Michel Labéguerie
Michel Labéguerie, né le à Ustaritz et mort le à Toulouse, est un homme politique français de tendance démocrate-chrétienne, abertzale[1] et père de la « nouvelle chanson basque »[2],[3].
Michel Labéguerie | |
Michel Labéguerie, années 1960 | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (4 ans, 7 mois et 22 jours) |
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Élection | 25 novembre 1962 |
Circonscription | 3e des Basses-Pyrénées |
Législature | IIe (Cinquième République) |
Groupe politique | CD |
Prédécesseur | Alexandre Camino |
Successeur | Michel Inchauspé |
Sénateur français | |
– (5 ans, 9 mois et 26 jours) |
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Circonscription | Pyrénées-Atlantiques |
Conseiller général des Pyrénées-Atlantiques | |
– (16 ans) |
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Circonscription | Canton d'Espelette |
Prédécesseur | Alexandre Camino |
Successeur | Louis Genin |
Maire de Cambo-les-Bains | |
– (15 ans) |
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Prédécesseur | Alexandre Camino |
Successeur | Rita Labéguerie |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Ustaritz |
Date de décès | (à 59 ans) |
Lieu de décès | Toulouse |
Résidence | Pyrénées-Atlantiques |
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Bibliographie
modifierLa famille du sénateur Michel Labéguerie est originaire de la maison Attorena (ou Ithurraldea) à Bardos. Son père, Léon, était natif de cette maison qu'il quitta pour s'établir forgeron à Ustaritz où le Michel vit le jour le . Après des études de médecine, il s'installa à Cambo-les-Bains pour y exercer son art. Attiré très tôt par la politique, il devient député C.N.I.P. (Centre National des Indépendants et Paysans) de la 3e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, le . Non réélu en 1967, il entre au Sénat en 1974, étant maire de Cambo et conseiller général. Il avait rejoint le Centre Démocrate devenu le C.D.S. (Centre des Démocrates Sociaux) et siégeait au groupe de l'Union Centriste des Démocrates de progrès. Sa veuve lui succéda à la mairie de Cambo.
Mais si Michel Labéguerie est connu comme homme politique, il l'est également comme compositeur et comme Président de "Eskualzaleen Biltzarra", association de défense de la langue et de la culture basques.
"...Nos chemins se sont parfois croisés, et j'ai eu plusieurs fois l'occasion de me rendre à son domicile de Cambo-les-Bains dans les années soixante. Aujourd'hui encore, je le revois tenant l'orgue de l'église paroissiale afin d'accompagner l'office du dimanche. Mais pour les jeunes de ma génération, le docteur Labéguerie eut incontestablement une très grande influence. Il démontra en outre qu'un député pouvait avoir plusieurs cordes à son arc... et à sa guitare. C'est ainsi que j'ai eu maintes fois l'occasion de chanter ses chansons écrites dans un euskara remarquable. Souvenons-nous de l'immortelle "Nafarroa", de "Bakearen Urtxoa", de "Parisen eta Madrilen", "Xorieri mintzo zen", sans oublier "Gazteri Berria" qui sont des refrains aujourd'hui sur toutes les lèvres. Dans ces chansons pleines d'espoir, Michel Labéguerie avait incontestablement réussi un tour de force : pour la première fois, la chanson au Pays basque dépassait son cadre initial qui était celui du folklore, mettant en vers et en musique les aspirations et les préoccupations d'une nouvelle génération.
"...D'ailleurs quelques jours avant de mourir - en 1980 - Michel Labéguerie m'avait aimablement confié ce témoignage : "Conscient du fait qu'il n'y avait pas encore de chanteur basque s'accompagnant à la guitare, j'ai voulu faire tout simplement comme Georges Brassens pour lequel j'avais une grande admiration. J'ai lancé effectivement la chanson d'inspiration abertzale sans présager d'ailleurs qu'elle aurait tant de succès aujourd'hui. Après avoir appris quatre accords de guitare, j'ai chanté un refrain de ma composition le lundi de Pentecôte 1961 au trinquet d'Amotz qui depuis a fait tache d'huile comme vous le savez" :
« Gazteri berria
Aita zer egin duzu gure lur maitea ?
Kanpokoari saldu, oi dohakabea !
Arrotzez betea da Euskadi guzia
Euskalduna etxean, ez dago nausia.
Gu gira Euskadiko gazteri berria,
Euskadi bakarra da gure aberria. [etc.] »
Michel Labéguerie fut non seulement un excellent auteur-compositeur-interprète, mais aussi un homme politique respecté. Issu de la démocratie chrétienne, il sut préserver ses racines basques et partager sa passion.
Comme Président de l' Eskualzaleen Biltzarra, il fut l'un des premiers à promouvoir le bertsolarisme, les kantaldi et le bilinguisme. En , il déclara « Nous devons faire Euzkadi des deux côtés de la Bidassoa. En 1936, il y a eu au Sud un gouvernement basque présidé par Agirre. Un jour, il y aura un nouvel Agirre. Les Basques doivent prendre exemple sur les Juifs qui ont fait l'État d'Israël dans la patrie de leurs ancêtres. Il faut aux Basques des fous lucides comme Ben Gourion… »
Ami du professeur Eugène Goyheneche[1] dont les familles se fréquentaient depuis trois générations[réf. nécessaire], il repose près de lui, au cimetière d'Ustaritz.
Discographie
modifier- Premiers disques de 1961 à 1963
- Bakearen urtxoa
- Gudari euskaldunen kantua
- Aurtxo aurtxoa (Paroles de Piarres Larzabal)
- Primaderako liliak
- Second disque (1963)
- Astoa balaan
- Gatua Pitxitxi
- Ezkilaren kantua
- Gazteri berria (eu) (Paroles de Piarres Larzabal)
- Avec son fils Eneko Labéguerie dans le disque de Nafarra (1972)
- Nafarra, oi nafarra
Mandats locaux
modifier- Maire de Cambo-les-Bains de 1965 à 1980
Mandats départementaux
modifier- Conseiller général du canton d'Espelette de 1964 à 1980
Mandats nationaux
modifier- Député de la Troisième circonscription des Pyrénées-Atlantiques (ancienne)| 3º circonscription des Pyrénées-Atlantiques de 1962 à 1967
- Sénateur Union centriste des Pyrénées-Atlantiques de 1974 à 1980
Notes et références
modifier- Michel Labèguerie et le Pays Basque. Son cheminement politique par Jean-Claude Larronde
- Mixel Itzaina : « Michel Labeguerie (1921-1980) : Homme politique et rénovateur de la chanson basque », Euskonews & Media, 2000.
- Victorino Ruiz de Azua : « Murió Michel Labegerie, padre de la "nueva canción vasca" », El País, 31-07-1980.
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la musique :