Michel-Henry Froger de l'Éguille

officier de marine, capitaine de vaisseau

Michel-Henry Froger de l'Éguille, né le , mort le , seigneur de l'Éguille et d'Ardillières, est un officier de marine français. Il participe notamment à la guerre d'indépendance des États-Unis, puis devient chevalier de Saint-Louis et capitaine de vaisseau. Émigré pendant la Révolution française, il participe au débarquement de Quiberon ; fait prisonnier, il est fusillé.

Michel-Henry Froger de l'Éguille
Michel-Henry Froger de l'Éguille
Michel-Henry Froger de l'Éguille vers 1787.

Naissance
Rochefort en Aunis
Décès (à 48 ans)
Vannes, Morbihan
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Marine
Grade capitaine de vaisseau
Années de service 17621795
Conflits Guerre d'indépendance des États-Unis
Débarquement de Quiberon
Distinctions Chevalier de Saint-Louis
Famille Michel-Joseph, son père.
Louis, son frère.
Famille Froger de la Rigaudière et de l'Éguille.

Biographie

modifier

Michel-Henry (ou Michel-Henri) Froger de l'Éguille naît à Rochefort en 1747[1]. Son père, Michel Joseph Froger de l'Éguille, est lieutenant général des armées navales et membre de l'Académie de marine. Sa mère, Marie-Thérèse Gaudion, est la fille du seigneur d'Ardillières[1].

En 1762, Michel-Henry Froger de l'Éguille est garde-marine. Il effectue ensuite de nombreuses campagnes. Il prend part à la guerre d'indépendance des États-Unis et est promu en 1776 lieutenant de vaisseau. De retour en France, il est décoré de la croix de chevalier de Saint-Louis en . Il est promu capitaine de vaisseau en 1787[1].

Il est convoqué à l'assemblée provinciale pour les États généraux de 1789, au double titre de son fief de l'Éguille en Saintonge, et de son fief d'Ardillières dans l'Aunis[2]. Après, pendant la Révolution française, il choisit d'émigrer. Il participe aux opérations du débarquement de Quiberon en juin-. Fait prisonnier, il est fusillé à Vannes en août 1795[1].

Comme il était émigré, ses biens ont été confisqués. Le château d'Ardillières est vendu comme bien national en l'an II[3].

Marié en avec Marie-Pauline de Pont des Granges, fille du maire de La Rochelle Paul Charles de Pont et de Marie Henriette Lucie Sonnet d'Auzon, il en a eu six enfants[1], parmi lesquels Armand-François Froger de l'Éguille, gouverneur du château de Chambord[2].

Distinctions

modifier

Notes et références

modifier
  1. a b c d et e Daniel 2005, p. 552.
  2. a et b La Morinerie 1861, p. 66-67.
  3. « Château d'Ardilières », notice no IA00001768, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Bibliographie

modifier
  • Jacques Daniel, « Froger de l'Éguille (Michel-Henry) », dans François Julien-Labruyère (dir.), Dictionnaire biographique des Charentais, Paris, Le Croît vif, (ISBN 2-907967-95-9), p. 552.
  • Pierre-Damien Rainguet, Biographie saintongeoise, Niort, (lire en ligne), p. 249.
  • « Froger de la Rigaudière et de l'Éguille », dans Léon Audebert de La Morinerie, La Noblesse de Saintonge et d'Aunis convoquée pour les États-Généraux de 1789, Dumoulin, (lire en ligne), p. 66-67.