Maurois (Nord)
Maurois est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Maurois | |||||
Église du village. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Cambrai | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Caudrésis - Catésis | ||||
Maire Mandat |
Bernadette Dubuis 2020-2026 |
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Code postal | 59980 | ||||
Code commune | 59394 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Maurausiens, Maurausiennes | ||||
Population municipale |
406 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 192 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 04′ 21″ nord, 3° 28′ 01″ est | ||||
Altitude | Min. 126 m Max. 151 m |
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Superficie | 2,11 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Caudry (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Cateau-Cambrésis | ||||
Législatives | Dix-huitième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
modifierLe village s'étend le long de la RD 932 (dite chaussée Brunehaut) et forme une seule agglomération avec le village voisin de Honnechy. L'Erclin prend sa source à Maurois. Un bois, le bois de Gattigny, couvre le sud-ouest du territoire de la commune
Maurois est située à 6 km de Clary, à 7 km du Cateau-Cambrésis, à 8 km de Caudry, à 11 km de Bohain-en-Vermandois et à 14 km de Wassigny.
La gare de Maurois est située au sud du village sur la ligne de Busigny à Cambrai mais la gare de Busigny, située à 6 km, est bien mieux desservie.
La commune est située sur un terrain accidenté et marécageux : la chaussée Brunehaut qui traverse le village, ancienne voie romaine reliant Bavay à Vermand. Origine du nom : d'un mot latin, malaretum, collectif de malarius, synonyme de pommier[1].
Communes limitrophes
modifierHydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par l'Erclin et le ruisseau d'Entre Deux Villes[2],[3],[Carte 1].
L'Erclin, d'une longueur de 34 km, prend sa source dans la commune et se jette dans l'Escaut canalisée à Thun-Saint-Martin, après avoir traversé 16 communes[4].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Escaut ». Ce document de planification concerne un territoire de 2 005 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Escaut. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Escaut et Affluents (SyMEA)[5].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 796 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Épehy à 25 km à vol d'oiseau[8], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 752,8 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Maurois est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caudry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,6 %), prairies (35,1 %), forêts (13,3 %), zones urbanisées (12,9 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
modifierFormes anciennes : Malroit (1174), Malerit (1200), Malroi (1225)
D'après Maurits Gysseling, Maurois viendrait du latin mālārētum, de mālārius (« pommier »)[17].
Histoire
modifierMaurois écrit aussi Mauroy, il en est question dès l'An 1371, époque où la maison de Mauroy fit alliance avec la famille des Bourgeois. Hugues Bournel, chevalier, seigneur de Maurois, donna à l'abbaye St-Aubert de Cambrai, 6 mencaudées de terre situées à Hem-Lenglet, vers Fressies.
À l'origine, Maurois faisait partie de la châtellenie du Cateau-Cambrésis, alors qu'Honnechy, village qui jouxte Maurois, relève de la châtellenie de Guise. Peut-être cette situation explique-t-elle l'antagonisme qui oppose les deux villages et qui culmine au XIXe siècle, lors de l'implantation des gares. En 1887, une gare est implantée au lieu-dit Les Moulins, sur le territoire d'Honnechy, tout en portant l'inscription "Maurois".
Honnechy n'obtient pas le changement de nom, mais une seconde gare est créée dans cette commune. Quelques années plus tard, la municipalité de Maurois essaie d'annexer le hameau des Moulins, mais elle se heurte à la farouche opposition d'Honnechy. À la suite d'enquêtes, la pétition de Maurois est rejetée en 1894, ce qui n'empêche pas d'occasionnelles bagarres entre les jeunes des villages. De nos jours, les deux gares n'existent plus : elles ont été rasées par la SNCF.
Au XIXe siècle, l'industrie textile se développe, avec l'implantation d'une succursale de l'importante usine Seydoux du Cateau-Cambrésis, spécialisée dans le tissage à la main pour la fabrication des tissus fantaisie, qui emploie jusqu'à 800 tisseurs.
En 1914 un épisode de la bataille du Cateau se déroula à Maurois. Le village est resté dans des mains allemandes jusqu'au .
Le village a la particularité d'avoir donné son nom de plume à l'écrivain André Maurois qui, séjournant pendant la Première Guerre mondiale dans la région, prend ce pseudonyme, car, explique-t-il dans ses mémoires parus en 1970: "Je choisis le prénom d'André en souvenir de mon cousin, tué à l'ennemi, et Maurois, nom d'un village proche de Cambrai, parce que j'en aimais la sonorité triste...".
Durant la 2nde guerre mondiale, la maison du 1, rue du calvaire fut réquisitionnée pour y loger des soldats allemands.
Le , le village subit un bombardement allié préparatoire au Débarquement, visant initialement le réseau ferroviaire de Busigny. En altitude, l'équipage du bombardier a confondu la chaussée Brunehaut avec une voie ferrée. Ce bombardement fit plusieurs victimes civiles, inscrites au monument aux morts, et des dégâts aux habitations.
Héraldique
modifierLes armes de Maurois se blasonnent ainsi : « D'azur au lion d'argent et à la bordure d'or. » |
Politique et administration
modifierMaire de 1802 à 1807 : Louis Hutin[18],[19].
Maire en 1881 : J. B. Tacrie[20].
Population et société
modifierDémographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2021, la commune comptait 406 habitants[Note 3], en évolution de +3,31 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
modifierLa population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 42,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 15,6 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 205 hommes pour 194 femmes, soit un taux de 51,38 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
modifier- Brasserie Rigaut Hutin[27]
- Le monument aux morts, réalisé par le marbrier-sculpteur Jules Delvienne de Le Cateau-Cambrésis, et inauguré le . Il représente une femme portant en sa main gauche une statuette et des lauriers, la main droite reposant sur un Casque Adrian, posé sur un morceau de tronc. Le monument est taillé dans le matériau statuaire nordiste par excellence : le calcaire gris extrait à Soignies (Belgique). Autrefois, à l'emplacement du monument aux morts, se trouvait un abreuvoir.
- Le calvaire, situé à l'angle de la rue du même nom et de la chaussée Brunehaut, est un don de la famille Huart-Crépin.
- La Gare de Maurois
- La ruelle "Pied-sente de Guise" relie la chaussée Brunehaut à la rue du Calvaire.
- La ruelle "Entre deux villes" relie Maurois ( Rue du calvaire ) à Honnechy ( Rue de Maurois ).
- Maurois Communal Cemetery ( Tombes de guerre du Commonwealth ) : Il y a maintenant plus de 80 tombes de la guerre 1914-18 sur cet dans cet emplacement. Trois soldats ont été enterrés par l'ennemi en , trois par leurs camarades en , et un en octobre 1918 dans une tombe simple. Les autres ont été enterrés en octobre et , un en . La parcelle de terrain couvre une surface de 286 mètres carrés.
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Photographie ancienne mentionnant le réalisateur
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Le calvaire de Maurois
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Le monument aux morts
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La mairie
Personnalités liées à la commune
modifier- André Maurois qui a choisi le nom du village comme nom de plume.
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Maurois » sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Hydro » sur Géoportail (consulté le 29 janvier 2018.)..
- Sandre, « le ruisseau d'Entre Deux Villes »
- « Fiche communale de Maurois », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
- Sandre, « l'Erclin »
- « SAGE Escaut », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Maurois et Épehy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Epehy_sapc » (commune d'Épehy) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Epehy_sapc » (commune d'Épehy) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Maurois ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caudry », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Maurits Gysseling: Toponymisch Woordenboek (1960) p. 673 », sur bouwstoffen.kantl.be (consulté le )
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 275, lire en ligne.
- « Annuaire statistique du département du Nord Année 1807 », p. 140-141 (images 170-171)..
- « Le Petit Nord : journal politique quotidien ["puis" journal républicain quotidien du matin "puis" journal républicain absolument indépendant] », sur Gallica, (consulté le ), p. 2..
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Maurois (59394) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
- Notice no IA59000121, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.