Melpomène
muse du chant, de l'harmonie musicale et de la tragédie
Dans la mythologie grecque, Melpomène (en grec ancien Μελπομένη / Melpoménê, de μέλπειν / mélpein, « chanter ») est la Muse du Chant, de l'Harmonie musicale et de la Tragédie quand elle est associée à Dionysos.
Melpomène | |
Mythologie grecque | |
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Melpomène Statue féminine restaurée en muse Melpomène par l'addition moderne d'un masque, œuvre romaine, vers 50 av. J.-C., musée du Louvre | |
Caractéristiques | |
Fonction principale | Patronne du Chant, de l'Harmonie musicale et de la Tragédie |
Résidence | Mont Olympe |
Lieu d'origine | Grèce antique |
Période d'origine | Antiquité greco-romaine |
Groupe divin | Muses |
Associé(s) | La Terreur et la Pitié |
Compagnon(s) | Apollon |
Famille | |
Père | Zeus |
Mère | Mnémosyne |
Fratrie | Calliope, Clio, Érato, Euterpe, Polymnie, Terpsichore, Thalie, Uranie |
Symboles | |
Attribut(s) | cor, couronne de pampre de vigne, épée, masque tragique, sceptre à ses pieds, chaussée d'un cothurne, poignard ensanglanté |
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Représentations et symboles
modifierLe maintien de Melpomène est grave et sérieux : elle est richement vêtue et chaussée de cothurnes ; elle tient d'une main un sceptre et des couronnes, de l'autre un poignard ensanglanté, parfois une massue d'Héraclès dont le théâtre aimait célébrer les exploits. Elle possède comme autres attributs la couronne de pampres et le masque de tragédie. Parfois on lui donne pour suivantes la Terreur et la Pitié (Éléos).
Dans la culture
modifier- Melpomène est le titre traditionnellement donné au 4e livre des Histoires (vers 445 av. J.-C.) d’Hérodote.
- La trentième et dernière ode du livre troisième des odes du poète latin Horace s'adresse à Melpomène en tant que muse, on la désigne souvent soit par ses premiers mots “Exegi monumentum” soit par “À Melpomène”.
- Au début de Les Tragiques (1615), par le vers « J'appelle Melpomène en sa vive fureur », Agrippa d'Aubigné invoque cette muse et met son œuvre sous le signe de la tragédie aristotélicienne : il entend peindre des tableaux tragiques.
- Charles Le Brun représenta en 1675 Melpomène dans le frontispice qu'il réalisa pour l'édition collective des Œuvres de Racine[1].
- « Combien nous devons aimer les autres fils de Melpomène, qui nous ont intéressés aux malheurs de nos pères ! ». François-René de Chateaubriand, discours d'entrée à l'Institut (Académie française) (1811-1814), reproduit dans ses Mémoires d'outre-tombe, Livre XVIII, chapitre 8.
- Au Louvre, une statue de Melpomène occupait la grande loge (photo) dans une des salles de l'aile Sully dénommée pour cette raison Galerie de la Melpomène, jusqu'à la réorganisation de 2010 où elle est remplacée par une représentation d'Athéna Pallas de Velletri, conséquences de la nécessité d'une restauration[2]. Depuis 2015, elle est exposée dans la cour du Sphinx[3].
Références
modifier- Jean Racine, Œuvres complètes, t. I, Gallimard, (ISBN 2-07-011561-5), p. XXIII
- Restauration de la Melpomène, site officiel du Louvre, 1er janvier 2012.
- Grande Galerie - Le Journal du Louvre, juin/juillet/août 2015, n°32.
Voir aussi
modifierLien externe
modifier- (en) Images de Melpomène dans le Warburg Institute Iconographic Database