Marie Roumy
Marie Roumy, née le à La Charité-sur-Loire en France, morte le à Douala au Cameroun, est une religieuse française puis camerounaise.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalités |
camerounaise (à partir de ) française |
Activités |
Enseignante à l'origine, elle s'installe dans les quartiers pauvres de Douala, y assainit la voirie, institue des écoles, des hôpitaux, une coopérative d'épargne, procure des emplois aux jeunes, fonde la chaîne des Foyers Saint-Nicodème pour les enfants des rues, des centres de formation, et des lieux d'accueil pour les prostituées.
Biographie
modifierMarie Roumy naît le dans le hameau de Sainte-Hélène près de la Charité-sur-Loire, dans le département de la Nièvre[1].
Devenue religieuse, elle part pour le Cameroun ; elle enseigne dans un collège missionnaire à Douala, la capitale, à partir de 1949[2]. Elle devient ensuite directrice de ce collège, puis voit que les Camerounais peuvent très bien exercer ses responsabilités à sa place, et renonce alors à ses fonctions pour enseigner à la population dans les quartiers pauvres[2].
Ayant reçu l'autorisation de son ordre religieux, Marie Roumy s'établit à Nkongmondo, un quartier pauvre de Douala[2]. Elle y procure pendant trois ans un enseignement aux femmes de ce quartier[2]. Elle interrompt cet enseignement en 1975, pour retourner en France suivre une formation à l'éducation populaire[2].
Revenue à Douala en 1978, elle s'installe dans le quartier Nylon, un autre quartier pauvre de la capitale[2]. Elle organise l'assainissement des voies, leur drainage pour éviter les inondations et leur aménagement, d'abord de façon artisanale, puis avec le soutien gouvernemental[2]. Elle obtient des aides extérieures, notamment de la Banque mondiale et du gouvernement helvétique, pour financer les infrastructures, les écoles et les hôpitaux du quartier[2].
Elle organise aussi une coopérative d'épargne, la Caisse Populaire de Nylon (CPN), et fait embaucher beaucoup de jeunes chômeurs[2].
Elle s'occupe beaucoup des enfants des rues[1],[2]. Elle obtient en 1986 la nationalité camerounaise, et fonde en 1995[3] un projet pour les enfants de la rue, la chaîne des Foyers Saint-Nicodème, avec Jean-Duc Keutcha, lui-même ancien enfant de la rue[3]. Elle organise également pour eux des centres de formation à l'artisanat[2].
Marie Roumy crée aussi des centres d'accueil, d'écoute et d'hébergement des filles prostituées[2].
Début 2013, Marie Roumy est blessée en voulant protéger un jeune pris à partie dans une échauffourée, puis elle tombe malade[1]. Elle meurt quelques semaines plus tard, le , dans une clinique de Douala[1]. Elle est enterrée le suivant[1].
Notes et références
modifier- Gildas Mouthé, « Douala - La Révérende Sœur Marie Roumy rappelée à Dieu », sur leffortcamerounais.info, L'Effort camerounais, (consulté le ).
- Martin Luther Mbita, « Cameroun : Sœur Marie Roumy, la «mama camérounaise» aux côtés des pauvres de Douala », sur cath.ch, (consulté le ).
- Pirot 2004, p. 27.
Bibliographie
modifier- Odile Foch, Soeur Marie Roumy, Éditions du Signe, (ISBN 2-87718-746-2 et 9782877187466).
- Bernard Pirot, Enfants des rues d'Afrique centrale, Karthala Editions, (ISBN 2811138897 et 9782811138899), p. 26, 27, 31, 155.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier