Michel Albert
Michel Albert, né le à Fontenay-le-Comte en Vendée et mort le à Paris 7e,, est un économiste français.
Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques | |
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Michel Maurice Louis Delphin Albert |
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Il a été secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques du 1er janvier 2005 au .
Élu le 28 mars 1994 à l'Académie des sciences morales et politiques dans la section Économie politique, statistique et finances, au fauteuil d'Henri Guitton, il a été président de l'Académie en 2004. En économie, il est l'auteur de deux célèbres théorèmes. le théorème dit de l'ouvrier spécialisé ou O.S. : « toute entreprise située dans un pays à haut niveau de vie, et dans le secteur manufacturier, et employant une large part de main-d’œuvre peu qualifiée, est vouée à la faillite ou à la délocalisation ». Son second théorème s'énonce ainsi : « l'emploi est lié à la croissance économique, la croissance est liée à l'état de notre commerce extérieur, et l'équilibre de notre commerce extérieur est lié à l'état de notre appareil productif. »
Le terme « capitalisme rhénan » a été popularisé par l'ouvrage de Michel Albert paru en 1991, Capitalisme contre capitalisme[1].
Biographie
modifierEnfance et formation
modifierNé le à Fontenay-le-Comte en Vendée[2], Michel Albert est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, docteur en sciences économiques, ancien élève de l’École nationale d’administration, Michel Albert en sort comme inspecteur des finances en 1956[3].
Carrière
modifierEn 1959, il devient secrétaire général du Comité Rueff-Armand[4].
En 1960, il est inspecteur général des finances du Maroc (1960)[5].
Entre 1961 et 1963, il est directeur général adjoint de la Banque nationale pour le développement économique à Rabat[6].
Entre 1966-1970, il est administrateur de la Banque européenne d’investissement à Bruxelles[6].
Entre 1969-1970, il est vice-président d’Express-Union puis de vice-président du conseil de surveillance du groupe Express (1970-1971)[6].
Il travaille pour plusieurs banques dont l’Union d’études et d’investissements, l’Unicrédit, l'Unimat et l'Unicomi[6].
Il intervient en 1984 dans l’émission Vive la crise ! présentée par Yves Montand et visant à promouvoir la libéralisation de l'économie. Il n’hésite pas à parler d’un « retournement historique, l’Europe commençant à glisser vers le sous-développement » et affirme que celle-ci pourrait « devenir une sorte d’Afghanistan » si des mesures radicales ne sont pas prises[7].
Entre 1994 et 2003, il a été membre du Conseil pour la Politique Monétaire de la Banque de France[6].
Le 14 mars 2006, il a été élu président d'honneur du Centre international de formation européenne[6].
Mort
modifierIl décède le 19 mars 2015[8].
Vie privée
modifierMarié à Claude Balland (1932-2020), il a quatre fils, Jean-Marc, Éric, Pierre-Emmanuel et Christophe[9].
Œuvres
modifier- 1970 : Ciel et terre, manifeste du parti radical, en collaboration avec Jean-Jacques Servan-Schreiber, Éd. Denoël
- 1975 : Les Vaches maigres, en collaboration avec Jean Ferniot, Éd. Gallimard
- 1982 : Le Pari français : le nouveau plein emploi, Éd. Le Seuil (ISBN 978-2-0200-6197-1 et 2-0200-6197-X)
- 1983 : Un pari pour l'Europe : vers le redressement de l'économie européenne dans les années 80, collection « L'Histoire immédiate », , Éd. Le Seuil, 152 p. (ISBN 978-2-0200-6606-8 et 2-0200-6606-8)
- 1988 : Crise, krach, boom, en collaboration avec Jean Boissonnat, Éd. Le Seuil (ISBN 978-2-0201-0087-8 et 2-0201-0087-8)
- 1991 : Capitalisme contre capitalisme, Éd. Le Seuil, 315 p. (ISBN 978-2-0201-3207-7 et 2-0201-3207-9)
- 1993 : Les nouvelles frontières de l'Europe, en collaboration avec Pascal Lorot, Fondation Robert Schuman, Éd. Economica 216 p. (ISBN 978-2-7178-2435-3 et 2-7178-2435-9)
- 1999 : Une seule Europe, par Christopher Layton (préface de Michel Albert), Éd. Economica
- 2002 : Notre foi dans ce siècle, en collaboration avec Jean Boissonnat et Michel Camdessus, Éd. Arléa (ISBN 978-2-8695-9560-6)
- 2005 : Regards croisés sur l'Europe, Éd. PUF (ISBN 978-2-1305-4990-1 et 2-1305-4990-X)
Décoration
modifier- Commandeur de la Légion d'honneur[10]
- Grand'croix de l'ordre national du Mérite[11]
- Commandeur de l'ordre du Phénix[12]
Notes et références
modifier- « Le capitalisme rhénan, c'est la division du pouvoir », article paru dans Libération, le 4 février 2002.
- Insee, « Acte de décès de Michel Maurice Louis Delphin Albert », sur MatchID
- Jean-Marc Daniel, « Mort de Michel Albert », Le Monde, (lire en ligne)
- Jean-Marc Daniel, « Mort de Michel Albert », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Setni Baro, Positiver la crise avec Yves Montand, Paris, BoD - Books on Demand, (ISBN 978-2-322-09686-2, lire en ligne)
- Canal Académies, « Michel ALBERT », sur Canal Académies (consulté le )
- « "Vive la crise !" par les Pinçon-Charlot », L'Humanité, (lire en ligne)
- « L'économiste Michel Albert est décédé », Ouest-France, no 897, , p. 14
- « Michel Albert », whoswho.fr.
- « Michel Albert – Académie des Sciences Morales et Politiques » (consulté le )
- Décret du 13 novembre 2009
- « Remise de la médaille de l'Ordre du Phénix à trois académiciens français », sur iNFO-GRECE.COM, (consulté le )
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Culture et développement durable » : extrait vidéo d'un discours prononcé par Michel Albert lors d'une conférence sur les ressources culturelles du développement durable (Shanghai, )