Mehmed Bey
Muineddin Mehmed Bey[1] ou Mu`în al-Dîn Muhammad[2] naquit probablement vers 1250. Son père était un Pervâne, c'est-à-dire un prince turc d'Anatolie, du nom de Mu‘in ad-Dîn Suleyman, et sa mère était la princesse géorgienne Gürcü Hatun, fille de la reine Rousoudan Ire, qui était auparavant l'épouse favorite du sultan de Roum Kay Khusraw II. Il dut probablement participer aux Croisades lors de ses jeunes années.
Au printemps 1277, le sultan mamelouk Baybars pénétra dans le sultanat seldjoukide. Il a peut-être été secrètement appelé par Mu‘in ad-Dîn Suleyman dans l'espoir de se débarrasser de la tutelle mongole. Le , Baybars écrasa l’armée mongole à la bataille d'Elbistan. Pervane qui commandait le contingent seldjoukide, prit la fuite. Baybars fit une entrée triomphale dans Kayseri (), puis regagna la Syrie. À la nouvelle de cette défaite, le khan mongol Abaqa accourut en Anatolie (). Après enquête, il fit exécuter Mu‘in ad-Dîn Suleyman ()[3].
En se déclarant indépendant, le jeune Mehmed fonda la dynastie des Pervânes et prit le titre de Mehmed Bey. Il reprit les possessions de sa famille près de Sinope, en Turquie, et poursuivit la politique prudente de son père vis-à-vis des Mongols. Mehmed Bey est probablement mort en 1296, laissant ses domaines à son unique fils Mesud.
Famille
modifierMehmed Bey avait eu une épouse turque ou mongole et eut un fils :
- Mesud Bey, son successeur en tant que Pervâne.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Reuven Amitai-Preiss (1995). Mongols and Mamluks: The Mamluk-Ilkhanid War, 1260-1281
- René Grousset, L’empire des steppes, Attila, Gengis-Khan, Tamerlan, Paris, Payot, 1938, quatrième édition, 1965, (.pdf) 669 (présentation en ligne, lire en ligne)
- (en) Clifford Edmund Bosworth, The New Islamic Dynasties : A Chronological and Genealogical Manual, Édimbourg, Edinburgh University Press, , 400 p. (ISBN 978-0-7486-2137-8, présentation en ligne)
Notes et références
modifier- En turc : Muineddin de l’arabe : Mu`în al-Dîn, muʿīn al-dīn, معين الدين, aide(?) de la religion.
- (en) Clifford Edmund Bosworth, Op.cit. (lire en ligne), « The Parwâna Oghullari », p. 230
- René Grousset, Op. cit. (lire en ligne), « Règne d’Abaqa. », p. 466 (.pdf)