Martin Vignolle

général français

Martin de Vignolle, né le à Marsillargues (Hérault), mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Martin Vignolle
Fonctions
Député français
Gard
Préfet de Corse
-
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, tombeau de Sabattier-Vignolle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Arme
Grade
Distinction
Archives conservées par

Fils de Jean de Vignolle et d'Anne Hue, le comte de l'Empire appartenait à une famille du nom de Vignoles ou Vignolles, originaire des Cévennes, et qui fut maintenue dans sa noblesse à l'intendance du Languedoc en 1669.

États de service

modifier

Il entre en service le , comme volontaire au régiment de Barrois et il sert en Bretagne sous les ordres du maréchal de Vaux, puis il devient cadet gentilhomme le , au même régiment. Il est nommé sous-lieutenant le , lieutenant le et capitaine le , dans la même unité devenue 91e régiment d’infanterie.

Affecté à l'armée des Alpes, il est blessé le , à l'attaque de Lignères et le 12, il participe à l’attaque du camp des Mille-Fourches. Le il est désigné pour être adjoint à l'état-major général de l'armée et le il reçoit ses épaulettes d'adjudant-général chef de bataillon. Le à la bataille de Saorge, il commande une des colonnes qui emportent le camp retranché et contribue plus tard à la prise du col de Tende, puis il est élevé au grade d'adjudant-général chef de brigade le .

Le , il est affecté à l’armée d’Italie, comme sous-chef de l’état-major général du général Kellermann et il prend part aux affaires de Montenotte le , et de Dego le suivant. Sa conduite distinguée au passage du pont de Lodi le lui vaut le grade de général de brigade le . Il se distingue à la bataille de Castiglione le et le , il reçoit deux coups de feu à la bataille d’Arcole.

Le , il prend le commandement de la province de Crémone, qu'il conserve jusqu'au traité de Campo-Formio. Le , il devient chef d'état-major de l'armée d'Italie et le il est nommé par Bonaparte ministre de la guerre de la République cisalpine, poste qu'il occupe jusqu'au . Le , il passe à la suite de l'armée de Naples et le , il est envoyé à Nice par le général Moreau, pour former des corps de réserve. Le , il est appelé à Paris pour occuper le poste de secrétaire général au ministère de la guerre. Le , il est envoyé à Dijon comme adjoint au chef de l'armée de réserve, et le , il commande Ivrée, puis Milan le suivant. Il se trouve au passage du Mincio le et il est blessé le lendemain à Monzambano.

 
21e colonne de l'arc de triomphe de l’Étoile.

En , il commande le Milanais et il est mis en disponibilité le . Le , il rejoint la 15e division militaire et le , il est détaché auprès du directeur de l'administration au ministère de la guerre. Le , il est nommé chef d'état-major de l'armée française en Batavie et il est élevé au grade de général de division le . Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le et commandeur de l'ordre le . Le , il devient chef d’état-major du 2e corps de la Grande Armée commandé par le général Marmont, et en 1806, il le suit lors de la campagne de Dalmatie. Il concourt à délivrer le général Lauriston à Raguse et il se distingue à la bataille de Castel-Nuovo le . Lors de la création de l’Ordre de la Couronne de fer, il fait partie des 25 généraux auxquels le titre de commandeur est dévolu.

Il est créé baron de l'Empire le et il obtient un congé le . Le , il occupe les fonctions de chef d’état-major auprès du général de Beauharnais et le , il assume les mêmes fonctions à l'armée d'Italie. Il se trouve à la bataille d'Essling les 21 et , et il est blessé à la bataille de Wagram le , par un biscaïen qui lui fait perdre l'usage de l'œil droit et affaiblit la visibilité de l'œil gauche. Il est fait comte de l’Empire le .

Le , après le départ du général de Beauharnais pour la campagne de Russie, il commande toutes les troupes stationnées en Italie et le , il commande le corps d'observation de l'Adige. Le , il est nommé chef d'état-major de l'armée d'Italie et il élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur le . À la bataille du Mincio du , il montre ses talents de soldat et il reçoit les éloges les plus flatteurs de la part du prince Eugène.

 
Tombe Martin, comte de Vignolle.

De retour à Paris le , il est fait chevalier de Saint-Louis le suivant par le roi Louis XVIII et admis à la retraite le .

Le , il obtient une lettre de confirmation de son titre de comte et le , il passe à la préfecture de la Corse, qu'il quitte le . Il est élevé au grade de commandeur de Saint-Louis le et il est fait conseiller d'état en service ordinaire en 1822. En 1824, il est élu député du Gard et il meurt en fonction le , à Paris. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (39e Division).

Hommage, honneurs et mentions

modifier

Dotation

modifier
  • Donataire d'une rente de 24 000 francs, par décret du , en Westphalie, du , en Hanovre et du , en Galicie.

Armoiries

modifier
Figure Nom du baron et blasonnement
Armes du baron Martin Vignolle et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , grand officier de la Légion d'honneur.
De sable au chevron d'or sur lequel broche une épée en pal, d'argent, à la garde d'or; le chevron accompagné à dextre et à sénestre d'un ceps de vigne tigé et feuillé de sinople et fruité d'or; quartier des barons militaires - Livrées : les couleurs de l'écu, le verd dans les bordures seulement.
Figure Nom du comte et blasonnement
Armes du comte Martin Vignolle et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , grand officier de la Légion d'honneur.
De sable au chevron d'or sur la pointe duquel broche une épée haute en pal d'argent, à la garde d'or, accompagné en chef de deux ceps de vigne, tigés et feuillés de sinople fruités d'or : franc-quartier des comtes tirés de l'armée - Livrées : les couleurs de l'écu, le verd en bordure seulement.

Notes et références

modifier
  1. René Bargeton, Pierre Bougard, Bernard Le Clère, Pierre-François Pinaud, Les Préfets du 11 ventôse an VIII au 4 septembre 1870 (œuvre littéraire), Archives nationales, France, , [lire en ligne], consulté le . 
  2. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :