Ferhat Abdi Şahin[1],[2] (en kurde : فەرھاد عەبدی شاھین), dit Mazloum Abdi[2] (en kurde : مەزڵوم عەبدی), Mazloum Kobane[3] (en kurde : مەزڵوم کۆبانی), ou Şahin Cilo[1] (en kurde : شاھین سلۆ), né vers 1967 à Kobané, est un dirigeant politico-militaire kurde de Syrie. Après avoir été longtemps actifs dans les rangs du PKK, il prend des fonctions de commandement au sein du PYD, lors de la guerre civile syrienne. En 2015, il devient le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes.

Mazloum Abdi
Mazloum Abdi
Mazloum Abdi en octobre 2019.

Nom de naissance Ferhat Abdi Şahin
Naissance (56-57 ans)
Kobané (Syrie)
Origine Syrien, Kurde
Allégeance PKK (1990-2012)
Parti de l'union démocratique PYD (depuis 2012)
Forces démocratiques syriennes (depuis 2015)
Arme HPG
YPG
Grade Général
Conflits Conflit kurde en Turquie
Guerre civile syrienne
Seconde guerre civile irakienne

Biographie

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Ferhat Abdi Şahin naît vers 1967[3] à Kobané, en Syrie[2]. Il occupe différentes fonctions dans les rangs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), prenant part au développement de la lutte armée contre l'État turc[3],[2]. Il est considéré comme l'un des proches d'Abdullah Öcalan[2]. Il est arrêté et emprisonné à cinq reprises par le gouvernement syrien[3],[2].

En 1997, il est envoyé en Europe, où il est actif dans les structures politiques du PKK. En 2001, il retourne au Kurdistan irakien, où il exerce différentes fonctions, notamment au sein du Parti de la solution démocratique du Kurdistan et des Forces de défense du peuple [3]. Sa tête est mise à prix à 1,1 million de dollars par le gouvernement turc[1].

Mazloum Abdi intervient également en Irak en 2014, au moment de la bataille de Sinjar[2]. Le , il rencontre le général iranien Qasem Soleimani, puis quelques heures plus tard des émissaires américains à Souleimaniye[2].

Lors de la guerre civile syrienne, il est général et commandant en chef des Forces démocratiques syriennes[2].

Le , après le retrait des troupes américaines et le début de l'opération Source de paix, les Forces démocratiques concluent un accord avec le régime syrien. Mazloum Abdi déclare alors au magazine américain Foreign Policy : « Nous savons que nous devrons faire des compromis douloureux. Mais entre les compromis et le génocide de notre peuple, nous choisirons la vie »[4]. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan demande quant à lui aux États-Unis de livrer Mazloum Abdi à la Turquie[5]. La Turquie invoque le fait que le chef des FDS fait l'objet depuis plusieurs années d'une notice rouge d'Interpol[6].

Œuvres

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En 1999, il publie, sous une forme romancée, deux volumes de souvenirs de son expérience militaire dans les monts Zagros.

  • Mehmet Sebatli [pseudonyme de Mazloum Abdi], Kasırga taburu [Le bataillon bourrasque], Istanbul, Aram, 1999, 599 p. (ISBN 9758242539)

Notes et références

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  1. a b et c Martin Chulov et Fazel Hawramy, Ever-closer ties between US and Kurds stoke Turkish border tensions, The Guardian, 1er mai 2017.
  2. a b c d e f g h et i Robin Wright, How Trump Betrayed the General Who Defeated ISIS, The New Yorker, 4 avril 2019.
  3. a b c d et e Ben Hubbard et Eric Schmitt, They Were ‘Comrades in Arms’ Against ISIS. Now the U.S. Is Eyeing the Exit., The New York Times, 12 mai 2019.
  4. Syrie: accord entre les Kurdes et Damas contre l'offensive turque, RFI avec agences, 13 octobre 2019.
  5. Erdogan appelle les É.-U. à livrer le commandant des forces kurdes, AFP, 24 octobre 2019.
  6. Kurdes: Ankara exhorte Washington à s'abstenir de tout dialogue avec le chef des forces kurdes, Le Figaro avec AFP, 25 octobre 2019.