Meyrianne Héglon
Marie-Antoinette Willemsen dite Meyrianne Héglon puis Héglon-Leroux, née le à Bruxelles et morte le dans cette même ville, est une artiste lyrique belge d'origine danoise. Elle épouse le compositeur Xavier Leroux.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités | |
Conjoint |
Tessiture |
---|
Biographie
modifierElle étudie avec Marie Sax et avec Barthot, Tequi et Louis-Henri Obin et poursuit ses études avec Rosine Laborde[1]. Elle fait ses débuts à l'Opéra de Paris en novembre 1890, dans le rôle de Maddalena dans Rigoletto.
Elle chante à la Monnaie en 1894-1895 et plus tard en 1901-1902. Elle se produit comme artiste invitée à Gand en 1898-1899.
Meyrianne Héglon, apparaît fréquemment à l'Opéra de Paris de 1897 à 1907. Le à l'Opéra de Paris, elle chante lors de la première mondiale de Tre pezzi sacri[note 1] de Verdi, avec elle et Marie Delna comme mezzi et Aino Acté et Louise Grandjean comme sopranos, dans le cadre des concerts de la Société des Concerts du Conservatoire, sous la direction de Paul Taffanel. Elle chante le rôle d'Omphale dans la première d'Astarté de Xavier Leroux en 1901[2], avec Louise Grandjean, Albert Alvarez, Francisque Delmas[3].
Meyrianne Héglon fait une grande partie de sa carrière à l’opéra de Monte-Carlo. Le , elle signe un contrat pour trois représentations d'Amneris, en italien et quatre pour la création du rôle-titre de Messaline d'Isidore de Lara. Héglon bénéficie d'un soutien considérable de Camille Saint-Saëns et y chante Dalila en 1904[1].
Elle apparaît en 1898 dans le rôle d'Anne Boleyn dans Henry VIII à Covent Garden où elle apparaît le dans le rôle-titre de Messaline avec Albert Alvarez dans le rôle d'Hélion et Maurice Renaud celui d'Harès. Elle chante également dans les principaux opéras de Belgique, lors de gala, Rigoletto en 1904 au Théâtre Royal d'Anvers. À l'Opéra-Comique, elle crée le rôle de La Vougne dans Miarka, le et fait également cette création à Londres.
Après sa retraite de la scène, elle enseigne le chant et parmi ses élèves les plus notables, la soprano française Ninon Vallin.
Le , son mari Xavier Leroux dirige son œuvre Les Cadeaux de Noël, Les artistes participants, Monin, Stura, Vellini et Coste, sont tous des élèves de Meyrianne Héglon. Le , elle sort de sa retraite pour chanter le rôle de La Mère dans 1814, une autre œuvre de son mari Leroux[1].
Elle a réalisé quatre enregistrements rares de G & T en 1904. Sa voix peut être écoutée sur l'album d'anthologie The Record of Singing Volume I (1899-1919).
En 1910, elle réside avec son mari Xavier Leroux 64 rue Cortambert (16e arrondissement de Paris)[4].
Répertoire
modifier- Cassandre Les Troyens
- Uta Sigurd
- Edwige Guillaume Tell
- Amneris Aida
- Dalila Samson et Dalila
- Fricka Die Walküre
- Yamina La Montagne Noire
- La Reine Hamlet
- Anne Henri VIII
- Fides Le Prophète
Créations
modifierÀ l'Opéra de Paris :
- 1893 : Schwertleite de Die Walküre,
- 1894 : Myrtale de Thais,
- 1894 : Ourvaci de Djelma,
- 1894 : Emilia d'Otello, 10 oct
- 1895 : Dara de La Montagne noire, [5].
- 1898 : Pyrrha de La Burgonde,
- 1901 : Omphale de Astarté de Xavier Leroux, février
- 1901 : rôle-titre de Frédégonde
- 1901 : Livie de Les Barbares,
- 1902 : Erda de Siegfried, [6].
- Liba de La Cloche du Rhin
- Le rôle-titre de Theodora
Hommages
modifierElle est dédicataire de plusieurs mélodies : Augusta Holmès lui dédie L'Étoile du matin, Camille Saint-Saëns lui dédie Lever de soleil sur le Nil. Son époux, Xavier Leroux, lui dédie son opéra Astarté.
Notes et références
modifierNotes
modifier- à l'époque composé de trois pièces
Références
modifier- (en) Richard T. Soper, Belgian Opera Houses and Singers (Reprint Company 1999), p. 265-266. (ISBN 9780871525161)
- Paul Milliet, « Première représentation d'Astarté », Le Monde artiste, no 7, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Szifer, « La mort de Mlle Louise Grandjean », Lyrica, no 2540, (lire en ligne, consulté le ).
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris, XVIe arrondissement, 1910.
- « La Montagne-Noire : drame lyrique en quatre actes et cinq tableaux », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
- Arthur Pougin, « La première représentation de Siegfried à Paris », Le Ménestrel, no 3593, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
modifier- Portraits sur ipernity.com
- Publicité pour les biscuits Lefèvre-Utile, base Joconde, ministère français de la Culture.
- [vidéo] « Air de Scozzone d'Ascanio de Saint-Saëns, 1904 », sur YouTube
- Ressource relative à la musique :
- (en) MusicBrainz