se justifieront quelques jours après ce verdict, Yonghong Li ne parvient finalement pas à rembourser une partie des dettes à la date butoir du 6 juillet 2018. Il perd ainsi le contrôle du club au profit de son créancier Elliot, qui annonce quelques jours plus tard en être devenu le nouveau propriétaire[47]. À la suite d'un redressement, le tribunal arbitral du sport accepte l'appel des instances du club le 20 juillet 2018 et autorise sa participation à la Ligue Europa 2018-2019[48].
La direction est à nouveau bouleversée. Outre la nomination de Paolo Scaroni à la présidence de l'AC Milan, Ivan Gazidis est désigné directeur général dans ce nouvel organigramme. Le principal fait marquant est la présence au sein des instances de direction, espérée durant des années, de la légende vivante Paolo Maldini. Il est directeur du développement stratégique du secteur sportif[49], au plus grand bonheur des fans Rossoneri. Leonardo fait un bref retour en tant que directeur sportif le temps d'une saison, remplaçant un Mirabelli dont la maladresse dans la gestion financière et contractuelle des opérations de transferts a ruiné le club sportivement et financièrement. Le Brésilien renvoie rapidement le flop Leonardo Bonucci au bercail, et le troque contre une autre future déception Gonzalo Higuaín. Inefficace devant les buts en ses quelques mois passés au club, il est remplacé dès la mi-saison par Krzysztof Piątek. Ce dernier démarre en fanfare en inscrivant 7 buts en 8 matchs, mais deviendra également fantomatique dès lors qu'il reprendra le numéro 9 d'Higuain la saison suivante. Le public et la presse s'en amusent, et alimentent davantage le mythe présent autour d'une malédiction du numéro 9 d'Inzaghi[50].
La saison 2018-2019 se conclut une nouvelle fois sans décrocher de qualification pour la Ligue des champions. Tout s'est joué au bout du suspense lors d'une dernière journée du championnat à rebondissements, pendant laquelle le club passe en quelques minutes de la troisième à la cinquième place. Le bilan de la participation en Ligue Europa est encore plus affligeant, puisque le club ne franchira même pas la phase de poules dans un groupe loin d'être difficile. Malgré un esprit de combativité remarquable insufflé à ses joueurs, Gennaro Gattuso reconnaît avec cet échec ses limites tactiques et dépose sa démission. La direction, toujours en reconstruction évolue avec l'arrivée d'une autre légende milanaise, Zvonimir Boban, en tant que directeur du football, accompagné de Frederic Massara, nouveau directeur sportif, très réputé dans le milieu.
Côté effectif, on essaie de reconstruire dans la durée, chaque ligne est renforcée par un jeune joueur de talent. Arrivent, en défense, Théo Hernandez afin de redynamiser un poste d'arrière gauche qui n'a plus jamais brillé depuis la retraite de Paolo Maldini dix ans plus tôt, le grand espoir portugais Rafael Leão en attaque, et enfin au milieu de terrain, celui qui a été élu meilleur joueur de la CAN 2019, Ismaël Bennacer. Le début de saison 2019-2020, sous les commandes du nouvel entraîneur désigné Marco Giampaolo, tourne rapidement au fiasco. Le club est 13e du championnat à la mi-automne[51] et développe un jeu soporifique, manquant cruellement d'impact et odieusement de personnalité. Rapidement viré, il est remplacé par Stefano Pioli qui réussira à gagner peu à peu les faveurs de sa direction grâce à des résultats encourageants.
Il sera épaulé, dès janvier 2020, par deux arrivées majeures qui vont marquer un véritable tournant dans les vestiaires : Simon Kjær s'impose comme solide leader d'une défense mal organisée, perméable au vu de son manque d'agressivité, puis c'est surtout Zlatan Ibrahimović qui signe un retour tonitruant ! Il va en effet grandement aider l'AC Milan, malgré son âge (38 ans), à retrouver les sommets, en marquant des buts décisifs d'une part et en bousculant totalement la mentalité collective d'autre part[52], vers la culture de la gagne et la soif de victoires. La sixième place récoltée à la fin de cet exercice est certes sur le papier une nouvelle contre-performance, mais la remontée au classement réalisée en fin de saison relève de l'exploit. Preuve en est, la reconduction de Stefano Pioli malgré ce classement, et l'avortement de son remplacement par le réputé stratège Ralf Rangnick, initialement prévu dans le cadre d'une profonde restructuration[53].
Dans un contexte de crise sanitaire et économique, aucun joueur majeur ne viendra renforcer les rangs, si ce n'est l'arrivée de deux jeunes grands espoirs : le défenseur français Pierre Kalulu ainsi que le prometteur milieu italien Sandro Tonali. Malgré un effectif quasi totalement reconduit, le Milan AC réalise un début de saison exceptionnel, dans la lignée de sa fin de saison passée. En effet, le Milan ne perdra pour la première fois en championnat qu'en janvier 2021 après 27 matchs consécutifs sans défaite[54], soit 304 jours[55] ! Ce n'est qu'une avalanche fortuite de forfaits simultanés entre blessures et atteintes de Covid-19 qui stoppera net le club dans sa lancée en cette nouvelle année, malgré l'importante arrivée du défenseur Fikayo Tomori. Le Milan perd alors du terrain et cède définitivement sa place de leader dès la 22e journée du championnat. Le club finit tout de même à une honorable deuxième place, signant enfin, après huit ans d'absence, son retour dans la plus prestigieuse compétition européenne. Une joie retrouvée pour tous les fans Rossoneri mais rapidement entachée par la décevante décision du talentueux gardien Gianluigi Donnarumma, révélé grâce à l'AC Milan qui lui a donné sa chance dès son plus jeune âge, de ne pas poursuivre l'aventure en s'engageant librement pour le PSG. Il est remplacé par le portier français Mike Maignan, fraîchement couronné champion de Ligue 1 avec le LOSC.
En vue de la nouvelle saison 2021-2022, le club s'emploie à étoffer son effectif en doublant tous les postes, pour ne plus être à nouveau lourdement pénalisé par les éventuelles blessures et absences imprévisibles dues à l'épidémie du Covid-19 toujours en cours. L'expérimenté champion du monde en titre Olivier Giroud notamment, vient suppléer les absences de plus en plus répétées du vieillissant et néanmoins indispensable Zlatan Ibrahimović. Une stratégie qui fonctionne, puisque le Suédois aura un rôle prépondérant en début de saison tandis que le Français marquera des buts décisifs lors de matchs clé de la seconde partie du championnat. Pour l'anecdote, Giroud est le premier attaquant depuis Inzaghi à marquer plus de dix buts en arborant son numéro 9, réputé maudit. Cette statistique en apparence folklorique, possède un très fort caractère révélateur. En effet, la « malédiction du numéro 9 d'Inzaghi » était le reflet éloquent des énormes difficultés rencontrées par le club depuis une décennie pour mettre la main sur un buteur de qualité, puisqu'aucun des dix joueurs précédents à avoir porté ce numéro n'avait réussi à dépasser la modique barre de huit buts sur une saison[56].
Grâce à l'efficacité de son duo d'attaquants, aux arrêts décisifs et relances au pied précises de Mike Maignan[57], élu meilleur gardien de la saison, à la montée en puissance des jeunes Pierre Kalulu (défense) et Sandro Tonali (milieu de terrain), et enfin aux exploits individuels de Théo Hernandez et Rafael Leão, sacré meilleur joueur de Série A, l'AC Milan finit champion d'Italie 2022. Au coude à coude avec l'Inter, ce n'est que lors du dernier match gagné à l'extérieur contre Sassuolo (0-3) que les fans ont pu exulter pour fêter comme il se doit un titre qu'ils attendaient depuis 11 ans. Malgré une élimination prématurée en Ligue des champions dans un groupe B très difficile, l'AC Milan revient grâce à ce 19e sacre sur le devant de la scène et signale sa ferme intention de faire un retour en force parmi l'élite des clubs européens.
Souffle nouveau sous la houlette de Red Bird (depuis 2022)
modifierLe groupe d'investissements Elliott Management ne s'en est jamais caché, son projet avec l'AC Milan se situait sur du court terme. Cela se confirme le , avec le passage du club chez un autre fonds d'investissement américain. C'est le groupe Red Bird Capital Partners, déjà propriétaire du Toulouse FC, et actionnaire chez les équipes de baseball des Yankees de NY et des Red Sox de Boston qui rafle la mise. Une opération estimée à 1,3 Mds € lui permettant de mettre la main sur 70 % des parts[58]. Gerry Cardinale, le patron du groupe, est le nouveau visage à la tête du club lombard.
Porté par des coups de génie de Rafael Leão et Brahim Díaz, et une fois encore un Mike Maignan imparable, le champion en titre réussit l'exploit de se qualifier à une demi-finale de la Ligue des champions 100 % milanaise contre l'Inter. Il obtient aussi son ticket de participation pour l'édition suivante, aidé toutefois par un incroyable coup du sort. L'effectif n'étant pas assez qualitatif pour performer sur les deux tableaux simultanément, Stefano Pioli procède à un turn-over important dans la dernière ligne droite de la Serie A. Sauf que les remplaçants déçoivent, en particulier le Belge Charles De Ketelaere, principale recrue du mercato estival et dont les fans voyaient en lui le nouveau Kaká. L'AC Milan perd alors des points cruciaux contre des équipes du bas du tableau, et ne doit l'opportunité de décrocher cette précieuse quatrième place qu'à la sanction infligée à la Juventus à la suite de l'affaire des plus-values fictives, consistant à un retrait immédiat de dix points[59].
À la surprise générale, et malgré ce bilan positif, Paolo Maldini et Frederic Massara sont évincés du club dès le début d'été. Mécontent du rendement des renforts arrivés en début de saison, qui n'ont réussi à jouer aucun rôle dans l'équipe malgré leur salaire imposant, Gerry Cardinale ne voyait d'autre issue pour mettre en place une nouvelle stratégie de recrutement. Les transferts des deux belges notamment, celui d'Origi et en particulier celui de de Ketelaere pour près de 36 M €, sixième montant jamais dépensé par le club pour un joueur, contre un bilan désastreux d'une seule passe décisive et aucun but en 44 apparitions, auront porté un coup fatal pour le duo italien[60]. Les fans rossoneri seront d'autant plus déçus quand ils apprendront que c'est Sandro Tonali, apprécié pour sa fougue, son talent et surtout son amour du club, qui sera sacrifié pour alimenter le budget mercato de 70 M €, soit le transfert le plus élevé de l'histoire pour un Italien[61]. En contrepartie, l'AC Milan révolutionne son milieu de terrain avec l'arrivée de l'Anglais Ruben Loftus-Cheek, du Néerlandais Tijjani Reijnders, puis celle de l'Américain Yunus Musah, et renforce intelligemment son secteur offensif en recrutant des attaquants polyvalents tels que Christian Pulisic, Noah Okafor et Samuel Chukwueze, sans oublier le jeune espoir argentin Luka Romero.
Le club est dans le viseur de la justice, qui s’intéresse aux conditions de sa vente par le fonds d’investissement américain Elliott Management à un autre fonds américain, RedBird, en 2022[62].
Résultats sportifs
modifierPalmarès
modifierCompétitions nationales | Compétitions internationales |
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Tournois saisonniers | |
Distinctions
modifierMondiales et européennes
modifier- Lors des matches en coupe d'Europe, le club peut arborer sur son maillot, depuis 2001, l'écusson du multiple-winner badge de l'UEFA pour avoir remporté 7 Ligue des champions.
- Le club a été classé 37 fois premier dans le classement des meilleures clubs du monde de l'IFFHS. Il détient le record de première place.
- Équipe mondial de l'année par l'IFFHS en 1995 et 2003.
- 9e au classement FIFA des meilleurs clubs du XXe siècle[63]. Le vote fut réalisé auprès des lecteurs du magazine FIFA Magazine en décembre 2000.
- 4e au classement IFFHS des meilleurs clubs européen du XXe siècle[64]. Le classement a été établi en 2009.
- Prix du Fair Play décerné en 2008 par le magazine espagnol Mundo Deportivo[65].
- Désigné équipe européenne de l'année par le magazine anglais World Soccer en 1989, 1994 et 2003.
Italiennes
modifierClub
modifier- Stella d'Oro au Mérite sportif, reçu en 1979.
- Collare d'Oro CONI pour Mérite sportif, reçu en 2008[66],[67].
Individuelles
modifier- Officier de l'Ordre du Mérite de la République italienne : 5
(Nesta, Gattuso, Pirlo, Gilardino et Inzaghi en 2006) - Officier de l'Ordre du Mérite de la République italienne : 2
(Baresi en 1991 et Maldini en 2000) - Chevalier de l'Ordre du Mérite de la République italienne : 1
(Pirlo en 2004) - Chevalier de l'Ordre du Mérite de la République italienne : 5
(Maldini et Donadoni en 1991 ; Abbiati, Albertini et Ambrosini en 2000).
Trophées individuels
modifierPar deux fois, en 1988 et 1989, Milan place trois de ses joueurs aux trois premières places du classement du Ballon d'or. Aucun autre club européen n'a réalisé ce triplé par deux fois.
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Milan détient le record du nombre de joueurs terminant meilleur buteur de Serie A avec 17 titres. Par ailleurs, Gunnar Nordahl possède le nombre de titres remportés, par cinq fois dont trois d'affilée et le record de but marqué en championnat avec 35 unités. De même, cinq autres joueurs terminèrent meilleur buteur en coupe d'Europe, plus Roberto Antonelli (en) et ses 15 buts en Serie B lors de la saison 1980-1981 et sans oublier les 7 réalisations de Luciano Chiarugi en Coupe des coupes lors de l'édition 1972-1973.
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Records
modifier- Le Milan est le troisième club possédant le plus grand nombre de titres internationaux (21) : 7 Ligues des Champions, 2 Coupes des coupes, 5 Supercoupes de l'UEFA, 3 Coupes intercontinentales, 1 Coupe du monde des clubs, 2 Coupes latines et 1 Coupe Mitropa. Le club a disputé 29 finales de compétitions majeures (11 en Ligues des Champions, 3 en Coupes des coupes, 7 en Supercoupe de l'UEFA, 7 en Coupe intercontinentale et 1 en Coupe du monde des clubs).
- Dans le classement mondial des clubs, établi mensuellement par l'IFFHS, Milan est le club apparu le plus nombreux de fois à la première place (37 fois), quatre longueurs d'avance devant Manchester United.
- Le Milan est le deuxième détenteur de titres en Ligue des champions (7) après le Real Madrid (15).
- La plus large victoire à domicile comme à l'extérieur en coupe d'Europe est contre l'Union Luxembourg : 8-0 à Milan le 12 septembre 1962 et 6-0 au Luxembourg le 19 septembre 1962.
- La plus large défaite à domicile en coupe d'Europe est de 0-3 contre le LOSC le 5 novembre 2020 puis 0-2 contre plusieurs équipes (Barcelone le 4 novembre 1959, Espanyol le 21 octobre 1987, Ajax le 23 novembre 1994, Lille le 6 décembre 2006, Arsenal le 4 mars 2008). À l'extérieur, la pire défaite est celle contre l'Ajax (6-0 le 16 janvier 1974).
- Le Milan est le troisième détenteur de titres de Champion d'Italie (19), derrière l'Inter (20) et la Juventus (36). Il arriva 16 fois deuxième et 22 fois troisième de la Série A. Le club a disputé 98 saisons en Série A (ou équivalent) et 2 en Série B.
- Le Milan fut le premier club à remporter le Championnat d'Italie de football sans subir une seule défaite. Cet exploit se déroula lors de la saison 1991/1992, avec Fabio Capello comme entraîneur (c'était sa première saison au club). Lors de cette saison, le club gagna 22 match, fit 12 match nul et marqua 78 buts pour seulement 21 encaissés.
- La plus large victoire emportée le 4 octobre 1914 contre l'Audax Modena (saison en Prima Categoria en 1914/1915) sur un score de 13-0. À l'extérieur, ce fut contre l'Ausonia Football Club le 21 octobre 1919 sur le score de 10-0 (saison en Prima Categoria en 1914/1915).
- En revanche, la plus sévère défaite à domicile fut enregistrée le 5 novembre 1922 contre Bologne (8-0) lors de la saison 1922/1923. La plus sévère défaite à l'extérieur fut enregistrée contre la Juventus par deux fois : 6-0 le 25 octobre 1925 et 8-2 10 juillet 1927.
- La Juventus demeure le club que Milan a le plus souvent rencontré en matches officiels avec 225 confrontations, la plus grosse victoire revient au club lombard avec une victoire 8-1 le 24 Janvier 1912. L'Inter arrive en second avec 220 matches disputés, là est aussi c'est l’AC Milan qui enregistre le plus gros score 0-6 lors du derby du 11 mai 2001.
Personnalités du club
modifierPropriétaires
modifierLe tableau ci-dessous énumère les actionnaires majoritaires successifs de l’AC Milan[69].
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Présidents
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Piero Pirelli
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Antonio Busini
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Franco Carraro
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Giuseppe Farina
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Silvio Berlusconi
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Adriano Galliani
Entraîneurs
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Herbert Kilpin
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Giovanni Trapattoni
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Carlo Ancelotti
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Massimiliano Allegri
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Stefano Pioli
Effectif professionnel actuel
modifierLe premier tableau liste l'effectif professionnel de l'AC Milan pour la saison 2024-2025. Le second recense les prêts effectués par le club lors de cette même saison.
Joueurs | Encadrement technique | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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En grisé, les sélections de joueurs internationaux chez les jeunes mais n'ayant jamais été appelés aux échelons supérieurs une fois l'âge-limite dépassé ou les joueurs ayant pris leur retraite internationale.
Joueurs prêtés | ||||||||
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N° | P. | Nat. | Nom | Date de naissance | Sélection | Club en prêt | Contrat | |
77 | G | Devis Vásquez | 12/05/1998 (26 ans) | – | Empoli FC | 2023-2026 | ||
5 | D | Pierre Kalulu | 05/06/2000 (24 ans) | France espoirs | Juventus FC | 2020-2025 | ||
— | D | Marco Pellegrino | 18/07/2002 (22 ans) | Argentine -23 ans | CA Independiente | 2023-2028 | ||
32 | M | Tommaso Pobega | 15/07/1999 (25 ans) | Italie | Bologne FC | 2019-2025 | ||
94 | M | Yacine Adli | 29/07/2000 (24 ans) | France -20 ans | ACF Fiorentina | 2021-2026 | ||
18 | A | Luka Romero | 18/11/2004 (20 ans) | Argentine -20 ans | Deportivo Alavés | 2023-2027 | ||
22 | A | Marko Lazetić | 22/01/2004 (20 ans) | Serbie espoirs | Bačka Topola | 2022-2026 | ||
29 | A | Lorenzo Colombo | 08/03/2002 (22 ans) | Italie espoirs | Empoli FC | 2020-2028 | ||
56 | A | Alexis Saelemaekers | 24/06/1999 (25 ans) | Belgique | AS Roma | 2020-2026 |
Joueurs
modifierHall of Fame
modifierLe club de l’AC Milan a établi une liste des plus importants joueurs du club. Cette liste, nommée Hall of Fame, comprend 106 joueurs[76].
Joueur | Période | Joueur | |
---|---|---|---|
Christian Abbiati | 1998-2005 et 2008-2016 | Carlo Annovazzi | 1945-1953 |
/ José Altafini | 1958-1965 | Paolo Maldini | 1984-2009 |
Carlo Ancelotti | 1987-1992 et 2001-2009 | Daniele Massaro | 1986-1988 et 1989-1995 |
Roberto Baggio | 1995-1997 | Gunnar Nordahl | 1949-1956 |
Franco Baresi | 1977-1997 | Pierino Prati | 1967-1973 |
Oliver Bierhoff | 1998-2002 | Luigi Radice | 1955-1959, 1961-1965 |
Zvonimir Boban | 1991-2001 | / Frank Rijkaard | 1988-1993 |
Ruben Buriani | 1977-1982 | Gianni Rivera | 1960-1979 |
Cafu | 2003-2008 | Roberto Rosato | 1966-1973 |
Fabio Capello | 1976-1979 | Sebastiano Rossi | 1990-2002 |
Alessandro Costacurta | 1986-2007 | Rui Costa | 2001-2006 |
Fabio Cudicini | 1967-1972 | Dino Sani | 1961-1964 |
/ Marcel Desailly | 1993-1998 | Dejan Savićević | 1992-1998 |
Dida | 2000-2001 et 2002-2010 | / Juan Alberto Schiaffino | 1954-1960 |
Roberto Donadoni | 1986-1996 et 1997-1999 | Karl-Heinz Schnellinger | 1965-1974 |
Alberigo Evani | 1980-1993 | Serginho | 1999-2008 |
Filippo Galli | 1986-1990 | Andriy Chevtchenko | 1999-2006 et 2008-2009 |
Giovanni Galli | 1997-1999 | Marco Simone | 1989-1997 et 2001-2002 |
Gunnar Gren | 1949-1953 | / Angelo Benedicto Sormani | 1965-1970 |
/ Ruud Gullit | 1987-1993 et 1994-1995 | Mauro Tassotti | 1980-1997 |
Kaká | 2003-2009 et 2013-2014 | Giovanni Trapattoni | 1957-1971 |
Alessandro Nesta | 2002-2012 | Andrea Pirlo | 2001-2011 |
Leonardo | 1997-2001 et 2002-2003 | Marco van Basten | 1987-1995 |
Nils Liedholm | 1949-1961, 1964-1966 | Pietro Paolo Virdis | 1984-1989 |
Demetrio Albertini | 1988-1990 et 1991-2002 | Ruben Buriani | 1977-1982 |
Aldo Bet (en) | 1974-1981 | Aldo Cevenini | 1909-1912 et 1915-1919 |
Louis Van Hege | 1910-1915 | Luciano Chiarugi | 1972-1976 |
Herbert Kilpin | 1899-1908 | Cesare Lovati | 1910-1922 |
Roberto Antonelli (en) | 1977-1982 | Angelo Anquilletti | 1966-1977 |
Pietro Arcari | 1930-1936 | Alexandre Pato | 2008-2013 |
Giuseppe Antonini (en) | 1937-1938, 1939-1944 et 1945-1949 | Francesco Zagatti | 1952-1963 |
Sergio Battistini | 1980-1985 | Francesco Soldera (en) | 1914-1924 |
Alberto Bigon | 1971-1980 | Omero Tognon | 1945-1956 |
Giovanni Lodetti | 1961-1970 | / George Weah | 1995-2000 |
Mark Hateley | 1984-1987 | Giuseppe Santagostino | 1921-1932 |
Ray Wilkins | 1984-1987 | Marco Simone | 1989-1997 et 2001-2002 |
Nestor Combin | 1969-1971 | Joe Jordan | 1981-1983 |
David Beckham | 2009 et 2010 | Ronaldo | 2007-2008 |
Ronaldinho | 2008-2010 | Zlatan Ibrahimović | 2010-2012 et 2020-2023 |
Aldo Boffi | 1936-1943 et 1944 | Alessandro Scarioni (en) | 1908-1921 |
Héctor Puricelli | 1945-1949 | Ernesto Morandi (it) | 1911-1912, 1913-1917 et 1918-1924 |
Luigi Perversi | 1925-1926 et 1927-1940 | Giovanni Moretti (en) | 1931-1939 |
Dario Compiani (en) | 1927-1936 | Walter Novellino | 1978-1982 |
Lorenzo Buffon | 1949-1959 | Marco Sala (en) | 1909-1920 |
Attilio Trerè | 1905-1909 et 1910-1915 | Aldo Maldera | 1971-1972 et 1973-1982 |
Thiago Silva | 2008-2012 | Kakhaber Kaladze | 2001-2010 |
Gennaro Gattuso | 1999-2012 | / Clarence Seedorf | 2002-2012 |
Romeo Benetti | 1970-1976 | Filippo Inzaghi | 2001-2012 |
Andrea Bonomi | 1942-1952 | Renzo Burini | 1947-1953 |
Giorgio Ghezzi | 1959-1965 | Renzo De Vecchi | 1909-1913 |
Carlo Galli | 1956-1961 | Cesare Maldini | 1954-1966 |
Kurt Hamrin | 1967-1969 | Bruno Mora | 1962-1969 |
Mauro Tassotti | 1980-1997 | Massimo Ambrosini | 1995-1997 et 1998-2013 |
Joueurs les plus capés
modifierPaolo Maldini est le joueur ayant disputé le plus grand nombre de matches sous le maillot rossonero avec 902 rencontres en 25 saisons de 1984 à 2009.
Paolo Maldini a été le plus jeune joueur à débuter en équipe première à l'âge de 16 ans et 208 jours, lors d'une rencontre face à l'Udinese Calcio, le [77]. Alessandro Costacurta fut le plus vieux joueur à endosser la tunique du club à l'âge de 41 ans et 25 jours face à l'Udinese Calcio, le .
# | Nom | Années | Série A | Coupe d'Italie | Autres | Total |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | Paolo Maldini | 1984–2009 | 648 | 72 | 182 | 902 |
2 | Franco Baresi | 1977–1997 | 532 | 97 | 90 | 719 |
3 | Alessandro Costacurta | 1986 et 1987–2007 | 458 | 78 | 127 | 663 |
4 | Gianni Rivera | 1960-1979 | 527 | 74 | 83 | 658 |
5 | Mauro Tassotti | 1980–1997 | 429 | 75 | 79 | 583 |
6 | Massimo Ambrosini | 1995-1997 et 1998–2013 | 344 | 37 | 108 | 489 |
7 | Gennaro Gattuso | 1999–2012 | 335 | 26 | 107 | 468 |
8 | / Clarence Seedorf | 2002–2012 | 300 | 25 | 107 | 432 |
9 | Angelo Anquilletti | 1966–1977 | 278 | 71 | 69 | 418 |
10 | Cesare Maldini | 1954–1966 | 347 | 9 | 56 | 412 |
Meilleurs buteurs
modifierLe meilleur buteur du club est Gunnar Nordahl avec 221 buts en 8 saisons. Gunnar Nordahl est également le meilleur marqueur en une saison avec 38 buts toutes compétitions confondues, lors de la saison 1950-1951. Gunnar Nordahl est le meilleur buteur en Serie A avec 210 buts.
Gianni Rivera est le meilleur buteur en Coupe d'Italie avec 28 buts. Enfin, Filippo Inzaghi est le meilleur réalisateur sur la scène européenne et intercontinentale avec respectivement 41 et 43 réalisations.
Gianni Rivera fut le plus jeune buteur à 17 ans et 80 jours à l'encontre de la Juventus, le . Le , Alessandro Costacurta devient le plus ancien buteur à l'âge de 41 ans et 25 jours contre l'Udinese Calcio.
# | Nom | Années | Série A | Coupe d'Italie | Autres | Total |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | Gunnar Nordahl | 1948–1956 | 210 (257) | 0 (0) | 11 (11) | 221 (268) |
2 | Andriy Chevtchenko | 1999–2006 et 2008–2009 | 127 (226) | 7 (16) | 41 (80) | 175 (322) |
3 | Gianni Rivera | 1960–1979 | 122 (501) | 28 (74) | 14 (83) | 164 (658) |
4 | / José Altafini | 1958–1965 | 120 (205) | 9 (9) | 32 (34) | 161 (248) |
5 | Aldo Boffi | 1936–1945 | 104 (156) | 22 (23) | 5 (8) | 131 (187) |
6 | Filippo Inzaghi | 2001–2012 | 73 (202) | 10 (20) | 43 (78) | 126 (300) |
7 | Marco van Basten | 1987–1995 | 90 (147) | 13 (22) | 21 (32) | 124 (201) |
8 | Kaká | 2003-2009 et 2013-2014 | 77 (223) | 10 (0) | 17 (27) | 104 (307) |
9 | Pierino Prati | 1966–1973 | 72 (143) | 14 (34) | 16 (32) | 102 (209) |
10 | Louis Van Hege | 1910–1915 | 97 (88) | 0 (0) | 0 (0) | 97 (88) |
Capitanat
modifier43 capitaines se sont succédé[78] de l'année de la fondation du club à aujourd'hui[79] :
Capitaine | Période | Capitaine | Période |
---|---|---|---|
Herbert Kilpin | 1899-1907 | Giuseppe Antonini | 1942-1944 |
Gerolamo Radice | 1908-1909 | Paolo Todeschini | 1944-1945 |
Guido Moda | 1909-1910 | Giuseppe Antonini | 1945-1949 |
Max Tobias | 1910-1911 | Andrea Bonomi | 1949-1952 |
Giuseppe Rizzi | 1911-1913 | Carlo Annovazzi | 1952-1953 |
Louis Van Hege | 1913-1915 | Omero Tognon | 1953-1954 |
Marco Sala (en) | 1915-1916 | Gunnar Nordahl | 1954-1956 |
Aldo Cevenini | 1916-1919 | Nils Liedholm | 1956-1961 |
Alessandro Scarioni | 1919-1921 | Francesco Zagatti | 1961 |
Cesare Lovati | 1921-1922 | Cesare Maldini | 1961-1966 |
Francesco Soldera | 1922-1924 | Gianni Rivera | 1966-1975 |
Pietro Bronzini | 1924-1926 | Romeo Benetti | 1975-1976 |
Gianangelo Barzan | 1926-1927 | Gianni Rivera | 1976-1979 |
Abdon Sgarbi | 1927-1929 | Alberto Bigon | 1979-1980 |
Alessandro Schienoni | 1929-1930 | Aldo Maldera | 1980-1981 |
Mario Magnozzi | 1930-1933 | Fulvio Collovati | 1981-1982 |
Carlo Rigotti | 1933-1934 | Franco Baresi | 1982-1997 |
Giuseppe Bonizzoni | 1934-1936 | Paolo Maldini | 1997-2009 |
Luigi Perversi | 1936-1939 | Massimo Ambrosini[80],[81] | 2009-2013 |
Giuseppe Bonizzoni | 1939-1940 | Riccardo Montolivo | 2013-2017 |
Bruno Arcari | 1940-1941 | Leonardo Bonucci | 2017-2018 |
Giuseppe Meazza | 1941-1942 | Alessio Romagnoli | 2018-2022 |
Davide Calabria | depuis 2022 |
Joueurs champions du monde
modifierListe des joueurs vainqueurs d'une Coupe du monde sous les couleurs du club :
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Joueurs champions continentaux
modifierEurope
modifierListe des joueurs vainqueurs du Championnat d'Europe de football sous les couleurs du club :
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Amérique du Sud
modifierListe des joueurs vainqueurs de la Copa América sous les couleurs du club :
Afrique
modifierListe des joueurs vainqueurs de la Coupe d'Afrique des nations sous les couleurs du club :
Joueurs vainqueurs d'une Coupe des confédérations
modifierListe des joueurs vainqueurs d'une Coupe des confédérations sous les couleurs du club :
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Maillots retirés
modifierNum. | Nom | Nationalité | Poste | Début | Fin |
3[82] | Paolo Maldini[83],[84] | Italie | Défenseur central / Latéral gauche | ||
6 | Franco Baresi[85],[84] | Italie | Libéro |
Infrastructures
modifierStade
modifierpour l'inter à domicile et San Siro pour l'AC Milan à domicile.
- De 1900 à 1903, le club n'évolue pas dans un stade mais plutôt sur un terrain dénommé Trotter, situé sur la place Andrea Doria, là où s'élève désormais la gare. Le terrain ne comporte alors aucune tribune, ni vestiaire. Les joueurs venaient soit directement en tenue, soit se changer dans les sous-sols de la maison Pirelli, rue du Pont Seveso. Comme il n'y avait pas d'entrée, tous les supporters pouvaient assister gratuitement au match.
- Puis, de 1903 à 1905, avec le projet d'édification de la gare et en raison des conditions précaires du terrain Trotter, le club déménagea sur le terrain Acquabella, situé sur le Corso Indipendenza. Le terrain était toujours accessible gratuitement mais certains supporters pouvaient louer des chaises. Enfin, le terrain était bordé d'une petite colline, offrant une tribune naturelle.
- De 1906 à 1914, le club émigre sur un terrain situé sur la rue Fratelli Bronzetti. Le terrain est alors naturellement clos, notamment par le cours d'eau du lavoir et le mur du cimetière délaissé de la Porte Vittoria. Le terrain comporte un portail d'entrée avec un guichet situé tout d'abord rue Sottocorno, puis en 1908/1909, l'entrée est déplacée rue Bronzetti. Le stade s'appellera initialement Campo Milan di Porta Monforte puis Bronzetti, avec le déplacement de l'entrée. Une spacieuse tribune en bois avec escalier sera édifiée. Le , lors d'un match entre le Milan et une autre équipe milanaise (Union Sportive), des filets seront ajoutés au cage pour la première fois en Italie.
- De 1914 à 1920, le club déménagea de nouveau, en abandonnant le Bronzetti pour s'établir rue Arona sur le nouveau centre sportif de la ville, dénommé Velodromo Sempione. Ce stade était à la fois un terrain de football et un vélodrome. Il y avait deux tribunes couvertes en bois ainsi que deux grands escaliers en ciment. L'inauguration fut le avec le match amical entre Milan et le Phoenix FC de Karlsruhe, conclu sur le score nul (3-3).
- De à , le club ne peut pas jouer temporairement au Velodromo Sempione et le président Pirelli prête alors le terrain appartenant à son groupe industriel, dans la zone Bicocca[86].
- De 1920 à 1926, le nouveau stade du club se situe Viale Lombardia et apparaît plus moderne avec sa grande tribune, son grand escalier spacieux ainsi que la petite maison qui fait office de siège et de vestiaire. D'ailleurs, ce stade sera utilisé par l'équipe nationale pour des matches contre la Suisse, la Belgique, l'Allemagne, l'Espagne et la Hongrie. Mais, sa capacité s’avéra insuffisante et la nécessité d'un nouveau grand stade apparu rapidement[86].
- La construction d'un nouveaux stade s'initie en sur la volonté de Piero Pirelli, alors président rossonero. Cette nouvelle enceinte est toujours le stade où évolue le club à domicile aujourd'hui et s'appelle le Stadio Giuseppe-Meazza. Le projet fut mise en œuvre par l'ingénieur Alberto Cugini et l'architecte Ulisse Stacchini. La nouvelle infrastructure fut dévoilée le 19 septembre de l'année suivante avec une partie inaugurative entre les deux clubs résidants de la cité lombarde, l'Inter et Milan (6-3 en faveur des nerazzurri)[87],[88]. L'enceinte a une capacité de 80 018 places[89] et ce n'est qu'à partir de 1948, qu'il vient à être utilisé conjointement avec l'autre club milanais, l'Inter[87]. À partir de 1935, "Il tempio del calcio", de son surnom, devient propriété de la commune de Milan[88] et rebaptisé en 1980 sous son nom actuel et définitif, en reconnaissance à Giuseppe Meazza, à la suite de son décès le . Cet ancien international italien, double vainqueur de la Coupe du monde, avait notamment évolué sous les couleurs des deux clubs milanais et est considéré comme l'un des meilleurs joueurs italiens de sa génération. Il demeure comme une personnalité à part entière dans la culture milanaise[87],[88]. Le stade est aussi connu sous le nom de San Siro, du nom du quartier de Milan où il se trouve.
- Le club évolua parfois également à l'Arena Civica, situé Parco Sempione, de 1908 à 1912, en 1914, de 1941 à 1950 et de 1955 à 1960. Cette vieille enceinte voulue par Napoléon Ier a été construite de 1806 à 1827. Ce terrain à l'époque était celui de l'Ambrosiana-Inter (aujourd'hui propriété du Amatori Rugby Milan, club de rugby de la ville de Milan)[90].
- En décembre 2014, le club indique qu'il souhaite quitter le Stadio Giuseppe-Meazza pour une nouvelle enceinte. En février 2015, le projet est dévoilé et prévoit un nouveau stade d'une capacité de 48 000 places. La nouvelle enceinte pourrait voir le jour lors de la saison 2019/2020 (les travaux devant débuter en 2016) et son coût atteindrait 300 m€ à 320 m€ (dont une centaine de millions pour les aménagements extérieurs tels qu'un hôtel, un collège sportif et des espaces verts). Imaginé avec le cabinet Arup, ce nouvel écrin, creusé 10 mètres sous terre et dont la hauteur sera de 30 m (contre 60 pour le Stadio Giuseppe-Meazza), se veut résolument moderne et écologique avec notamment un toit rétractable, le recyclage des eaux de pluie ou l'utilisation de l'énergie photovoltaïque. Le financement sera assuré par le privé, notamment par la compagnie Emirates. Il se situera dans la zone Portello, là où se situe le nouveau siège du club, Casa Milan[91],[92]. Toutefois, ce projet prend rapidement l'eau car des difficultés techniques liés au terrain et pouvant engendrer des surcoûts apparaissent et refroidissent certains décisionnaires. En outre, la vente du club se profilant, un tel projet engageant économiquement aurait été un frein pour l'acquéreur. Ainsi, ce projet est abandonné dès mi-2015. Toutefois, le projet d'un grand stade n'est pas pour autant totalement abandonné par la nouvelle équipe dirigeante et après plusieurs déclarations concernant une réflexion à ce sujet, le club et son rival de l'Inter Milan, annoncent en Mars 2019, la volonté de construire un nouveau stade, à proximité de San Siro). Ce projet pharaonique consiste en la construction d'un stade de 60 000 places et d'un nouveau quartier adjacent destiné au sport, au divertissement et au shopping[93],[94],[95]. L'ensemble coûterait 1,200 m€ et s'inscrirait dans le cadre d'un bail de 90 ans entre la ville et les deux clubs. En conséquence, San Siro serait certainement détruit.
Centre sportif de Milanello
modifierMilanello est le centre d'entraînement de l'AC Milan. Inauguré en 1963, sa construction avait commencé deux ans auparavant. Voulu et réalisé par le président de l'époque Andrea Rizzoli, il a été conçu par l'architecte Viani et l'ingénieur Crescentini. Il fut complètement restructuré à la demande du nouveau président Silvio Berlusconi par la société Edilnord. Milanello est aujourd'hui un des centres sportifs les plus prestigieux et perfectionnés d'Europe. Il se trouve à cinquante kilomètres de Milan, non loin de Varèse, sur les communes de Carnago, Cassano Magnago et Cairate.
À la construction du Milanello, Andrea Pizzoli imposa une clause : en cas de donation du complexe aux lombards, Milanello ne pourrait être vendu à personne en dehors de la Fédération d'Italie de football. Cette dernière a donc l'usufruit du centre sportif milanais pour préparer toutes les grandes manifestations telles les Coupes du monde de la FIFA ou les Championnats d'Europe. Ainsi, Milanello a parfois servi de centre d'entrainement de l'équipe nationale, notamment pour préparer l'Euro 1988, 1996 et 2000.
MilanLab
modifierMilanello intègre le MilanLab, un centre de recherches scientifiques fonctionnant depuis . Le but est d'optimiser la gestion psychophysique des athlètes. Le MilanLab représente la combinaison idéale de la science, de la technologie, des IT, de la cybernétique et de la psychologie[96]. Aujourd'hui, le centre de Milanello et MilanLab sont considérés comme respectivement l'un des meilleurs centre d'entrainement au monde, si ce n'est le meilleur, tandis que le second est également considéré comme le meilleur centre de recherches scientifiques d'Italie. C'est ainsi que Milan se forgera une réputation précoce mais ancrée dans les mœurs italiens : celle du meilleur centre médical de la péninsule, voire de l’Europe.
Casa Milan
modifierEn avril 2014, le club a quitté son siège historique pour prendre possession de son nouveau bâtiment de 9 000 m2 dénommé Casa Milan[97]. Outre le siège, Casa Milan réunit également un musée de 1 000 m2, Mondo Milan, où sont exposés les trophées du club, un magasin de 450 m2 et un restaurant, Cucina Milanello. Casa Milan est situé au nord-est de la ville dans le quartier de Portello, au 8 de la Via Aldo Rossi. Conçu par l'architecte Fabio Novembre et décoré par la société Bodino[98], il a coûté 10 m€ et le club payera un loyer annuel de 2 m€[99] puisque le bâtiment appartient à la compagnie d'assurance Vittoria Assicurazioni.
Aspects juridiques et économiques
modifierOrganisation
modifierLe capital social de l'Associazione Calcio Milan Società per Azioni était divisée en 48 millions d'actions d'une valeur nominale de 52 centimes d'euro. Depuis le milieu des années 1980, le club était contrôlé intégralement par Silvio Berlusconi, notamment au travers de sa holding Fininvest Spa[100],[101]. Le club rentrait alors dans le périmètre de consolidation du groupe Berlusconi et les éventuelles pertes du Milan pouvaient être absorbées par les bénéfices des autres sociétés en activités conjointes à la holding, tel que la Arnoldo Mondadori Editore. Depuis le début des années 2010, il était annoncé que le club cherchait à faire rentrer dans son capital de nouveaux investisseurs. Plusieurs rumeurs laissaient même entendre que Silvio Berlusconi voulait se retirer et vendre le club[102],[103],[104],[105]. Après plusieurs tentatives ratées (notamment en juin 2015 avec le consortium représenté par Mr Taechaubol, homme d’affaires thaïlandais soutenu notamment par le fonds d’investissements Doyen Sport[106],[107],[108]) qui ne se concrétiseront pas, Silvio Berlusconi finit par céder le club à un consortium chinois, composé principalement de Li Yonghong et Haixia Capital, en août 2016. Contre 740 millions d'euros, ces investisseurs acquièrent 99,93 % du capital du club, mettant fin au règne de 30 ans de la famille Berlusconi[42]. Pour financer son acquisition, Li Yonghong a emprunté auprès du fonds d'investissement Elliott. Toutefois, en juillet 2018, Li Yonghong ne respecte pas ses engagements vis-à-vis du fonds en ne remboursant pas une dette de 32 millions de Dollars américains. Le fonds active ses sûretés et prend officiellement le contrôle du club le 11 juillet 2018. Le 1er juin 2022, il fait l'annonce officielle de cession de 70% de ses parts à un nouveau fonds américain, Red Bird Capital Partners, qui devient ainsi le nouveau propriétaire du club.
L'Associazione Calcio Milan est aussi l'un des membres fondateurs de l'ECA - Association Européenne des Clubs[10], organisation internationale construite sur les cendres du G-14 (auquel le club avait été déjà un membre fondateur) et composé des principaux grands clubs européens réunis en un consortium, afin d'obtenir une tutelle commune des droits sportifs, juridiques et de la télévision devant la FIFA et l'UEFA[11].
Depuis 1966, le siège du club se situait au 3, Via Filippo Turati à Milan. En avril 2014, le club a pris possession de son nouveau siège, Casa Milan, situé au nord-est de la ville dans le quartier du Portello (au 8 de la Via Aldo Rossi).
Groupe Milan
modifierL'Associazione Calcio Milan Spa contrôle les 100 % de Milan Entertainment Srl, Milan Real Estate Spa et Fondazione Milan Onlus. En outre, il possède 50 % de Consorzio San Siro Duemila, 45 % de ASanSiro et une part dans le Pallacanestro Olimpia Milan S.Srl, équipe de basket de Milan acquis en 2004, en raison des difficultés économiques qu'éprouvait à l'époque ce dernier.
- Milan Real Estate Spa est la société gérant l'immobilier du club comprenant le siège social du 3, Via Filippo Turati et le centre sportif de Milanello.
- Milan Entertainment Srl est la société née en 2005 comme Servizi Milan Srl, à laquelle l'Associazione Calcio Milan Spa a cédé les droits d'exploitation vicennal pour une valeur égale à 183 millions d'euros selon une expertise du Professeur Paolo Jovenitti.
- Consorzio San Siro Duemila est le consortium formé à 50 % entre le Milan et l'Inter pour la gestion du Stade Giuseppe-Meazza.
- ASanSiro est une agence de développement local, pour le quartier de San Siro, partagé entre le Milan (45 %), l'Inter (45 %) et la Fondation ChiamaMilano (10 %).
Administration
modifier
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Éléments financiers
modifierChiffres
modifierChaque année, le cabinet Deloitte établit, dans son étude Deloitte Football Money League, le classement des clubs en fonction de leurs revenus. Au fil des années, la descente sportive du club ainsi que la crise traversée par le football italien a conduit à la rétrogradation du Milan dans ce classement. Ainsi, en 2005, le club occupait la 3e place du classement. En 2014, le Milan se classait à la 12e place mondiale (quittant pour la première fois le top 10 de ce classement et étant devancé pour la 1re fois par un autre club italien)[110]. Pour l'année 2015, deux nouvelles places étaient perdues pour arriver à la 14e. Deloitte estime les revenus du Milan en 2015 à 199,1 m€. Alors qu'un seul autre club de ce classement voit comme Milan son revenu diminuer, Milan enregistre de loin la plus forte baisse (-50,6 m€), dû à la décevante 10e place en Série A lors de la saison 2014/2015 qui priva le club de coupe d'Europe et donc de nombreuses ressources (notamment droit TV). Toutes ses ressources sont en diminution. Les droits TV représentent 79,7 m€ (contre 122,7 m€ en 2014) et sont devenus la 2e sources de revenus (40 %), dépassé par le sponsoring et le merchandising (49 % - en baisse aussi de 5 % malgré l'arrivée de nouveaux sponsors comme l'institution bancaire Banca Popolare di Milano ou l'équipementier télécom chinois Huawei). Enfin, les entrées/abonnements au stade constituent la dernière source de revenus (11 %, la plus faible proportion parmi les clubs de ce classement). Avec 5 matches à domicile en moins par rapport à la saison précédente en raison de l'absence de coupe d'Europe, les revenus de la billetterie ont connu une baisse 10 % 22,3 m€. Ce mouvement est accentué par une affluence moyenne à San Siro qui n'a cessé de diminuer depuis des années (10 000 spectateurs en moins par rapport à la saison 2010/2011).
Les comptes des années 2004 à 2007 ont été vérifiés par Deloitte & Touche SpA tandis que, depuis 2008 et jusqu'en 2016, Reconta Ernst & Young SpA est le nouvel auditeur[111].
Les derniers comptes publiés du groupe l'ont été en 2010. Ils font apparaître une dette bancaire de 147 m€ tandis que le patrimoine joueur est estimé en 2010 à 110 m€[112] (contre 98 m€ en 2009). Le montant des salaires s'élèvent en 2010 à 186,5 m€, principal poste de dépenses. Les salaires des joueurs représentent 154 m€, auxquels s'ajoutent 12 m€ de prime liée aux résultats.
Le club a enregistré en 2010 un déficit de 69,7 m€ contre 9,8 m€ l'année précédente, comblé par la vente de Kaká[113],[114]. La différence de chiffres entre Deloitte et le club provient principalement de l'incorporation par le club dans son CA des revenus tirés de la vente des joueurs.
Année | Revenus selon Deloitte au 30 juin[115],[116],[117],[118],[119],[120],[121] | Classement (rapport Deloitte) | Chiffres selon les comptes publiés du club au 31 décembre[122],[123],[124],[125],[112] |
---|---|---|---|
1999/2000 | 164 m€ | ||
2000/2001 | 159 m€ ( 3 %) | ||
2001/2002 | 200 m€ ( 25 %) | 3e | |
2002/2003 | 222 m€ ( 11 %) | 3e | |
2003/2004 | 234 m€ ( 5 %) | 3e | 236 m€ |
2004/2005 | 238,7 m€ ( 2 %) | 5e | 305 m€ ( 29 %) |
2005/2006 | 227,2 m€ ( 5 %) | 6e | 275 m€ ( 10 %) |
2006/2007 | 209,5 m€ ( 8 %) | 8e | 238 m€ ( 13 %) |
2007/2008 | 196,5 m€ ( 6 %) | 10e | 308 m€ ( 29 %) |
2008/2009 | 235,8 m€ ( 20 %) | 7e | 253 m€ ( 18 %) |
2009/2010 | 236 m€ (=) | 7e | |
2010/2011 | 257 m€ ( 9 %) | 8e | |
2011/2012 | 257 m€ ( 9 %) | 8e | |
2012/2013 | 263,5 m€ ( 2,5 %) | 10e | |
2013/2014 | 249,7 m€ ( 5,2 %) | 12e | |
2014/2015 | 199,1 m€ ( 20,3 %) | 14e | |
2015/2016 | 214,7 m€ ( 7,8%) | 16e | |
2016/2017 | 191,7 m€ ( 10,7%) | 22e | |
2017/2018 | 207,7 m€ ( 8,3%) | 18e |
En 2014, le magazine Forbes a estimé la valeur du club à 856 m$ (8e position mondiale). La valeur du club se décompose ainsi : 77 m$ pour la billetterie, 412 m$ pour les droits TV, 250 m$ pour le merchandising et la marque "AC Milan" vaudrait 117 m$. Selon ce magazine, les revenues du club s'établissent à 343 m$ pour un résultat opérationnel de 47 m$. La dette du club s’élèverait à 38 % de sa valeur, soit environ 325 m$.
Année | Revenus | Résultat opér. | Valeur du club |
---|---|---|---|
2010 | 276 m$ | 41 m$ | 800 m$ |
2011 | 289 m$ ( 4,7 %) | 37 m$ ( 9,7 %) | 838 m$ ( 4,7 %) |
2012 | 341 m$ ( 18 %) | 29 m$ ( 2,1 %) | 989 m$ ( 18 %) |
2013 | 326 m$ ( 4,3 %) | 19 m$ ( 34,4 %) | 945 m$ ( 4,4 %) |
2014 | 343 m$ ( 5,2 %) | 47 m$ ( 147 %) | 856 m$ ( 9,4 %) |
Le cabinet Brand Finance a estimé la valeur de la marque à 174 m€ (14e position mondiale), en baisse par rapport à 2013 (valeur de 204 m€). Ce cabinet attribue la note AAA- à la valeur de la marque[129].
La fille de Silvio Berlusconi valorise pour sa part le club à 1 000 m€[130]. Finalement, en août 2016, 99,93 % des parts du club sont cédées pour 740 millions d'euros auxquels s'ajoute la reprise de la dette évaluée à 220 millions d'euros. Le cabinet KPMG évalue le club entre 504 m€ et 590 m€ en 2017[131].
Enjeux et stratégie
modifierPour Deloitte, Milan devra relever deux challenges. En premier lieu, les droits TV, qui seront, à compter de 2010/2011, négociés par la Ligue pour l'ensemble des clubs et non plus club par club. La nouvelle répartition décidée à l'été 2010 a prévu d'attribuer la plus importante part des recettes à Milan, l'Inter et la Juventus (18,9 m€ par an pour chacun)[132]. Mais, ce montant est en nette diminution par rapport à l'ancien contrat avec Mediaset. En deuxième lieu, Milan doit améliorer ses recettes au guichet. En effet, les revenus d’une journée de match pour Milan représente la moitié de celle de Chelsea ou du Bayern[119]. L'amélioration de l'accueil et de la sécurité des supporteurs au stade devraient pouvoir conduire à une hausse des revenus. Mais, l'importance des investissements, qui doit être partagée avec l'Inter, devait se réaliser dans le cadre de l'Euro 2016, dont l'organisation a été finalement attribuée à la France[118]. Milan a donc opté pour la construction de son propre stade (48 000 places) qui devrait être achevé pour la saison 2019/2020.
Dans un contexte globale de crise du football italien, le club a entrepris depuis ces dernières saisons un assainissement de ses finances, plombés par la masse salariale. En effet, les finances du club demeurent fragiles et dépendantes de celles de Silvio Berlusconi[133]. Depuis avril 2011, Barbara Berlusconi, la fille de Silvio, a été nommée "responsable des projets spéciaux", soit la stratégie économique du club. Elle est à la base de la nouvelle stratégie : "Le modèle économique sur lequel nous avons grandi - celui d'un mécène passionné qui finance le club - était excellent mais il n'est plus adapté à la situation d'aujourd'hui"[134]. Elle considère que le club doit être désormais géré comme une entreprise normale, capable de vivre sur ses propres revenus. Par ailleurs, elle déclare que "nous voulons faire passer une idée forte. Les champions sont très importants. Mais, ils vont et viennent. Quel est le véritable emblème du club ? Le maillot. Et pour le supporter, il doit être plus important que le joueur phare du moment. La valeur de fond, c'est la marque"[134]. Ainsi, les meilleurs joueurs sont vendus afin de résorber le déficit récurrent du club et alléger la masse salariale. Selon Barbara Berlusconi, la masse salariale représentait 70 % du chiffre d'affaires du club en 2011 et devrait ne plus dépasser 50 % à l'avenir. En 2006, le club avait affiché un bénéfice de 2,5 m€ grâce à la vente d'Andriy Chevtchenko à Chelsea[123]. Cette politique a également conduit à la vente de Kaká pour résorber le déficit en 2009[135]. Le club se permit, néanmoins, des folies passagères telles que le recrutement de Zlatan Ibrahimović en 2010, dont le salaire était de 12 m€ par an, soit autant que l'ensemble de l'équipe de Naples[136]. Mais, d'une part, le recrutement avait été réalisé à bas coût, le joueur ayant été dans un premier temps prêté gratuitement avant d'être acquis pour 24 m€[137]. D'autre part, au bout de deux ans, le club saisit une occasion favorable et se sépara de Zlatan ainsi que de Thiago Silva, vendus au Paris Saint-Germain, pour respectivement 20 m€[138] et 40 m€[139]. Selon Silvio Berlusconi, ces ventes permettaient au club d'économiser 150 m€ sur 2 ans[140], [141]. Résultat, de 2008 à 2014, le club a vendu des joueurs pour un montant 229,5 m€ (en ne comptant que les ventes aux clubs appartenant au Top-5 des championnats européens), se classant 5e au niveau européen des vendeurs de joueurs[142]. Pour compenser, le club privilégie la formation et l'éclosion de jeunes joueurs[143],[144]. Les meilleurs exemples sont Alexandre Pato et surtout Stephan El Shaarawy et Hachim Mastour (acheté 0,5 m€ à 14 ans en 2012)[145].
Dans cette logique, le club cherche également à développer ses recettes de merchandising. Barbara Berlusconi estime que "tout ne s'arrête pas au match. Sur le plan commercial, sur le plan des services, on doit faire vivre le club tous les jours et faire en sorte que les supporteurs ressentent leur appartenance au club au quotidien, sur les réseaux sociaux, chez eux, dans les magasins.[…] Il y a d'autres ressources que celles des résultats à développer : le merchandising, les sponsors, les infrastructures. Nous devons davantage miser sur les ressources commerciales. Il n'y a pas de raison que Disney sache le faire et pas un club de foot"[134]. Côté infrastructure, après l'échec de la candidature de l'Italie à l'organisation de l'Euro 2016 qui ne permet donc pas d'engager les investissements nécessaires pour la rénovation de Giuseppe-Meazza, le club a pris la décision de développer son propre stade de 48 000 places qui sera achevé pour la saison 2019/2020.
Désormais, l'Ajax, Arsenal, le Barça et Manchester United sont considérés comme des exemples par la fille de Silvio mais avant tout, le Bayern est le modèle à suivre. "Le Bayern est le meilleur des modèles. Même une saison manquée sur le plan sportif ne lui cause pas de dommage financier"[134].
Enfin, après de nombreuses rumeurs[146] et de tentatives ratées[106],[107],[108] où Berlusconi cherchait à conserver le contrôle du club tout en ouvrant le capital à de nouveaux investisseurs[147], il finit par céder la totalité du capital (99,93 %) à un consortium chinois, composé principalement de Li Yonghong et Haixia Capital, en août 2016 pour 740 millions d'euros.
Engagement social
modifierLe Milan est une société active dans le domaine social et des aides humanitaires, toujours sensible à ceux qui se trouvent dans des situations difficiles, proposant un soutien durable et fiable avec une régularité et un engagement constant aux réalités sociales qui sont des fondamentaux importants pour le bien-être de toute la communauté. Avec la Fondazione Milan - Organizzazione Non Lucrativa di Utilità Sociale, crée le qui agit à la fois en Italie et à l'étranger. L'appellation ONLUS, amène la fondation à s'engager à satisfaire le plus possible les besoins primaires des personnes moins chanceuses dans les secteurs de l'assistance sociale, de l'instruction et de l'initiation au sport. En outre, avec la Fundação Gol de Letra (en Italie Associazione Gol de Letra Italia), fondée au Brésil en 1998 par les anciens joueurs, Leonardo et Raí, s'engageant activement à résoudre les problèmes vécues des enfants brésiliens, toujours plus souvent victime innocente des narcotrafiquants[148]. leonda
Communication et partenaires
modifierOrganes de communication
modifierMilan TV
modifierMilan TV est le canal télévisé thématique officiel consacré à l'Associazione Calcio Milan. Née le comme option sur la plateforme TELE+ DIGITALE, en concomitance avec le centième anniversaire de la fondation de l'équipe milanaise, Milan TV est la première chaîne thématique italienne entièrement consacré à une équipe du Calcio. Elle représente la mémoire historique du Milan avec une librairie de milliers d'heures de matches et d'images exclusives de l'univers rossonero. Diffusée 24h/24, 7j/7, la chaîne propose des interviews exclusives des entraîneurs et des joueurs du Milan, des matches que ce soit de la Série A, de la Coupe d'Italie ou de la Ligue des champions, des entraînements au centre sportif de Milanello, des informations et, entre 2008 et 2010, les courses de l'écurie lombarde en Superleague Formula. Elle est disponible sur le canal 230 de la plateforme satellite Sky et sur internet via Fastweb.
Forza Milan !
modifierPanini publie le journal officiel du club, Forza Milan !, mensuel exclusivement consacré à l'univers rossonero. Le premier numéro publié par Panini date de avec en couverture une photo de Kaká, titrée "Il fenomeno Kaká". De à 2004, le journal était édité en interne. Le tout premier numéro fut publié en 1968.
Twitch
modifierDébut décembre 2020, l’AC Milan devient le premier club de football européen à disposer d'une chaîne officielle sur la plateforme de streaming Twitch, qui appartient à Amazon[149].
Autres
modifierLe site officiel (www.acmilan.com) est édité en 7 langues (italien, anglais, espagnol, brésilien, chinois, japonais et arabe) et visité par 1,5 million de visiteurs uniques en moyenne par mois.
Enfin, le club a également créé le Milan Media Factory, qui résulte d'une association entre le club et Infront Advanced Media Solutions, et dont l'objet est de produire et diffuser des contenus sur le club via les nouveaux médias (site Web, Web TV, réseaux sociaux, smartphone et tablettes PC).
Sponsors
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La compagnie Emirates est le sponsor principal du club Rossonero à partir de la saison 2010/2011. Il s'agit d'un contrat de 5 ans pour un montant global de 60 M€.
Équipementier
modifierAdidas est l'équipementier du club depuis 1998 et a étendu le son contrat jusqu'en 2017. Il verse annuellement 10,5 M€ à l'AC Milan. Le contrat annuel aurait été porté à 14,9 M€ et 350 000 maillots seraient vendus par saison[153]. En 2014, le montant annuel versé par Adidas atteindrait 20 M€ par an[154]. Pour la saison 2015-2016, 1 287 000 maillots du Milan avaient été vendus, soit le 10e club le plus vendu et le 2e italien[155]. Après deux décennies, le Milan et Adidas ont cessé leur collaboration. En février 2018, Milan annonçait un nouveau partenariat avec l'équipementier Puma à partir du 1er juillet 2018[156].
Identités et symboles
modifierHistorique des noms officiels du club
modifierEn 1919, la désignation originale de Milan Foot-Ball and Cricket Club fut rebaptisée en Milan Football Club[157]. Le nouveau nom fait prélude à une longue période sombre, car dès 1936, la dénomination se mue en Milan Associazione Sportiva[158], appellation qui se modifiera en en Associazione Calcio Milano, conclusion des premiers effets de l'italianisation dictée par la montée des autorités fascistes[159]. Après la Seconde Guerre mondiale, le club renoue avec son ancien qualificatif. Naquit ainsi en 1945, l'Associazione Calcio Milan[160].
Couleurs et maillot
modifierLe Milan évolue en rouge et noir depuis la fondation du club. Les rayures furent adoptées en raison de l'influence anglaise au sein du club (mode des rayures à l'époque). L'adoption des couleurs rouge et noir (Rossoneri) fut la volonté d'Herbert Kilpin, « Le rouge pour rappeler le diable, le noir pour inspirer la peur. » et « le Milan sera comme un incendie sous un ciel orageux ! »[16],[12]. Il convient de noter que Herbert Kilpin avait une affection particulière pour la couleur rouge qui lui rappelait le premier club dans lequel il s'était investi à l'âge de 13 ans à Garibaldi et qui évoluait avec un maillot rouge. Le second maillot est généralement blanc, et à partir des années 1930, il fut enrichi d'une barre noire et rouge (horizontale ou verticale). Lors des finales de Ligue des champions, les joueurs portent un maillot intégralement blanc, par superstition. En effet, le club remporta six de ses sept coupes d'Europe avec cette tunique blanche (pour deux perdues contre l'Ajax en 1995 et contre Liverpool en 2005), alors qu'avec le maillot traditionnel, le club ne gagna qu'un seul trophée (contre l'Ajax en 1969) pour deux autres finales perdues.
Jusqu'en 1913, le maillot sera généralement vierge de toute inscription, avec parfois l'écusson de la ville de Milan en haut à gauche pour le capitaine ou le gardien. À compter de 1913 et jusqu'en 1941, l'écusson de la ville sera quasiment définitivement adopté sur le maillot et demeurera la seule inscription. Après cette période, le maillot redeviendra vierge pour une longue période (jusqu'en 1979). Seuls la cocarde ou l'écusson italien apparaîtront sur le maillot en fonction des victoires milanaises[161]. En 1979 le club remporte son 10e titre de champion d'Italie et affiche alors définitivement la fameuse étoile[162]. Le logo de l'équipementier apparaît également à la même époque. Nouvelle révolution en 1981 puisque le maillot affiche alors le premier sponsor du club, la société de vêtement Pooh. En poursuivant la tradition italienne de porter une marque distinctive lorsque le club remporte un trophée, lors des saisons 1989-1990 et 1991-1990, une coupe des clubs champions est affichée sur le maillot tandis que le club affiche une coupe intercontinentale lors de la saison 1991-1992. En 2008, Milan sera le premier club à porter un écusson distinctif après avoir remporté la Coupe du monde des clubs de la FIFA[163]. L'écusson du club n'apparaîtra sur le maillot qu'à compter de la saison 1995-1996, avec un intermède en 1999 pour le centenaire du club, où le maillot reprend l'écusson de la ville. Pour la saison 2014-2015, l'écusson de la ville est de nouveau arboré avec l’écusson du club en incrustation dans le quart bas gauche. En 1995-1996, le club est également le premier à afficher le nom des joueurs dans le dos, comme l'autorisent alors les instances du football.
Jusqu'en 1910, les rayures seront plutôt fines (une quinzaine sur le torse). Puis, elles s'élargissent (6 à 8 bandes) jusqu'en 1961. De 1961 à 1986, le club adopte de nouveau les rayures fines (avec un intermède entre 1979 et 1981 où les bandes larges reviennent). Enfin, depuis 1986, le maillot du club présente des rayures larges (à l'exception du maillot du centenaire en 1999)[164]. Pour la saison 2011-2012, l'équipementier a décidé de revenir aux fines bandes. Le maillot de la saison 2012-2013 arborera de nouveau des larges bandes. Cédant au marketing qui veut que les maillots soient modifiés annuellement et que certains codes ne soient pas respectés, Adidas a présenté pour la saison 2014-2015, un maillot certes rayé mais avec une bande large principale au milieu et des rayures et bandes de largeurs inégales de part et d'autre. Depuis la création du club, les joueurs portent un short blanc qui est parfois remplacé par un short noir pour se distinguer de l'équipe adverse.
Mascotte
modifierLa couleur rouge du club étant inspirée du Diable, ce dernier s'imposa naturellement comme l'un des emblèmes et la mascotte du club. Pendant de nombreuses années, cette mascotte adopta les traits d'un satyre au visage anguleux, rieur et barbu (moustache et bouc pointu), avec des cornes et une longue queue pointue, ayant des pieds de bouc, et portant le maillot rayé rouge et noir. Plus rarement, le satyre prit un visage plus rond ou un homme portant un habit de diable s'y substitua. Avec le temps, la mascotte perdit ses pieds de bouc pour avoir de véritables pieds humains, parfois chaussés de chaussures de foot.
À la suite de la reprise du club par Silvio Berlusconi, « Five », la mascotte de la chaine de télé canale 5 détenue par Silvio Berlusconi, devint également celle du club mais fut prénommée « Dudy », surnom de Pier Silvio Berlusconi, et vêtue d'un habit de diable rayé rouge et noir[165].
Le 16 février 2006, le club adopta une nouvelle mascotte officielle, dessinée par la société Warner Bros. et dénommée "Milanello". Cette mascotte est un diable rouge portant la tenue traditionnelle (maillot rayé rouge et noir, short blanc ou noir et chaussettes montantes noires) et se promenant avec un ballon. Selon le responsable de Warner Bros., Maurizio Di Stefano : « L'idée pour la mascotte était qu'elle soit moderne tout en respectant la tradition du Milan. Elle devait être dynamique, avec l'envie de marquer et de gagner. Orgueilleuse et forte, avec le visage déterminé et décidé, la mascotte ne devait pas être un dessin statique mais plutôt prendre vie. » Cette nouvelle mascotte a aussi pour objectif d'augmenter les recettes de merchandising du club[166].
Logo
modifierInitialement, sur le maillot, l'écusson du club se limitait aux armes de la ville, une croix rouge sur fond blanc (D'argent à la croix de gueules). Le mariage des couleurs du maillot et de la croix rouge donna rapidement naissance à l'écusson du club. À gauche se situe les rayures rouges et noires et à droite la croix rouge sur fond blanc.
Au début, la forme de l'écusson était rectangulaire, puis il devint ovale, par la volonté de la maison de frappe Motta. Il apparaissait certainement plus élégant d'épingler dans les boutonnières des vestes des premiers supporters et joueurs une décoration plus élancée[167].
L'écusson va connaître quelques avatars où le diable, emblème du club, va venir s'incruster. Depuis le début du XXe siècle, le principal écusson du club est resté le même. Une forme ovale, enfermant à gauche les rayures rouges et noires et à droite la croix rouge sur fond blanc, surmontée du nom du club (et d'une étoile depuis le 10e scudetto) et encadrée en bas de l'année de création du club (1899).
De 2014 à 2016, le club innove en donnant pour le maillot à domicile l'écusson rectangulaire des origines représentant la croix rouge sur fond blanc — celle d'Ambroise de Milan, blason de la ville — avec le logo traditionnelle incrusté dedans, légèrement visible en blanc sur fond blanc, tout cela surmonté d'une étoile.
Blason de la ville de Milan |
1916-1918 | 1918-1936 | 1936-1945 | 1945-1960 | 1972-1973 | 1973-1979 | 1982-1986 | ||||
Hymne
modifierLe club possède un hymne officiel dont la musique et les paroles ont été composées par Tony Renis et Massimo Guantin et dont le titre est Milan, Milan solo con te[168]. Tony Renis, chanteur, acteur et producteur de musique italien, est un célèbre supporter du Milan AC.
Autres équipes
modifierMilan Academy
modifierLa Milan Academy est l'école de formation et de la mise à jour des formateurs qui opèrent dans les diverses activités développées par l'AC Milan : Secteur des Jeunes, Scuola Calcio et Milan Junior Camp.
Le but de la Milan Academy est de produire les lignes directrices, les programmes techniques et tous les matériaux qui seront utilisés dans des cours d'aggiornamento (mises à jour) et des programmes de formation aux milliers de techniciens et observateurs qui travaillent quotidiennement dans les 90 Scuola Calcio italienne et dans les Milan Junior Camp, qui en 2010 ont eu lieu dans plus de 190 localités à travers le monde pour aboutir à une meilleure détection et formation de jeunes talents.
De plus, la Milan Academy a été créée dans un but de recherche et d'élaboration par des professionnels pour l'optimisation des séquences de travail auprès des éducateurs et des jeunes joueurs qui seront diffusés à travers les divers centres implantés dans toute l'Italie pour améliorer au mieux la qualité de l'apprentissage[169].
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Centre de formation
modifierSecteur important au sein du club lombard, il représente un avenir et une richesse importante fruit d'un réel investissement de la part des dirigeants ranimant cette continuité et cette réputation peu à peu perdu, d'un centre de formation considéré dans les mœurs comme prestigieux par la qualité de ses infrastructures, en l'occurrence Milanello et de ses illustres prédécesseurs à l'image des Franco Baresi, Paolo Maldini, Alessandro Costacurta ou bien encore Demetrio Albertini.
Primavera
modifierL'Associazione Calcio Milan Primavera est l'équipe réserve de l'AC Milan. Ils n'ont été champions qu'une seule fois, en 1965. Ils participent également à la Primavera Coppa Italia et à l'annuel Tournoi de Viareggio, tournoi international que le club a remporté 9 fois (record actuel de titres remportés dans cette compétition).
Entraîneurs de la Primavera
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Palmarès de la Primavera
modifierCompétitions nationales | Tournois saisonniers | Compétitions internationales |
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Autres sections
modifierMême si l'AC Milan est avant tout un club de football qui demeure son sport historique et la plus prestigieuse section, il s'est parfois développé dans d'autres disciplines sportives. D'ailleurs, dès sa création, le club a une vocation omnisports puisqu'il comptait deux sections : le football et le cricket.
Cricket
modifierLorsque le club est créé en 1899 par des immigrés anglais, ces derniers décident de miser sur deux sports typiquement britanniques : le football et le cricket. Edward Berra, un des fondateurs, est le président de la section cricket. Si le football connaît rapidement un succès populaire, le cricket demeure plus confidentiel et limité à la communauté anglaise. En 1905, la section cricket s'arrête. En 1919, la société efface toute référence à ce sport en le supprimant de son nom. Le Milan Football and Cricket Club devient ainsi le Milan Football Club.
Hockey sur glace
modifierEn 1933, le club du Milan Excelsior, qui existait depuis trois ans, devient la section hockey sur glace du club et se dénomme alors Hockey Club Devils Milano Rossoneri. Remportant par quatre fois le championnat italien (1935, 1936, 1949 et 1953) et par trois fois la Coupe Spengler (1934, 1935 et 1950). Jusqu'au milieu des années cinquante, Milan est le centre du hockey sur glace italien et le Hockey Club Devils Milano Rossoneri lutte pour la suprématie locale et nationale avec le Hockey Club Milano. En 1938, la Fédération veut promouvoir le sport en Italie en vue des Jeux olympiques d'hiver de 1940 et organise la première fusion entre les deux clubs. À la sortie de la guerre, les deux clubs se séparent et reprennent leur rivalité. Puis, en 1956, les deux équipes sont en difficultés financières et sont contraintes de fusionner de nouveau et définitivement pour survivre. Le Hockey Club Milan étant une ancienne section de l'Inter, le nouveau club perd toute affiliation avec les deux équipes de football.
Football féminin
modifierEn 1965, Valeria Rocchi crée un club de football féminin dénommé Associazione Calcio Femminile Milan. La section féminine emporte quatre championnats italien (1970, 1973, 1975 et 1999) et deux coupes d'Italie (1976 et 1998). La section féminine n'est pas officiellement rattachée au club masculin mais les relations entre les deux clubs sont fortes. En parallèle, les femmes jouent avec le maillot officiel des équipes masculines.
Le 11 juin 2018, avec l'acquisition de la licence de l'ACF Brescia Femminile[170], qui a eu lieu à la suite de la législation introduite par la Fédération italienne de football (FIGC) en 2015[171], qui donne l'occasion aux clubs professionnels d'acquérir des clubs amateurs féminins, le Milan AC créé sa propre section féminine qui prend la place de Brescia en Série A.
Beach soccer
modifierLe club possède une équipe de beach soccer, multiple championne d'Italie et qui participe au Mondial des clubs.
POL Mediolanum/Milan
modifierEn 1989, Silvio Berlusconi souhaita créer un club omnisports en regroupant la plupart des forces sportives de Milan. La société POL Mediolanum (ou Polisportiva Milan) racheta plusieurs clubs et regroupa autour du football :
- Volley-ball Gonzaga Mediolanum (Volley-ball)
- Devils Mediolanum Hockey (Hockey sur Glace)
- Mediolanum Rugby Amateur (Rugby).
Il était envisagé d'y inclure également le basket et le baseball. La politique ambitieuse du POL permit de glaner quelques titres mais l'injection massive d'argent déstabilisa ces sports et les pertes importantes conduiront à cesser ce projet au milieu des années 1990. Après avoir abandonné le club de volley-ball et de hockey sur glace en 1995, l'aventure rugby s'arrêta en 1997.
Durant cette période, l'ensemble de ces clubs revendiquèrent, petit à petit, leur appartenance au club de football, en adoptant les couleurs et l'emblème du diable. Sur la fin, ces clubs changèrent même de nom pour se dénommer "Milan AC". Pendant ces 5 ans d’existence, ce projet permit à la ville de Milan de devenir le centre du mouvement sportif italien mais également en Europe. Le club de rugby remporta 4 championnats d'Italie et une coupe d'Italie (1995), celui de Hockey-sur-glace 3 championnats (1992, 1993 et 1994) et la célèbre coupe Alpenliga (1991) et celui de volley-ball 1 coupe d'Europe (1993). De grands joueurs renforcèrent les équipes tels que les italiens Andrea Zorzi et Andrea Lucchetta pour le volley-ball, David Campese et Diego Domínguez pour le rugby ainsi que Jari Kurri et Mark Napier pour le hockey. Ce projet engloutit près de 80 milliards de lires.
Superleague Formula
modifierDepuis 2008 et sa création, jusqu'en 2010, l'AC Milan était impliqué dans une nouvelle course automobile, la Superleague Formula, championnat de monoplace[172]. Pionnier italien, en tant que premier club italien participant, il avait été récemment rejoint par l'AS Roma dans la compétition[173].
Pour la saison 2010, le Milan était associé à l'écurie Atech Grand Prix et son pilote est le néerlandais Yelmer Buurman. En 2011, le club s'est retiré de la compétition.
Saison | Ecurie | Pays | Pilote | Pays | Victoire | Classement |
---|---|---|---|---|---|---|
2008 | Scuderia Playteam[174] | Robert Doornbos[175] | 2 | 3e (335 points)[176] | ||
2009 | Azerti Motorsport | Giorgio Pantano | 1 | 7e (286 points)[177] | ||
2010 | Atech Grand Prix | Yelmer Buurman[178] | 3 | 5e (631 points)[179] |
Culture populaire
modifierSupporters
modifierL'AC Milan a représenté, dès sa création, les classes populaires de Milan. Leurs rivaux de l'Inter les surnommaient « casciavìt », ce qui en milanais signifie « tournevis », pour insister sur l'origine prolétarienne des supporters rossoneri. Ces origines ouvrières vont conduire à classer ses supporters à gauche de l'échiquier politique[180]. En 1968, naît le groupe de supporters Fossa dei Leoni. C'était précurseur en son temps car il constituait le premier grand groupe ultra d'Italie et était parmi les premiers en Europe. La section a été dissoute à la fin de l'année 2005 après 37 ans d'existence. Subséquemment à cette dissolution, de nouvelles branches de partisans du club milanais se dessinèrent, notamment les Brigades Rossonere faisant leurs apparitions bien avant, dans la moitié des années 1970, segment des ultras le plus important au sein de la curva sud. La présidence de Silvio Berlusconi et l'évolution du football ont conduit à modifier la structure des supporters et, aujourd'hui, les images gauchistes et ouvrières paraissent désuètes.
Aujourd'hui, le club lombard se classe parmi les clubs de football les plus populaires aussi bien en Italie que de par le monde. En Italie, le Milan demeure l'un des trois clubs les plus populaires. En 2008, selon un sondage réalisé par la société Demos, le Milan recueille 13,6 % des voix, derrière la Juventus (32,5 %) et l'Inter (14 %)[181],[182]. En 2010, pour les instituts de recherche Format research et Sporteconomy, la société compte 11,4 millions de supporters en Italie, juste derrière la Juventus (13,3 millions)[183]. Au niveau européen, en 2010, la société allemande Sport+Markt établit le nombre de supporteurs du club à 18,4 millions, soit la 6e place du classement et le premier des clubs italiens[184],[185]. Enfin, dans le monde, le club est l'un des plus populaires, en particulier en Asie et en Amérique du Sud. Le club se place en première position en termes de popularité et de supporters en Chine[9]. Au Brésil, le club se place en 3e position des clubs étrangers préférés[186].
Autre preuve de cette popularité, la multitude d’abonnés qui n’a jamais décru en deçà de 35 000 personnes. Durant les années "Sacchi", le nombre d'abonnées ne descendit même jamais en dessous des 65 000 personnes. Le record d'abonnés est atteint en 1992/1993 avec un pic à 73 034 personnes, il représente par ailleurs le record en Italie. Depuis 2002, plus d'un million de spectateurs par an assistent à un match du club (1 072 418 spectateurs en moyenne annuelle sur cette période)[187]. Après un record lors de la saison 2008/2009 avec un nombre de 59 000 spectateurs, le nombre de visiteurs par rencontre a relativement décliné à 43 000 personnes sur l'année 2010, en raison première de mauvais résultats sur le plan sportif[118]. Toutefois, le chiffre est reparti à la hausse avec une hausse de 10 800 personnes en moyenne, pour atteindre 53 600 spectateurs par match en 2011[119]. L’autre puissance du Milan est son importante affiliation de clubs officiels de supporters regroupés au sein de l’Associazione Italiana Milan Clubs à travers le globe, dont près de 70 à l’étranger sur un total de 900 associations[188]. Au total, les clubs officiels totalisent 97 200 affiliés.
Rivalité
modifierLa plus grande rivalité résulte évidemment de la lutte pour la suprématie locale avec l'Inter, qui s'exprime notamment pendant le match entre les deux clubs, dénommé « Derby della Madonnina ». La Madonnina est la statue dorée de la Madone qui coiffe le Dôme de Milan. Il existe également des rivalités avec les supporters de la Juventus, les deux clubs luttant régulièrement l'un contre l'autre pour le gain du titre de champion au début des années 2000. De même, une rivalité nait avec les supporteurs napolitains à la suite du titre acquis en 1980 par le Milan en gagnant le match contre SSC Naples.
Jumelage
modifierLes supporters de l'AC Milan ont tissé des liens d'amitiés en Italie comme en Europe avec ceux de Brescia, Reggina et de Séville FC. Le respect avec les supporters du Séville FC est né lors du match opposant les deux équipes pour la SuperCoupe d'Europe en 2007 lorsque les tifosi rendirent hommage au joueur sévillan, Antonio Puerta, décédé quelques jours avant, en brandissant de nombreuses banderoles dédiées au défenseur. En outre, à la mi-temps, deux ultras du Milan ont porté une banderole où il était écrit « Honneur à Puerta », les supporters espagnols les remerciant en scandant en chœur « Milan, Milan ». Pendant quelques années, il exista des liens avec les supporters de Bologne, Pescara, Côme et Vicenza où certains clubs de supporters furent créés à l'image de la Fossa Dei Leoni (FdL 1970, Fortitudo Bologna).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Goldblatt David, L'encyclopédie mondiale du Football 2003-4, Paris, Chronosports, 2 décembre 2003, (ISBN 2-84707-030-3)
- Turini G.C., Buongiorno Vecchio Milan, Rome, Il Sagittario, 1963
- Carlo Pellegatti, Con il Milan nel cuore, Turin, Priuli & Verlucca, 2010, (ISBN 978-88-8068-502-9)
- Luigi La Rocca, Carlo Pellegatti, Lanfredo Birelli et Franco Bovaio, Milan, Sempre con te, Milan, Mondadori, 2009, (ISBN 978-88-04-59118-4)
- Sergio Giuntini et Claudio Gregori, Poi Milan e Benfica, Milano che fatica, Segrate (Milan), Diego Dejaco, 2013, (ISBN 978-88-89484-84-5)
Liens externes
modifier
- (it + en + zh) Site officiel
- Ressources relatives au sport :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notes et références
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- « #209 – AC Milan : Casciavìt », sur footnickname.wordpress.com (consulté le ).
- (en) « Fiche club sur Fifa », sur fifa.com.
- Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
- Le nom de la ville a été conservé en anglais en référence à ses fondateurs britanniques, seulement italianisé en « Milano » pendant la période fasciste.
- (en) « Site officiel de l'European Club Association », sur ecaeurope.com.
- « Le derby de Milan, le modèle à suivre en tribunes », Eurosport, (lire en ligne, consulté le ).
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- « Asie - La Chine folle de Milan AC »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur goal.com, .
- (it) « Nuova era per il calcio », sur uefa.com, .
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- (en) « Histoire de Kilpin sur BBC », sur news.bbc.co.uk.
- (it) « Histoire du Milan AC sur le site officiel », sur acmilan.com.
- (it) « Inter e Milan, storie nate al ristorante », sur archiviostorico.corriere.it.
- « Histoire du club sur fluctuat.net », sur foot.fluctuat.net.
- « Article sur fifa.com », sur fifa.com.
- L'encyclopédie mondiale du Football 2003-4 de David Goldblatt p. 264
- « Histoire de l'Inter sur fluctuat.net », sur foot.fluctuat.net.
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