Marius Jouveau
Marius (Jean Baptiste) Jouveau (, Avignon- , Aix-en-Provence) est un poète français qui a été capoulié (ou président) du Félibrige de 1922 à 1941.
Capoulié du Félibrige | |
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Frédéric Mistral (en) | |
Majoral du Félibrige | |
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Naissance | |
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Décès | |
Pseudonymes |
L'Armanacaire, Anatòli Fifroulet, Lou Barralié, Bibemus, Cigaloun, La Cigalo de Seloun, Lou Devino-Vènt, Entremount, Lou Felibre di Poutoun, Gustin d'Avignoun, Maurice Helcar, Tistet Vedeno, Lou Felibre dóu Ventour, Lou Vedenen, Le Vieux Coq |
Nationalité | |
Activités |
Poète, félibre, professeur d'italien, écrivain, dramaturge |
Père |
Elzéar Jouveau (d) |
Enfant |
Membre de |
Escolo mistralenco (d) (- Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres d'Aix |
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Distinctions |
Biographie
modifierLe père de Marius était Elzéar Jouveau (1847-1917), facteur de profession, musicien et chansonnier, collaborateur à l'Armana prouvençau et au Brusc. Elzéar est devenu Majoral du Félibrige en 1897.
Marius Jouveau est licencié es-lettres en langue et littérature italienne. En 1910 il a été élève de l'Institut français de Florence, où il a gardé des contacts toute sa vie.
Il a été mobilisé le au 145e RII. Il est allé au front du au au 26e R.I.. Il est cité à l'ordre régiment et reçoit la Croix de guerre. Il publiera ses noto de guerro.
Il a commencé sa carrière d'enseignant en étant répétiteur successivement au collège de Manosque de 1808 à 1900, au collège d'Arles de 1900 à 1913, au lycée de Digne en 1913, au lycée d'Aix en 1913. En 1920, il a été nommé professeur adjoint au lycée d'Aix[1].
Il est entré dans le monde du Félibrige en 1907 et a publié Éléments de grammaire provençale et petit manuel de l’instituteur provençal pour la correction des provençalisme. Il est devenu Majoral du Félibrige en 1913.
Il a été le fondateur de la revue Fe, le créateur du mensuel En terro d'Arle (1907-1912), le directeur de la revue Lou Felibrige (1919-1945), le fondateur de l'Escolo mistralenco d'Arles et le directeur de l'Armana prouvençau.
Le , Jouveau écrit une lettre au maréchal Philippe Pétain dans laquelle il soutient que la Révolution nationale et le Félibrige partagent les mêmes valeurs[2]. Il propose au Maréchal de consulter les félibres sur l'organisation des provinces. Il écrit au ministre de l’Éducation nationale pour qu'il entreprenne la révision des programmes scolaires afin d'y introduire l'histoire locale et les langues provinciales.
« En restaurant la discipline patriotique des pays, de la région, uni par ses traditions, par sa foi historique, on doit restaurer la France. »
— Revue Fe
Le fils de Marius est le félibre René Jouveau (1906-1997). La bibliothèque de René rassemblée par plusieurs générations, a été donnée au CIRDOC à Béziers en 2006[3].
Distinctions
modifierPendant la première guerre, il a été cité à l'ordre régiment le et a reçu la Croix de guerre avec étoile de bronze.
« Excellent gradé du front depuis juillet 1915. N'a cessé de faire preuve du plus beau dévouement et au cours des attaques de l'Argonne, de Champagne, de Flercy, de Thiaumont. A été pour la section un bel exemple de bravoure et d'abnégation »[4].
Il a été nommé Officier d'académie le et Officier de l'Instruction publique le . Il a reçu des Lettres de félicitation pour des œuvres post-scolaires.
Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur le [1],[5].
Œuvres
modifier- Éléments de grammaire provençale et petit manuel de l'instituteur provençal pour la correction des provençalismes, Marseille 1907 téléchargeable au format pdf chez Ciel d'Oc
- Sèt cansoun d'Arle. Pouèmo prouvençau. Traducioun francesco de l'autour, Aix-en-Provence 1930
- (avec Frédéric Mistral neveu, Pierre Fontan, Bruno Durand, René Jouveau et Pierre Azéma) Aspects de Mistral. L'Homme. Le poète. Le philologue. Le sage. Le politique, Marseille 1930
- L'Etymologie par le provençal à l'école primaire, Aix-en-Provence 1939
- Discours de Mistral, Aix-en-Provence 1941
- A la gràci dóu tèms. Pouèmo e souveni de Marius Jouveau, publiés par René Jouveau, Aix-en-Provence 1960
- (oc + fr) Marius Jouveau, Pignard lou Mounedié : Conte arlaten, Marseille, Ed. Prouvenço d'Aro, , 164 p. (BNF 35026902) téléchargeable au format pdf chez Ciel d'Oc
- Marius Jouveau et René Jouveau, Discours de Capoulié, publié par Marie-Thérèse Jouveau, Marseille 1995 téléchargeable au format pdf chez Ciel d'Oc
- Pontgibous. Conte coumtadin, Marseille 1996
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- Stèle pour deux poètes. Marius Jouveau 1878–1949. Joseph d'Arbaud 1872–1950, Aix-en-Provence 1960
- Correspondance de Frédéric Mistral et E., F. et Marius Jouveau 1877–1913, publiée par Marie-Thérèse Jouveau, Aix-en-Provence 1993
- Jean Fourié, Dictionnaire des auteurs de langue d’oc de 1800 à nos jours, Aix-en-Provence 2009 s.v.
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Marius Jouveau » (voir la liste des auteurs).
- Légion d'honneur, « Légion d'honneur », sur Base Leonore (consulté le )
- Jean-Marie Guillon, « L'affirmation régionale en Pays d'oc des années quarante », Ethnologie française, vol. 33, no 3, , p. 425 (lire en ligne, consulté le ).
- CIRDOC, « Fonds Jouveau », sur Occitanica (consulté le )
- Armée française, « Livret militaire numéro matricule 787 photo 567 », sur AD Vaucluse
- « Marius Jouveau, capoulié du Félibrige », L'Avenir Provençal, no 38, , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le )