Michel Bizot

général français, directeur de l'école polytechnique

Michel Brice Bizot, né le (11 vendémiaire an IV) à Bitche et mort le durant le siège de Sébastopol, est un général de division.

Michel Bizot
Michel Bizot

Naissance
Bitche (Moselle)
Décès (à 59 ans)
Sébastopol
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Arme Génie
Grade Général de division
Années de service 18141855
Conflits Guerre de Crimée
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur

Biographie

modifier

Michel Bizot est le fils de Jean Baptiste Brice Bizot, chef de brigade dans l'arme du Génie (alors âgé de 40 ans) et d'Angélique Claire Antoinette Uhrich, et le père du général Brice Adrien Bizot.

« C'était un officier du plus grand mérite, du plus grand courage, faisant chaque jour le sacrifice de sa vie. Je me rappelle encore, avec un triste souvenir, le deuil de toutes nos figures quand le maréchal Felier lui dit son dernier adieu (Général Fayol). »

« C'est un brave homme, ingénieur dans l'âme, très entier dans ses idées mais s'occupant de son affaire et d'une activité d'esprit et de corps qui aurait fait honte à bien des jeunes gens (Général Augustin Thiry, commandant en chef de l'artillerie de l'Armée d'Orient). »

Il meurt au siège de Sébastopol, comme le raconte le Général François Augustin Thiry :

« Ce pauvre Général Bizot a reçu une affreuse blessure, il y a trois jours, le 11 de ce mois [avril 1855]. Il voulait voir si les travaux des Anglais avançaient ; il a donc passé dans leurs tranchées ; mais ces diables de gens ne font rien comme les autres ; on n'est couvert que jusqu'à mi-corps dans leurs tranchées ; ils les parcourent en se courbant et quand ils s'arrêtent ils se couchent. Bizot ne s'est sans doute pas assez baissé ou même ne s'est pas baissé du tout, car je l'ai vu souvent d'une hardiesse imprudente. Quoi qu'il en soit s'il a réellement commis quelque imprudence, il l'a payée cher. Une balle l'a frappé derrière l'oreille droite, a passé au-dessus du palais et est venue aboutir à la pommette de la joue gauche où elle est encore. On l'a cru tué sur le coup. »

Son épouse née Sophie Lochner est choisie en 1856 par l'Empereur comme sous-gouvernante du Prince Impérial, et autorisée à porter le nom de Sophie de Lochner.

États des services

modifier
  • Sous-lieutenant élève à l'École d'application : (détaché de l'école et employé à la défense de Metz pendant le blocus de 1814)
  • Lieutenant en second des Sapeurs : (défense de Besançon en 1815, puis à Metz dans le premier régiment du Génie le , à Besançon le )
  • Lieutenant en premier des Sapeurs :
  • Lieutenant de l'état-major du Génie :
  • Capitaine en second des Sapeurs : Montpellier le , dans l'armée d'Espagne - troisième compagnie du premier bataillon du premier régiment - le , blocus et siège de Pampelone et à Montpellier le )
  • Capitaine en second de l'état-major du Génie : Besançon le , à Strasbourg le )
  • Capitaine en premier des Sapeurs : Metz le , à Arras le )
  • Capitaine en premier de l'état-major du Génie : Belfort le , à Bitche - en chef - le , à Strasbourg le et à Paris, au dépôt des fortifications, le , puis embarque à Toulon le et devient capitaine en chef de la province d'Oran)
  • Chef de bataillon : (débarque à Toulon le et devient chef de bataillon en chef à Belfort, puis en congé le , à Bitche - de nouveau en chef - le )
  • Lieutenant-colonel :
  • Colonel : (embarque à Toulon le et devient directeur à Constantine, en congé du au de la même année, revient à Bitche le ).
  • Général de division le (il meurt avant d'apprendre sa promotion).

Décorations

modifier
  • Chevalier de la Légion d'honneur :
  • Officier de la Légion d'honneur :
  • Commandeur de la Légion d'honneur : [1]

Hommages

modifier

Sources

modifier

  • Ressource relative à la vie publique  :
  • Archives du SHD à Vincennes : État de services dressé le , certificat de naissance, nomination au commandement de l'École Polytechnique, notice biographique du Général Cosseron de Villenoisy.
  • Lettres du Général Thiry (14 et )
  • Souvenirs du Général Fayol (1874)
  • Histoire de la Guerre de Crimée, Camille Rousset (Tome II, pages 138 à 140)