Michel Delpuech

haut fonctionnaire français

Michel Delpuech, né le à Aurillac (Cantal), est un haut fonctionnaire français.

Michel Delpuech
Michel Delpuech en 2018.
Fonctions
Conseiller d'État en service extraordinaire
depuis le
Préfet de police de Paris
-
Préfet de Paris
-
Préfet du Rhône
Rhône-Alpes
-
Préfet de la Gironde
Aquitaine
-
Préfet de la Somme
Picardie
-
Directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur
Michèle Alliot-Marie
-
Préfet de la Corse-du-Sud
-
Préfet des Hauts-de-Seine
-
Michel Bart (d)
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Distinctions

Il est préfet de police de Paris du au , après avoir été préfet de la région Île-de-France.

Biographie

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Études

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Titulaire d'une licence en droit, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1976)[1] et diplômé de l'École nationale d'administration (promotion Voltaire, 1980), Michel Delpuech entre au ministère de l'Intérieur.

Carrière préfectorale

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Il commence sa carrière préfectorale comme directeur de cabinet du préfet du Lot, puis de la région Auvergne et du Puy-de-Dôme en 1982, avant d'être secrétaire général de la préfecture de la Corse-du-Sud de 1984 à 1986. Il est ensuite commissaire adjoint de la République de l'arrondissement de Cognac jusqu'en 1988, date à laquelle il devient directeur général des services départementaux du Morbihan. Nommé sous-préfet de Béthune en 1993, il accède trois ans plus tard au grade de préfet et remplit les fonctions de secrétaire général pour l'administration de la police de Paris, puis de directeur de cabinet du préfet de police en 1999.

Préfet de département

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De 2003 à 2006, il est préfet des Hauts-de-Seine, puis de la Corse et de la Corse-du-Sud en 2006. Le , il est nommé directeur du cabinet de la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie[2].

Préfet de région

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Nommé préfet de la région Picardie et de la Somme le [3], il demeure trois ans en fonction dans ce poste avant d'être nommé en Aquitaine le [4]. Comme préfet d'Aquitaine, il s'est notamment investi pour le maintien de l'activité de l'usine Ford de Blanquefort[5]. Le , il est nommé préfet du Rhône et de la région Rhône-Alpes[6], en remplacement de Jean-François Carenco. Il fait ses adieux à Bordeaux le et prend ses nouvelles fonctions à Lyon le [7].

Malgré plusieurs nominations à des fonctions sensibles sous les présidences de Jacques Chirac (directeur du cabinet du préfet de police de Paris, Philippe Massoni, puis de son successeur Jean-Paul Proust, de 1999 à 2003) puis de Nicolas Sarkozy (directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie au ministère de l'intérieur de 2007 à 2009), François Hollande (lui aussi issu de la promotion Voltaire de l'ENA) le nomme préfet de Paris et de la région Île-de-France le , pour succéder à nouveau à Jean-François Carenco[8].

Le , Michel Cadot s'étant déboîté accidentellement la hanche, Michel Delpuech le remplace en urgence dans ses fonctions de préfet de police de Paris le [9], tandis que Michel Cadot le remplace deux mois plus tard à la préfecture de Paris et de la région Île-de-France.

Préfet de police de Paris

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En , lors des pics de chaleur et de pollution, Michel Delpuech refuse dans un premier temps de mettre en place la circulation différenciée demandée par la mairie de Paris, mettant en avant la nécessité d'adopter une réponse « graduée » face à cette pollution[10].

Il préside la première cérémonie de naturalisation organisée au Panthéon le [11].

En , le préfet de police s'inquiète d'un projet de création par la mairie de Paris d'une piste cyclable élargie rue de Rivoli. Le projet prévoit de réduire la circulation automobile à une seule file, de sorte que le préfet s'inquiète que des véhicules de livraison et de dépannage stationnent sur la voie de bus, bloquant ainsi la circulation des véhicules de secours[12]. Un accord est finalement trouvé peu après, passant par le renforcement du contrôle de la voie de bus et la création de places de stationnement pour les véhicules de livraison[13]. En , le préfet bloque un projet d'aménagement de l'avenue du Général-Leclerc proposé par la ville de Paris, qui souhaitait construire une piste cyclable et des voies de bus en site propre. De nouveau, il met en avant la nécessité de préserver la circulation des véhicules de secours et de police, mais certaines associations y voient avant tout une politique défavorable au vélo et au bus, et mettent en avant que les voies de bus faciliteraient la circulation de ces véhicules[14].

Le , dans le cadre de l'affaire Benalla et des violences du , il est entendu par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale. Il répond aux accusations du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, et nie toute implication. Il explique l'absence de réaction en rejetant la responsabilité sur l'autorité exécutive. Il y dénonce, en outre, des dérives liées, selon lui, à des « copinages malsains »[15]. Durant l'affaire, trois policiers sont suspendus, soupçonnés d'avoir transmis à Alexandre Benalla des vidéos de surveillance de la préfecture de police. Supérieur hiérarchique de ces policiers et protagoniste de cette affaire, Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC) à Paris, est limogé le .

En , mis en cause par l’exécutif pour sa gestion de l'ordre public à Paris lors des violences et des pillages commis sur les Champs-Élysées le 16 mars 2019 dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes, il est limogé et remplacé par Didier Lallement[16],[17].

Conseiller d'État en service extraordinaire

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Le , Michel Delpuech est nommé conseiller d’État en service extraordinaire[18],[19]. Le 14 avril 2021, il fait valoir ses droits à la retraite[20].

Récompenses et distinctions

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Décorations

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Médailles

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Notes et références

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  1. « SciencesPo Alumni [archive] » (consulté le ).
  2. Arrêté du 23 mai 2007 portant nomination au cabinet de la ministre [archive].
  3. Décret du 16 février 2009 portant nomination du préfet de la région Picardie, préfet de la Somme (hors classe) - M. Delpuech (Michel) [archive].
  4. Décret du 26 juillet 2012 portant nomination du préfet de la région Aquitaine, préfet de la zone de défense et de sécurité Sud-Ouest, préfet de la Gironde (hors classe) - M. Delpuech (Michel) [archive].
  5. Jérémy Jeantet, « Qui est Michel Delpuech, le nouveau préfet de Rhône-Alpes ? [archive] », Lyon Capitale, (consulté le ).
  6. Décret du 5 mars 2015 portant nomination du préfet de la région Rhône-Alpes, préfet de la zone de défense et de sécurité Sud-Est, préfet du Rhône (hors classe) - M. Delpuech (Michel) [archive].
  7. Benoît Lasserre, « Bordeaux : le préfet Michel Delpuech a fait ses adieux au département [archive] », Sud Ouest, (consulté le ).
  8. Béatrice Jérôme, « L'Île-de-France attend son nouveau préfet [archive] », Le Monde, (consulté le ).
  9. Thibaut Chevillard et Caroline Politi, « Le préfet de police de Paris remplacé par Michel Delpuech après une chute à Vélib' [archive] », sur 20 minutes, (consulté le ).
  10. « Pollution en Île-de-France : la circulation différenciée sera mise en place jeudi [archive] », Le Monde, (consulté le ).
  11. Anne Guillard, « Le Panthéon accueille pour la première fois une cérémonie de naturalisation [archive] », Le Monde, (consulté le ).
  12. « Préfecture et mairie de Paris s'opposent sur l'aménagement d'une piste cyclable rue de Rivoli [archive] », Le Monde, (consulté le ).
  13. « Piste cyclable : vers l'apaisement rue de Rivoli ? [archive] », BFM TV, (consulté le ).
  14. Émilie Defay, « Paris : le préfet de police bloque le réaménagement de l'Avenue du Général Leclerc [archive] », sur France Bleu Paris, (consulté le ).
  15. « Affaire Benalla : ce qu'il faut retenir de l'audition de Michel Delpuech à l'Assemblée », Le Figaro,‎ (lire en ligne [archive], consulté le ).
  16. Décret du 20 mars 2019 portant cessation de fonctions d'un préfet [archive].
  17. Le préfet Michel Delpuech, premier fusible de la crise des "gilets jaunes" [archive], par L'Obs, 18 mars 2019.
  18. Décret du 10 avril 2019 portant nomination d'un conseiller d’État en service extraordinaire [archive].
  19. Barthélémy Philippe, « Après l’avoir débarqué, Emmanuel Macron bombarde l’ex-préfet Michel Delpuech au Conseil d’Etat [archive] », sur Capital.fr, (consulté le )
  20. Décret du 8 février 2021 portant admission à la retraite d'un préfet [archive].
  21. Décret du 13 juillet 2018 portant promotion [archive].
  22. Décret du 22 avril 2011 portant promotion et nomination [archive].
  23. Décret du 11 avril 2001 portant promotion et nomination [archive].
  24. Décret du 15 mai 2015 portant promotion et nomination [archive]
  25. Décret du 14 novembre 2005 portant promotion et nomination [archive]
  26. Décret du 10 novembre 1997 portant promotion et nomination [archive].
  27. Revenir plus haut en : a b et c « Michel Delpuech, un préfet sur la sellette [archive] », sur lemonde.fr,
  28. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n° 07 du 05/10/2002 - Légifrance [archive] », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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