Maurice Pérouse
Maurice Pérouse, né le à Saint-Rambert-l'Île-Barbe et mort le , est un haut fonctionnaire français.
Directeur du Trésor | |
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Maurice Joseph André Honoré Pérouse |
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Biographie
modifierJeunesse et études
modifierMaurice Joseph André Honoré Pérouse naît en 1914. Il est le fils de Jean Pérouse, ingénieur des mines. Il est diplômé de l'École centrale des arts et manufactures (promotion 1936), ainsi que d'un Master of Science du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1937[1].
Durant la Seconde Guerre mondiale, il est fait prisonnier par les Allemands et est interné à l'Oflag IV-D. Il y fait la connaissance de Philippe de Montrémy, qui le décide à préparer le concours de l'inspection générale des Finances. Il révise le concours dans le camp de concentration[2].
Il passe le concours à la Libération. Il est admis en 1945[3], au rang de major.
Parcours professionnel
modifierMaurice Pérouse travaille, à la demande de Michel Debré, sur les questions économiques relatives au rattachement de la Sarre, notamment au niveau monétaire[4]. Il rejoint l'équipe de Guillaume Guindey à Paris l'année suivante et passe sous-directeur en 1951, puis attaché financier à Washington de 1953 à 1957. Il rentre en contact avec Jacques Brunet, qui lui propose les fonctions de secrétaire général du Crédit national et du Comité monétaire de la zone franc, qu'il accepte[5].
Il se rapproche à partir de 1957 de Wilfrid Baumgartner, alors gouverneur de la Banque de France, dont il appartient à la garde rapprochée. Il est recruté au sein du cabinet ministériel du Premier ministre Michel Debré en . Il est alors chargé des affaires monétaires, et suit les activités de la direction du Trésor[6]. Il quitte le cabinet en [7].
Pérouse est alors nommé directeur général du Trésor. Il refuse de fusionner Finex (la direction du financement extérieur) avec la direction du Trésor[8]. Pérouse cherche à renforcer le poids de la bourse de Paris dans le monde, constatant que les marchés financiers new-yorkais et londoniens deviennent de plus en plus imposants[9]. Il demeure à ce poste jusqu'en 1967, et est remplacé par René Larre[8].
Le 12 juillet 1967, il est nommé directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, succédant à François Bloch-Lainé[10]. Il est également membre du comité directeur du Fonds d'aide et de coopération. En 1979, il préside à la publication d'un rapport demandé par le ministre René Monory au sujet de la mise en œuvre de la modernisation des marchés financiers français, par le biais de « la modernisation des méthodes de cotation, d'échange et de conservation du marché des valeurs mobilières »[11]. Il demeure à ce poste à la Caisse des dépôts jusqu'en 1982, date à laquelle Robert Lion lui succède[12].
Il préside la Barclays Bank SA entre 1982 et 1985.
Décoration
modifier- Officier de l'ordre de l'Économie nationale, en qualité de « directeur du Trésor » (1963)[13].
Notes et références
modifier- (it) Roberto Ruffino et Stefania Chinzari, Where the Border Stands: From war ambulances to intercultural exchanges, HOEPLI EDITORE, (ISBN 978-88-203-6494-6, lire en ligne)
- Laure Quennouëlle-Corre, « Chapitre VIII. 1960-1965, la fin annoncée du Trésor-banquier », dans La direction du Trésor 1947-1967 : L’État-banquier et la croissance, Institut de la gestion publique et du développement économique, coll. « Histoire économique et financière - XIXe-XXe », (ISBN 978-2-8218-2858-2, lire en ligne), p. 405–450
- Fabien Cardoni, Le futur empêché: Une histoire financière de la défense en France (1945-1974), Éditions de la Sorbonne, (ISBN 979-10-351-0936-3, lire en ligne)
- Michel Debré, Trois Républiques pour une France - tome 3: Gouverner, 1958-1962, ALBIN MICHEL, (ISBN 978-2-226-22570-2, lire en ligne)
- Roger Goetze, Florence Descamps et Agathe Georges-Picot, Entretiens avec Roger Goetze, haut fonctionnaire des Finances: Rivoli - Alger - Rivoli. 1937-1958, Institut de la gestion publique et du développement économique, (ISBN 978-2-8218-3704-1, lire en ligne)
- Laure Quennouëlle-Corre, La direction du Trésor 1947-1967: L’État-banquier et la croissance, Institut de la gestion publique et du développement économique, (ISBN 978-2-8218-2858-2, lire en ligne)
- Aude Terray, Des francs-tireurs aux experts: L’organisation de la prévision économique au ministère des Finances, 1948-1968, Institut de la gestion publique et du développement économique, 2017
- Yves Mamou, Une machine de pouvoir: la direction du trésor, Ed. La Découverte, coll. « Enquêtes », (ISBN 978-2-7071-1736-6)
- Romain Gubert, La Caisse. Enquête sur le coffre-fort des français, Editions du Seuil, (ISBN 978-2-02-124425-0, lire en ligne)
- Décret du 12 juillet 1967, JORF no 163 du 14 juillet 1967, p. 7090.
- Paul Lagneau-Ymonet et Angelo Riva, Histoire de la Bourse, La Découverte, (ISBN 978-2-7071-8936-3, lire en ligne)
- (en) Manfred Pohl, Handbook on the History of European Banks, Edward Elgar Publishing, (ISBN 978-1-78195-421-8, lire en ligne)
- « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°23 du 31/12/1963 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
Sources
modifier- Laure Quennouelle-Corre, La direction du Trésor, 1947-1967. L'Etat-banquier et la croissance, Paris, Comité pour l'histoire économique et financière, 2000
- Éric Chiaradia, L'entourage du général de Gaulle: -, 2011
- Pierre Achard, Dictionnaire historique des inspecteurs des Finances 1801-2009: Dictionnaire thématique et biographique, Institut de la gestion publique et du développement économique, 2014