Maud Loty

actrice de théâtre et de cinéma

Maud Charlotte Ange Chaveron dite Maud Loty[1], née le à Bordeaux[2] et morte le à l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart[3], est une actrice française de théâtre et de cinéma.

Maud Loty
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
ClamartVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Maud Charlotte Ange ChaveronVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Elle est en particulier connue pour ses rôles dans les pièces de Colette. Ses spectacles remportent des succès qui font d'elle une des actrices les plus en vue de sa génération[4]. Elle joue notamment dans des pièces de Sacha Guitry et est considérée comme une vedette du théâtre des Variétés.

Biographie

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Fille naturelle d'une modiste bordelaise, nièce d'une danseuse, Maud Loty monte à Paris et débute sur scène à 16 ans dans l'Oiseau bleu de Maurice Maeterlinck au théâtre Réjane. Remarquée par Sarah Bernhardt dont elle devient l'élève, elle va faire dès lors une rapide ascension aussi bien au théâtre que dans le demi-monde.

Son apparence inspire des artistes. Elle devient modèle de Léandre, Poulbot, Utrillo, Suzanne Valadon et Kees Van Dongen[5]. Elle joue également dans une douzaine de films, notamment dans l'adaptation des romans de Colette. (Claudine à l'école, Claudine à Paris, Claudine en ménage)[6].

Fatiguée par la vie qu'elle mène[C'est-à-dire ?], elle entre au couvent en 1932[7]. De retour à Paris, oubliée par son public lassé de ses caprices, elle se retrouve sans le moindre rôle. Excentrique, et alcoolique, elle poursuit sa vie dispendieuse et termine son existence totalement ruinée[8]. Expulsée en [9] de son luxueux appartement[10] du quartier des Champs-Élysées[11] et totalement démunie, elle tente de gagner sa vie en se faisant diseuse de bonne aventure à Pigalle[12]. Elle vivait dans une mansarde et glanait après les marchés de la rue Lepic à Paris des fruits et légumes pour se nourrir, portant un vieux manteau de fourrure léopard, vestige de sa splendeur passée[12]. Amie de la chanteuse Fréhel, elles étaient souvent vues ensemble dans les bistrots de Pigalle[13].

Théâtre

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Filmographie

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. également créditée Maud Loti, mais l'actrice signait bien Maud Loty.
  2. Acte de naissance n° 973 (vue 162/311) avec mentions marginales de reconnaissance et de décès. Archives en ligne de Bordeaux-Métropole, état-civil de Bordeaux 1ère section, registre des naissances de 1894.
  3. « Maud Loty (1894-1976) », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  4. « Maud Loty », sur Les Archives du Spectacle (consulté le )
  5. « Kees Van Dongen » (consulté le ).
  6. « Maud Loty » (présentation), sur l'Internet Movie Database.
  7. Autour et alentour. Le couvent à la mode. Cyrano, 26 juin 1932, p. 7, lire en ligne sur Gallica.
  8. Vincent Scotto, « Souvenirs de Paris », Toulouse, Éditions S.T.A.E.L., (consulté le ).
  9. Maud Loty, hier Reine de Paris, aujourd'hui misérable et sans-logis. Paris-Soir, 12 mars 1939, pp. 1 et 5, lire en ligne sur Gallica.
  10. Pourquoi tant de cigales et si peu de fourmis ? Les cigales. Marianne, 3 avril 1940, p. 9, lire en ligne sur Gallica.
  11. plus précisément au 6, avenue Montaigne.
  12. a et b « Maud Loty », sur Journal épicurien (consulté le ).
  13. Jacqueline Strahm, Montmartre : beaux jours ... et belles de nuits, Éditions Cheminements, , 300 p. (ISBN 978-2-914474-22-1, lire en ligne).
  14. Carnet mondain. Petits dialogues à l'heure du thé. Le Carnet de la semaine, 13 janvier 1918, p. 14, lire en ligne sur Gallica.
  15. Femmes d'à présent, Maud Loty. Femmes de France, 15 avril 1928, p. 24, lire en ligne sur Gallica.

Liens externes

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