Wikipédia

Marie-Thérèse Caron

historienne française (1931-2022)
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Caron.

Marie-Thérèse Caron, née Pingon le à Constantine et morte le à Sceaux est une historienne médiéviste française, spécialiste de la noblesse bourguignonne au Moyen Âge tardif.

Marie-Thérèse Caron
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
SceauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie-Thérèse Amélie Jenny Emilie PingonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Biographie

modifier

Marie-Thérèse Pingon est née le le à Constantine[1].

Carrière

modifier

Elle obtient l'agrégation d'histoire en 1956 et se marie avec l'historien contemporanéiste François Caron. Ils ont deux enfants[2].

Elle enseigne d'abord au lycée d’Ivry-sur-Seine, puis intègre l'université Paris X Nanterre après avoir soutenu en 1971 une thèse de troisième cycle, dirigée par Jacques Heers, sur la famille des Chalon-Tonnerre à la fin du Moyen Âge. Elle est ensuite maître-assistant à l'université Paris XIII puis professeur des universités à l'Université Lille-III après la soutenance de sa thèse d'État en 1984. Elle devient professeur émérite en 1993[2].

Historienne de la noblesse médiévale

modifier

Pour sa thèse d'État publiée en 1987 sous le titre La noblesse dans le duché de Bourgogne 1315-1477, Marie-Thérèse Caron constitue et utilise deux fichiers informatiques d'individus et de biens, qui permettent une analyse quantitative[3],[4]. L'ouvrage est construit en trois parties, consacrées d'abord à la définition de la noblesse puis à ses responsabilités et à ses stratégies familiales et enfin à une étude quantitative qui permet de comprendre la hiérarchie nobiliaire[5]. Elle démontre que la noblesse bourguignonne est alors un milieu ouvert, qui se renouvelle[5],[4].

En 1994, dans son livre Noblesse et pouvoir royal en France XIIIe – XVIe siècle, Marie-Thérèse Caron expose comment les rois de France ont construit une collaboration avec les nobles, malgré les résistances périodiques de ceux-ci à l'affirmation du pouvoir royal, tout en abaissant les princes[6].

Marie-Thèrèse Caron consacre de nombreuses études au Banquet du Faisan, très importante fête de cour organisée par le duc de Bourgogne Philippe le Bon le à Lille[7]. Elle s'intéresse également à la vie quotidienne de la noblesse bourguignonne, à ses pratiques culturelles et à la place des femmes dans la société nobiliaire[8].

Marie-Thérèse Caron meurt le à Sceaux[1].

Principales publications

modifier

Ouvrages personnels

modifier

Direction d'ouvrages collectifs

modifier
  • Marie-Thérèse Caron (dir.), Noblesse et entourage princier dans les Pays-Bas à la fin du Moyen Âge (numéro spécial de la Revue du Nord) (no 87-310), , 472 p. (lire en ligne).
  • Marie-Thérèse Caron, Denis Clauzel (dir.), Le Banquet du Faisan, 1454 : L’Occident face au défi de l’empire ottoman (Actes du colloque « 1454: Lille - Arras et le Vœu du Faisan. Deux capitales princières bourguignonnes face au défi de l’Empire ottoman, Lille et Arras, 21-24 juin 1995), Arras, Presses universitaires d’Artois, , 368 p. (ISBN 2-910663-12-4, présentation en ligne).
  • Marie-Thérèse Caron, Pierre Desportes, Marie-Claude Gerbet, Georges Jehel, Pierre Racine, Annie Saunier (dir.), Villes et sociétés urbaines au Moyen Âge : Hommage à M. le Professeur Jacques Heers, Paris, Presses de l'université Paris-Sorbonne, coll. « Cultures et civilisations médiévales » (no 11), , 316 p. (ISBN 9782840500308).

Références

modifier
  1. ↑ a et b « PINGON Marie-Thérèse Amélie Jenny Emilie », sur matchID - Fichier des décès (consulté le ).
  2. ↑ a et b Merger 2022, p. 126.
  3. ↑ a et b Jean-Philippe Genet, « Marie-Thérèse Caron, La Noblesse dans le duché de Bourgogne 1315-1477 », Histoire & Mesure, vol. 3, no 1,‎ , p. 143–144 (lire en ligne, consulté le ).
  4. ↑ a et b Merger 2022, p. 128.
  5. ↑ a b et c Monique Sommé, « Marie-Thérèse Caron, La noblesse dans le duché de Bourgogne, 1315-1477, 1987 », Revue du Nord, vol. 70, no 278,‎ , p. 640–643 (lire en ligne, consulté le ).
  6. ↑ a et b Monique Sommé, « Marie-Thérèse Caron, Noblesse et pouvoir royal en France XIIIe – XVIe siècle. 1994 », Revue du Nord, vol. 77, no 310,‎ , p. 452–453 (lire en ligne, consulté le ).
  7. ↑ Merger 2022, p. 128-129.
  8. ↑ Merger 2022, p. 129.
  9. ↑ Philippe Contamine, « Marie-Thérèse Caron, La société en France à la fin du Moyen Age (Paris, Presses universitaires de France, 1977, in-12, 159 pages, une carte dans le texte.Documents Histoire) », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 136, no 2,‎ , p. 418–419 (lire en ligne, consulté le )
  10. ↑ Jean-Bernard de Vaivre, « Marie-Thérèse Caron, La noblesse dans le duché de Bourgogne, 1315-1477. Lille, 1987, 384 p. », Bulletin monumental, vol. 147, no 1,‎ , p. 89–93 (lire en ligne, consulté le ).
  11. ↑ (en) Paul Rosenfeld, « Caron (Marie-Thérèse). La noblesse dans le duché de Bourgogne, 1315-1477 », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 71, no 4,‎ , p. 949–953 (lire en ligne, consulté le ).
  12. ↑ Maurice de Tribolet, « Marie-Thérèse Caron La noblesse dans le duché de Bourgogne, 1315-1477 », Schweizerische Zeitschrift für Geschichte = Revue suisse d'histoire = Rivista storica svizzera, vol. 38, no 4,‎ , p. 434 (lire en ligne, consulté le ).
  13. ↑ (en) Theodore Evergates, « La Noblesse dans le duché de Bourgogne, 1315-1477 . Marie-Thérèse Caron , Jean Richard », Speculum, vol. 65, no 1,‎ , p. 135–137 (ISSN 0038-7134 et 2040-8072, DOI 10.2307/2864488, lire en ligne, consulté le ).
  14. ↑ (de) Holger Kruse, « La noblesse dans le Duché de Bourgogne 1315-1477 », Historische Zeitschrift, vol. 251, no 2,‎ , p. 417–419 (ISSN 0018-2613, lire en ligne, consulté le ).
  15. ↑ (en) Jean Dunbabin, « Noblesse et pouvoir royal en France XIIIe – XVIe siècle. By Marie-Thérèse Caron. Paris:A. Colin. 1994. 349 pp. (ISBN 2 200 21418 9) », French History, vol. 9, no 2,‎ , p. 233 (ISSN 0269-1191 et 1477-4542, DOI 10.1093/fh/9.2.233-a, lire en ligne, consulté le ).
  16. ↑ Marc Boone, « Marie-Thérèse CARON, Les vœux du faisan, noblesse en fête, esprit de croisade. Le manuscrit français 11594 de la Bibliothèque Nationale de France, Turnhout, Brepols, 2003 ; 1 vol. in-8°, VII-420 p. (Burgundica, 7). (ISBN 2-503-50721-2). Prix : € 73,00 », Le Moyen Âge, vol. CX, no 2,‎ , p. 383–466 (ISSN 0027-2841, DOI 10.3917/rma.102.0383, lire en ligne, consulté le ).
  17. ↑ Yves-Marie Bercé, « Marie-Thérèse Caron. Les voeux du Faisan : noblesse en fête, esprit de croisade. Le manuscrit français 11594 de la Bibliothèque nationale de France, 2003 », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 168, no 2,‎ , p. 552–555 (lire en ligne, consulté le ).
  18. ↑ Monique Sommé, « Marie-Thérèse Caron, Les voeux du Faisan, noblesse en fête, esprit de croisade. Le manuscrit français 11594 de la Bibliothèque nationale de France », Revue du Nord, vol. 356-357, nos 3-4,‎ , p. 829–855 (ISSN 0035-2624, DOI 10.3917/rdn.356.0829, lire en ligne, consulté le ).
  19. ↑ Maria Colombo Timelli, « Marie-Therese Caron, Les Vœux du Faisan, noblesse en fête, esprit de Croisade. Le manuscrit français 11594 de la Bibliothèque Nationale de France », Studi Francesi. Rivista quadrimestrale fondata da Franco Simone, no 145 (XLIX | I),‎ , p. 134–135 (ISSN 0039-2944, DOI 10.4000/studifrancesi.35752, lire en ligne, consulté le ).
  20. ↑ Takeshi Matsumura, « Marie-Thérèse Caron. Les voeux du Faisan : noblesse en fête, esprit de croisade. Le manuscrit français 11594 de la Bibliothèque nationale de France », Revue de linguistique romane, vol. 70, nos 277-278,‎ , p. 272-274 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Bibliographie

modifier

Liens externes

modifier

Ce document provient de « https://fr.wiki.x.io/w/index.php?title=Marie-Thérèse_Caron&oldid=216390386 ».