Matilde Landa
Matilde Landa, née à Badajoz le et morte à Palma de Majorque le , est une femme politique espagnole engagée dans la lutte pour les droits des femmes durant la dictature franquiste.
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Cimetière de Palma (d) |
Nom de naissance |
Matilde María Carolina Landa Vaz |
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Prison pour femmes de Ventas, Prison de Can Sales (d) |
Biographie
modifierNée à Badajoz le 24 juin 1904, Matilde Landa ne reçoit pas le baptême[1], ce qui est rare dans l'Estrémadure d'alors[2].
Elle est la fille de María Jacinta Vaz Toscano (Maria Jacinta Toscano Vaz en portugais) et de l'avocat Rubén Landa[3], neveu de l'écrivaine Carolina Coronado[4].
Elle a deux deux sœurs, Aida et Jacinta (fondatrice avec José Castillejo de l'École Internationale et de l'École plurilingue de Madrid), et un frère, Rubén, ami d'Antonio Machado[5]. Tous trois sont morts durant leur exil au Mexique.
Son père est très lié à l'Institution libre d'enseignement, ami des fondateurs Francisco Giner de los Ríos et Manuel Bartolomé Cossío[6].
En 1923, à l'âge de 19 ans, Matilde part à Madrid pour étudier les Sciences naturelles. Elle réside à la Residencia de Señoritas, dirigée par María de Maeztu, en compagnie notamment de son amie María Sánchez Arbós[7].
Elle épouse en 1930 Francisco López Ganivet (1907-1961), militant communiste et neveu de l'écrivain et diplomate Ángel Ganivet[8].
Elle participe activement à la Seconde République. En 1934, elle prend part au congrès du Comité national des femmes contre la guerre et le fascisme, organisation féministe et populaire d'inspiration communiste présidée par Dolores Ibárruri[9].
Elle adhère également au Secours rouge international[10].
Elle entre au Parti communiste espagnol en 1936[11], à la suite de ses contacts avec le militant italien Vittorio Vidali, délégué du Komintern et cofondateur du Cinquième Régiment, et avec sa compagne, la photographe italienne Tina Modotti[12].
Emprisonnement
modifierLe 26 septembre 1939, elle est incarcérée[13] à la prison pour femmes de Ventas de Madrid[14], où furent emprisonnées notamment les Treize roses[15].
Le 14 août 1940, elle est amenée à la prison pour femmes de Palma de Majorque (Can Sales), l'une des plus terribles prisons de femmes de l'époque franquiste[16]. Condamnée à mort[17], elle y meurt par défénestration le 26 septembre 1942[18],[19].
Références
modifier- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Matilde Landa » (voir la liste des auteurs).
- (en) El Pollo Urbano, « El bautizo de Matilde Landa », sur El Pollo Urbano, (consulté le )
- « Matilde Landa, la mujer que prefirió la muerte al bautizo », sur www.publico.es, (consulté le )
- « Ruben Landa Coronado », sur geni_family_tree (consulté le )
- « Persona - Landa Coronado, Rubén (1849-1923) », sur PARES (consulté le )
- Jiménez-Landi, Antonio. La Institución Libre de Enseñanza y su ambiente: Periodo de expansión influyente. IV, Volumen 4. Edicions Universitat Barcelona, 1996.
- Jiménez-Landi, Antonio. La Institución Libre de Enseñanza y su ambiente: Periodo escolar (1881-1907). III, Volumen 3. Edicions Universitat Barcelona, 1996.
- « Historia de dos maestras », sur unidadcivicaporlarepublica.es
- Monferrer Catalán, Luis. Odisea en Albión: Los republicanos españoles exiliados en Gran Bretaña (1939-1977). Ediciones de la Torre, 2007.
- La Rédaction, « Féminisme hispanique : deux figures de proue victimes du politiquement correct », sur La Nef, (consulté le )
- (es) PCE, « PCA - Matilde Landa Vaz: Desarrolló destacadas labores en las filas de Socorro Rojo. », sur pcandalucia.org (consulté le )
- « Matilde Landa Vaz (1904-1942) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- Ginard Féron, David. Matilde Landa. De la Institución Libre de Enseñanza a las prisiones franquistas. Flor del Viento Ediciones, 2005. Barcelona.
- « Mathilde Landa, la femme qui préféra la mort au catholicisme. », sur histoireetsociete, (consulté le )
- Isabelle Renaudet, « Dans les prisons de Franco », Rives méditerranéennes, no 52, , p. 53–70 (ISSN 2103-4001, DOI 10.4000/rives.4980, lire en ligne, consulté le )
- Carmen Montet, « Un jour un destin de femme : les "treize roses" », sur lithistart.carmenmontet.over-blog.com, (consulté le )
- Expediente penal de Matilde Landa.
- (es) « La "oficina de penadas" de Matilde Landa - Cárcel de Ventas », (consulté le )
- « Matilde María Carolina Landa Vaz », sur geni_family_tree (consulté le )
- Mercedes Yusta, « Vierges guerrières et mères courage : le panthéon des communistes espagnoles en exil », Clio. Histoire, femmes et sociétés, vol. 30, no 2, , p. 99–117 (ISSN 1252-7017, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :