Michel Mongali
Michel Mongali ou Michel Bampéli Mongali est un homme d'Etat congolais né en novembre 1915, député puis ministre de la jeunesse et des sports de la République démocratique du Congo.
Michel Mongali | |
Fonctions | |
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Ministre de la jeunesse et des sports | |
– (1 an, 8 mois et 16 jours) |
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Président | Joseph Kasa-Vubu |
Premier ministre | Cyrille Adoula |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | Inconnue |
Nationalité | Congolaise |
Parti politique | MNC/L Pari du peuple |
Conjoint | Elisabeth Izegni Mobanzila |
Enfants | Maxime Mongali Rosalie Marguerite Mongali |
Profession | Journaliste Rédacteur en chef |
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Proche collaborateur de Patrice Lumumba et Joseph Kasa-Vubu, il est considéré comme l'une des figures de l'ombre de l'indépendance du Congo-Kinshasa.
Biographie
modifierCarrière politique
modifierMichel Mongali est né en novembre 1915. Il est élu député national sur liste individuelle dans le district du lac Léopold II (province de Léo), l'une des régions clés de la République démocratique du Congo[1].
Il occupe des postes influents, notamment celui de président de la Commission de la Justice et de vice-président de la Commission des Affaires économiques. En juin 1961, il participe à la Conférence Eurafricaine de Strasbourg, un événement marquant dans les relations entre l'Europe et l'Afrique durant la période postcoloniale[1].
Le 2 août 1961, il est nommé ministre de la jeunesse et des sports du gouvernement Adoula jusqu'au18 avril 1963[1].
Il participe également à une délégation du Conseil Suprême de la Révolution (CSR) à la 8ème session de l'Organisation de Solidarité des Peuples Afro-Asiatiques (OSPAA) à Nicosie en 1967. Lors de cette réunion, la délégation vote pour que la prochaine conférence de l'OSPAA se tienne à Alger plutôt qu'à Pékin, une décision décevante pour leurs alliés pro-chinois. Mongali et ses collègues conseillent ensuite de ne pas s'impliquer dans le conflit sino-soviétique[2].
Activités médiatiques
modifierOutre ses fonctions parlementaires, Michel Mongali est également engagé dans le domaine de la presse. Il est rédacteur en chef de l'hebdomadaire Émancipation, le journal officiel du Parti du Peuple. Ce rôle lui permet de jouer un rôle significatif dans la diffusion des idées et des programmes de son parti[1].
Exil politique
modifierÀ l'arrivée au pouvoir du Général Mobutu Sese Seko, Michel Mongali est contraint de vivre en exil pendant sept ans, dont cinq passés à Brazzaville, après avoir été impliqué dans des activités jugées contraires à la sûreté de l'État. En janvier 1971, il retourne à Kinshasa, bénéficiant de l'amnistie générale proclamée par le président Mobutu en faveur des anciens opposants politiques. Son retour s'inscrit dans une période de réconciliation nationale, où plusieurs anciens responsables politiques sont réintégrés dans la vie publique du pays[3].
Famille
modifierIl épouse Elisabeth Izegni Ngobanzila. L'un de leurs enfants est l'artiste et parolier Maxime Mongali, acteur de la rumba congolaise[4].
L'un de leurs petit-fils est l'artiste, parolier et producteur Michel Bampély. Il est également sociologue de l'art et de la culture[5].
Notes et références
modifier- « Onze mois de crise politique au Congo », Courrier hebdomadaire du CRISP, vol. 120, no 30, , p. 1–24 (ISSN 0008-9664, DOI 10.3917/cris.120.0001, lire en ligne, consulté le )
- « CORRESPONDANCE ÉCHANGÉE PAR CONSTANTIN-MARIE KIBWE ET EMMANUEL-WILLEM KABASU-BABO AVEC LE PARTI COMMUNISTE DE BELGIQUE (PRO-CHINOIS). (Troisième partie) (Signée par Kibwe) par * | LIVRESCOLLECTOR », sur www.abebooks.fr (consulté le )
- Kinshasa (A.F.P.)., « PLUSIEURS ANCIENS CHEFS REBELLES ONT REGAGNÉ LA CAPITALE », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Jean-Pierre François Nimy Nzonga, Dictionnaire des immortels de la musique congolaise moderne, Paris, L'Harmattan, , 452 p. (ISBN 978-2-87209-977-1, lire en ligne), p. 292-294
- Afrik, « Saint-Michel : Musique afro-jazz et héritage congolais », sur Afrik, (consulté le )
Articles connexes
modifierLiens externes
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