Maxime Carlot Korman
Maxime Carlot ou Maxime Carlot Korman[1], né le à Port-Vila, est un homme d'État vanuatais.
Il a exercé diverses fonctions ministérielles, y compris celles de Premier ministre du au et du au , et de député au Parlement, qu'il a présidé à quatre reprises, notamment lors des trois premières années du Parlement (1979-1982)[2] et du à [3],[4].
Biographie
modifierIl s'engage en politique en 1977 au parti régionaliste Natatok Éfaté, qui prône une période d'autonomie politique du condominium des Nouvelles-Hébrides avant toute indépendance de la colonie et défend le maintien des écoles francophones, que les indépendantistes du Vanua'aku Pati souhaitent remplacer par des écoles anglophones. Il est élu maire du village d'Erakor, près de Port-Vila, puis est nommé en ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Leymang, gouvernement d'union nationale mené par Gérard Leymang[5],[6],[7].
En 1989, il est condamné à cinq ans de prison pour conspiration séditieuse et pour incitation à la mutinerie contre le gouvernement de Walter Lini. Barak Sopé est condamné à cette même peine pour les mêmes motifs, le président de la République déchu Ati George Sokomanu à six ans de prison, et Willie Jimmy à deux ans de prison[8].
Il fut le premier francophone à être élu Premier ministre, après douze ans de gouvernement du Premier ministre anglophone Walter Lini. Il était alors membre de l'Union des partis modérés (francophone, plutôt conservateur)[9].
En qualité de président du Parlement, il a assuré, conformément à la Constitution, la présidence de la République par intérim entre la fin du mandat de Kalkot Matas Kelekele le et l'élection de Iolu Abil le .
Carlot est un vétéran du Parlement. En , il fut exclu du Parlement pour des « décisions anticonstitutionnelles » qu'il aurait prises alors qu'il présidait l'assemblée. À cette date, il était le seul député à avoir été élu et réélu sans discontinuité depuis l'élection du premier Parlement en 1979, à la veille de l'indépendance[9].
Il est à la tête du Parti républicain, qu'il établit en 1996 après avoir été écarté de la direction de l'Union des partis modérés par Serge Vohor[9],[2].
En , il brigue sans succès la présidence de la République, poste essentiellement cérémoniel. Le collège électoral lui préfère le pasteur Tallis Obed Moses[10].
Références
modifier- Korman est un titre honorifique donné par son village natal lors de sa victoire électorale en 1991.
- (en) Les partis politiques du Vanuatu, Université du Pacifique sud
- (en) « RNZ Pacific », sur RNZ (consulté le ).
- (en) "Parliament to elect new Speaker", Vanuatu Daily Post, 6 août 2011
- Zorian Stech, Une confrontation comme nulle autre dans le Pacifique : la France, la Grande- Bretagne et la vie politique au condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides (1945-1980), thèse de doctorat, université de Montréal, avril 2017, p.216
- (en) "Hebrides' red letter day", Pacific Islands Monthly, février 1979, p.21
- (en) "New Hebrides: Government of national unity", Pacific Islands Monthly, mars 1979, pp.81-82
- (en) "Sope, Sokomanu guilty of mutiny and sedition", Pacific Islands Monthly, mars 1989, p.13
- (en) "Korman adamant to maintain Efate VRP seat", Vanuatu Daily Post, 9 janvier 2012
- « Tallis Obed Moses élu président du Vanuatu », Nouvelle-Calédonie 1re, 6 juillet 2017