Michel Franck
Michel Franck, né le à Boulogne-Billancourt, est un responsable culturel français. Depuis 2010, il est directeur général et artistique du théâtre des Champs-Élysées.
Nom de naissance | Michel Georges Franck[1] |
---|---|
Naissance |
Boulogne-Billancourt |
Nationalité | Français |
Pays de résidence | France |
Profession |
Responsable culturel |
Activité principale |
Directeur général et artistique du Théâtre des Champs-Élysées |
Formation | |
Distinctions |
Chevalier de la Légion d'honneur, Chevalier de l'ordre national du Mérite, Commandeur des Arts et des Lettres |
Biographie
modifierDiplômé de l'ESCP Europe[2] et de l'université Paris-Dauphine[3], Michel Franck a fait carrière dans la gestion et le marketing au sein de l'entreprise familiale Franck & Fils (institution de vente de prêt-à-porter située au 80 rue de Passy, dans le 16e arrondissement de Paris, par son arrière-grand-mère, et qu'il dirige jusqu'en 1994[4]) tout en administrant en parallèle, dès 1978, les Concerts du dimanche matin auprès de Jeanine Roze, une société de production de concerts de musique classique qui assure une partie de la programmation du théâtre des Champs-Élysées depuis les années 1970[3]. Issu d'une famille mélomane, il « abhorrai[t] l'opéra » dans sa jeunesse, avant de se laisser convertir après avoir assisté à plusieurs représentations en 1975[4].
En 1995, après la vente de Franck & Fils au Bon Marché, Michel Franck devient directeur associé de Jeanine Roze Production[5]. Réputé pour son flair artistique et sa connaissance des voix[6], Michel Franck a accompagné les premiers pas des pianistes Hélène Grimaud, Grigory Sokolov et Alexandre Tharaud, David Fray ou encore des chanteurs Philippe Jaroussky et Marie-Nicole Lemieux[7],[8], élargissant au répertoire lyrique et baroque la programmation de Jeanine Roze Production, au départ centrée sur la musique de chambre et les récitals de piano.
En 2008, le conseil d’administration du théâtre des Champs-Élysées le désigne à l’unanimité comme nouveau directeur général du théâtre, succédant à Dominique Meyer après son départ pour l'opéra de Vienne en [6]. Dès la saison 2010-2011, Michel Franck développe sa programmation avec de nouveaux orchestres et interprètes, donnant une place plus importante au répertoire du XIXe siècle, notamment le belcanto, et introduisant également l’opéra contemporain.
Partisan d’une plus grande collaboration entre les disciplines artistiques, Michel Franck fait appel à des artistes plasticiens (Jonathan Meese), chorégraphes (Sasha Waltz, Saburo Teshigawara) ou vidéastes (Ulf Langheinrich). Il attache également une attention particulière à la dimension dramatique à l’opéra et invite des metteurs en scène issus du milieu théâtral (Denis Podalydès, Krzysztof Warlikowski, Stéphane Braunschweig, Clément Hervieu-Léger, Jacques Osinski et Éric Lacascade)[9]. Il développe la politique en faveur du jeune public du Théâtre, et continue à promouvoir, au sein de sa programmation, de jeunes artistes français[10].
Il a été notamment salué par la presse pour le succès de Dialogues des carmélites[11], mis en scène par Olivier Py en 2013 et de La Clémence de Titus par Denis Podalydès en 2014, tous deux dirigés par Jérémie Rhorer[12].
Le mandat de Michel Franck au théâtre des Champs-Élysées est reconduit à l'unanimité jusqu'en 2020[13]. En , le conseil d'administration lui demande de poursuivre la programmation jusqu’en 2025[14].
Distinctions
modifierIl est chevalier de l'ordre national du Mérite[3].
Le , Michel Franck est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « directeur général d'un théâtre ; 41 ans de services »[1].
Le , il est promu commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres[15].
Notes et références
modifier- Décret du 31 décembre 2019 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur.
- « Hall of Fame », sur escpeurope.eu/fr (consulté le )
- Notice biographique, Who's Who in France, 2015
- Ariane Bavelier, « Michel Franck, la musique au cœur », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 20 / dimanche 21 mai 2017, page 37.
- « "Le bel canto n'était couvert ni par l'Opéra-Comique ni par l'Opéra de Paris", interview », sur lemonde.fr, (consulté le )
- Christian Merlin, « "Michel Franck à la tête du Théâtre des Champs-Élysées en 2010" », sur lefigaro.fr, (consulté le )
- Emmanuelle Giuliani, « "Théâtre des Champs-Elysées, cent ans de plénitude" », sur la-croix.com, (consulté le )
- Jean-Baptiste Millot, « "Michel Franck, directeur général du Théâtre des Champs-Elysées", sur le site de Qobuz », (consulté le )
- François Lesueur, « Interview - Michel Franck, directeur général du Théâtre des Champs-Elysées », sur concertclassic.com, (consulté le )
- Emmanuelle Giuliani, « Le Théâtre des Champs-Élysées cultive la jeunesse », sur la-croix.com, (consulté le )
- « Dialogues des Carmélites, meilleur spectacle lyrique de la saison 2013/2014, Grand Prix de la Critique » (consulté le )
- Gilles Macassar, « Coup de maîtres, Denis Podalydès et Jérémie Rhorer ventent la Clémence de Titus », sur telerama.fr, (consulté le )
- [Christophe Rizoud, « Michel Franck reconduit jusqu'en 2020 », sur forumopera.com, (consulté le )
- Ariane Bavelier, « Michel Franck, la musique au cœur », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
- « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres – été 2022 ».
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier