Mavis Gallant

écrivaine canadienne

Mavis Gallant, née Mavis Leslie de Trafford Young à Montréal le et morte à Paris 6e le [1],[2],[3],[4],[5]), est une écrivaine québécoise de langue anglaise et de nationalité canadienne.

Mavis Gallant
Nom de naissance Mavis Leslie de Trafford Young
Naissance
Montréal, Canada
Décès (à 91 ans)
6e arrondissement de Paris
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture anglais
Genres

Biographie

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Fille d'un père à la fois vendeur de meubles et peintre et d'une mère dramaturge d'origine roumaine, Mavis Gallant est née à Montréal où elle fréquente plusieurs écoles publiques et privées, ainsi que quelques pensionnats. Quand son père meurt d'une insuffisance rénale[6], sa veuve se remarie et s'installe à New York, s'occupant de sa fille à distance en l'envoyant « d'une école à l'autre, dont un pénitencier américain, où elle séjourne un long moment[7]. » Elle travaille ensuite à l'Office national du film du Canada avant de devenir journaliste pour le Montreal Standard. Elle épouse John Gallant, un musicien de Winnipeg. Cette union s'étant soldée par un échec, elle décide de quitter le Québec et de se consacrer à l'écriture.

En 1950, à l'âge de 28 ans, elle s'installe rue Saint-Romain à Paris[7], tout en conservant sa citoyenneté canadienne. Elle publie plusieurs œuvres de fiction sur des expatriés, en tentant de montrer l'évolution de leur état d'esprit. C'est à Paris qu'elle rencontre Anne Hébert, avec laquelle elle se lie d'amitié[8].

Avec Alice Munro, Gallant est l'une des seules Canadiennes à écrire régulièrement dans The New Yorker. Ses personnages sont souvent de jeunes femmes montréalaises ou européennes qui doivent composer avec des problèmes familiaux difficiles ou un milieu de travail hostile et des emplois sans avenir.

La province de Québec a honoré Gallant et son œuvre en 2006 en lui décernant le Prix Athanase-David, dont elle est la seule récipiendaire de langue anglaise.

Essentiellement méconnue en France de son vivant[9], elle ne commence à être traduite en français qu'à partir de 1988 et voit sa notoriété décliner en Amérique du Nord avant d'y être partiellement rééditée dans les années 2000[10].

Recueils de nouvelles

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Couverture d’Across the Bridge, par Raphie Etgar (en) (1993).
  • The Other Paris, 1956
  • My Heart Is Broken, 1964
    Publié en français sous le titre L'Été d'un célibataire, Fayard, 1990 ; réédition, Payot & Rivages, « Rivages poche » no 205, 1996
  • The Pegnitz Junction, 1973
    Publié en français sous le titre Voyageurs en souffrance, Éditions Deuxtemps tierce, 1992 ; réédition, Payot & Rivages, « Rivages poche » no 175, 1995 ; réédition, Montréal, Éditions Les Allusifs, 2009
  • The End of the World and Other Stories, 1974
  • From the Fifteenth District, 1979
    Publié en français sous le titre Les Quatre Saisons, Fayard, 1989 ; réédition, Payot & Rivages, « Rivages poche » no 82, 1992
  • Home Truths, 1981
    Publié en français sous le titre Voix perdues dans la neige, Fayard, 1991
  • Overhead in a Balloon, 1985
    Publié en français sous le titre Rue de Lille, Deuxtemps tierce, 1988 ; réédition, 10/18, no 2337, 1993
  • In Transit, 1988
    Publié en français sous le titre Poisson d'avril, Fayard, 1995
  • Across the Bridge and Other Stories, 1993
    Publié en français sous le titre De l'autre côté du pont, Fayard, 1994
  • The Moslem Wife, 1994
  • The Selected Stories of Mavis Gallant, 1996 (ISBN 9780771033308) (Intitulé The Collected Stories of Mavis Gallant aux États-Unis)
  • Paris Stories, 2002
    Publié en français sous le titre Nouvelles de France, Encre de nuit, 2003
  • Montreal Stories, 2004 (ISBN 9780973758641) (Intitulé Varieties of Exile aux États-Unis)
    Publié en français sous le titre Laisse couler, B. Pascuito, 2005 ; réédition, Payot & Rivages, « Rivages poche » no 599, 2008
  • The Cost of Living: Early and Uncollected Stories, 2009 (ISBN 9781590173275) (Intitulé Going Ashore au Canada)
  • Green Water, Green Sky, 1959
    Publié en français sous le titre Ciel vert, Ciel d'eau, Fayard, 1993 ; réédition, Gallimard, « Folio » no 3053, 1998
  • A Fairly Good Time, 1970
    Publié en français dans une nouvelle traduction sous le titre Rencontres fortuites, Éditions Les Allusifs, 2009 ; réédition, Seuil, « Points » no P2442, 2010

Théâtre

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  • What Is to Be Done?, 1983
  • Paris Notebooks, 1986
    Publié en français sous le titre Chroniques de mai 68, Éditions Deuxtemps tierce, 1988 ; réédition, Payot & Rivages, « Rivages poche » no 246, 1998

Recueils composés pour une publication en français

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  • Le Week-End en Bourgogne, Éditions Les Allusifs, 2010
  • L'idée de Speck, Éditions Les Allusifs, 2011

Honneurs

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Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Décès de l'écrivaine canadienne Mavis Gallant », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « L'écrivaine montréalaise Mavis Gallant s'est éteinte à Paris », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  4. (en) http://www.cbc.ca/news/arts/mavis-gallant-short-story-maven-dies-at-91-1.2541656
  5. (en) http://lunch.publishersmarketplace.com/2014/02/people-etc-266/
  6. (en) « Writer Mavis Gallant dies at age 91 », The Globe and Mail,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b Mavis Gallant sur L'Encyclopédie canadienne
  8. Christian Rioux, « Mavis Gallant - La vieille dame indigne de la littérature canadienne », sur Le Devoir, (consulté le )
  9. « Mavis Gallant, Québécoise de langue anglaise », sur lemonde.fr, (consulté le )
  10. Josyane Savigneau, « Mort de la nouvelliste canadienne Mavis Gallant », sur lemonde.fr, (consulté le )

Liens externes

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