Martinet (Vendée)

commune française du département de la Vendée

Martinet est une commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.

Martinet
Martinet (Vendée)
Le parc des Ouches et l'église.
Blason de Martinet
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Les Sables-d'Olonne
Intercommunalité Communauté de communes du Pays des Achards
Maire
Mandat
Michel Paillusson
2020-2026
Code postal 85150
Code commune 85138
Démographie
Gentilé Martinézien
Population
municipale
1 187 hab. (2021 en évolution de +9,4 % par rapport à 2015)
Densité 65 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 40′ 39″ nord, 1° 40′ 41″ ouest
Altitude 42 m
Min. 12 m
Max. 63 m
Superficie 18,40 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction La Roche-sur-Yon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Talmont-Saint-Hilaire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Martinet
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Martinet
Liens
Site web Site officiel

Géographie

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Le territoire municipal de Martinet s’étend sur 1 840 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 42 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 12 et 63 mètres[1],[2].

Elle est située sur le plateau du sud du Massif armoricain, dans le Bas-Bocage vendéen, en arrière du littoral, soit à environ vingt-cinq kilomètres des Sables-d'Olonne et de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Ce plateau culmine à 51 mètres près de Bel-Air.

La commune est bordée au nord par le Jaunay qui serpente dans une vallée parfois creuse et bordée de pittoresques coteaux. Les ruisseaux de la Malvergne, du Guy des Noues et de la Garangeoire ont formé d'autres petites vallées qui rejoignent le Jaunay. Par contre, au sud de la commune, l'écoulement des eaux se fait par le ruisseau de Montmarin en direction de l'Auzance.

Le paysage de Martinet est très bocager. Le remembrement ne l'a aucunement affecté et de nombreux espaces boisés, ainsi que des chemins anciens peu retouchés, ont préservé un espace verdoyant et une nature attachante.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 837 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Mothe Achard », sur la commune des Achards à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 12,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 959,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Martinet est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (92,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,8 %), zones agricoles hétérogènes (19 %), prairies (7,7 %), forêts (4,8 %), zones urbanisées (3,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Martinet : forge actionnée par la force de l'eau.

Histoire

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Un habitat préhistorique a sûrement existé sur ce territoire. Des découvertes nombreuses de haches néolithiques ont été faites sur le secteur des Aigrefeuilles et de la Maison Neuve, dans la zone sud de la commune qu'occupe aussi une vaste zone restée boisée, le Bois-Neuf.

L'histoire de Martinet est celle des humbles. On ne note pas de grands événements. Avant la Révolution, les petites seigneuries ont simplement vécu du labeur incessant des hommes de la terre. En 1788, on se plaint de ne pas pouvoir franchir le Jaunay au gué de Garreau, trop souvent rendu impraticable par les inondations et on réclame pont et route. En 1789, le bourg compte toutefois de nombreux artisans ruraux liés aux métiers agricoles.

Durant la Révolution et les Guerres de Vendée, Martinet ne demeure pas en reste. En 1793, ses hommes accompagnent ceux de Jean-Baptiste Joly qui part de la Chapelle-Hermier et en regroupe des centaines d'autres des communes environnantes. Ils participent aux deux attaques manquées du pôle républicain des Sables-d'Olonne. Puis ils l'accompagnent plus ou moins régulièrement dans ses diverses campagnes militaires sur le territoire de la Vendée, sous la conduite de leur premier maire et capitaine de paroisse Jacques Martin. Celui-ci est d'ailleurs pris au village du Petit-Bois, alors qu'il est venu acheter du tabac. Il sera interrogé et fusillé le à la Mothe-Achard.

Sous l'Empire, Martinet est le lieu où se cache un groupe de réfractaires à la conscription de Napoléon, venu des communes voisines. Un combat entre eux et les gendarmes a lieu près de la Florencière le , qui fait trois morts parmi les déserteurs et deux parmi les gendarmes.

Le 10 février 1834, une ordonnance royale supprime la commune en l'intégrant à celle de Beaulieu-sous-la-Roche. Martinet redevient cependant une commune distincte dès le 24 décembre 1849[14].

Au cours du XIXe siècle, l'agriculture s'améliore. De vastes surfaces de landes sont mises en exploitation et laissent apparaître plusieurs fermes nouvelles. La commune s'organise et progresse peu à peu. La population atteint son maximum en 1911 avec plus de sept cents habitants. Plus de vingt-cinq d'entre eux laissent cependant la vie dans les combats de 14-18.

Héraldique

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  Blasonnement :
D'or à trois martinets de sable volant en pal ; au chef d'azur chargé de trois lis de jardin d'argent.

Politique et administration

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Liste des maires

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Michel Paillusson Maire de Martinet depuis 2020
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1983 Georges Bougault   propriétaire
1983 1995 Maxime Ménard[Note 2]   retraité, ancien secrétaire de mairie
1995 novembre 2007 Pierre Mignen[Note 3]   formateur retraité
novembre 2007 mai 2020 Alain Perrocheau   enseignant retraité, écrivain
mai 2020 En cours Michel Paillusson[15]   responsable commercial, vice-président de la communauté de communes chargé du tourisme et de l'animation
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

En 2021, la commune comptait 1 187 habitants[Note 4], en évolution de +9,4 % par rapport à 2015 (Vendée : +4,91 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1851 1856 1861 1866
553397425483405558562583607
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
581597639720706733785796768
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
756755716752720685668610553
1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2021
5275576046897248441 0521 1711 187
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

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En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,4 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 582 hommes pour 572 femmes, soit un taux de 50,43 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,84 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[20]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,3 
4,8 
75-89 ans
5,3 
15,3 
60-74 ans
13,5 
17,0 
45-59 ans
18,7 
24,3 
30-44 ans
23,1 
12,8 
15-29 ans
14,4 
25,1 
0-14 ans
23,8 
Pyramide des âges du département de la Vendée en 2021 en pourcentage[21]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
2,2 
8,7 
75-89 ans
11,1 
20,3 
60-74 ans
21,3 
20 
45-59 ans
19,4 
17,5 
30-44 ans
16,8 
15 
15-29 ans
13,2 
17,7 
0-14 ans
16,1 

Lieux et monuments

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  • Église Saint-Pierre.

Personnalités liées à la commune

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Pour approfondir

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Réélu en 1989.
  3. Réélu en 2001.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Commune 34099 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
  2. « Martinet », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Martinet et Les Achards », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « La Mothe Achard », sur la commune des Achards - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « La Mothe Achard », sur la commune des Achards - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Martinet ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Base des communes - Archives départementales de la Vendée », sur etatcivil-archives.vendee.fr (consulté le ).
  15. Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Martinet (85138) », (consulté le ).
  21. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).