Marie-Josèphe de Bragance

princesse portugaise

Marie-Josèphe de Bragance (en portugais : Maria José Beatriz Joana Eulália Leopoldina Adelaide Isabel Carolina Micaela Rafaela Gabriela Francisca de Assis e de Paula Inès Sofia Joaquina Teresa Benedita Bernardina de Bragança), née à l'abbaye de Bronnbach, Wertheim, le et morte à Vienne le , est une infante de Portugal, mère d'Élisabeth reine des Belges.

Marie-Josèphe de Bragance
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Marie-Josèphe de Bragance.

Titre

Duchesse en Bavière


(21 ans et 15 jours)

Prédécesseur Ludovica de Bavière
Successeur Éléonore zu Sayn-Wittgenstein-Berlebourg
Biographie
Titulature Duchesse en Bavière
Dynastie Wittelsbach
Nom de naissance Maria José Joana Eulália Leopoldina Adelaide Isabel Carolina Micaela Rafaela Gabriela Francisca de Assis e de Paula Inês Sofia Joaquina Teresa Benedita Bernardina de Bragança
Surnom Marie-Josée
Naissance
Drapeau de l'AllemagneAbbaye de Bronnbach, Wertheim (Allemagne)
Décès (à 85 ans)
Drapeau de l'AutricheVienne (Autriche)
Sépulture Drapeau de l'AllemagneAbbaye de Tegernsee
Père Michel Ier
Mère Adélaïde de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg
Conjoint Charles-Théodore en Bavière
Enfants Sophie-Adélaïde
Élisabeth
Marie Gabrielle
Louis-Guillaume
François-Joseph
Religion Catholicisme romain

Biographie

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Famille

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Marie-Josèphe est la seconde fille et la troisième des sept enfants de l'ex-roi Michel Ier de Portugal et d'Adélaïde de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg[1].

Sa famille, respectée par les souverains catholiques conservateurs et très proche de l'empereur d'Autriche, vit en exil en Autriche.

Fratrie

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Les sœurs de Marie-Josèphe, filles du souverain en exil, pourront épouser des princes de leur rang : sa sœur aînée Marie-des-Neiges épouse en 1871 Alphonse-Charles de Bourbon, le chef de la communion carliste et légitimiste et sera considérée par les partisans de son mari comme la véritable reine d'Espagne et de France[2]. La seconde des infantes, Marie-Thérèse, devient la belle-sœur de l'empereur d'Autriche et la belle-grand-mère de l'empereur Charles Ier d'Autriche[3]. Les sœurs cadettes de l'infante Marie-Josèphe se marient avec les princes de Parme[4]. L'infante Antónia épouse l'ex-duc Robert Ier à qui elle donna douze enfants dont la future impératrice Zita et le prince Félix de Luxembourg, sa petite-fille devint reine de Roumanie. L'infante Adelgonde épouse Henri de Bourbon-Parme, comte de Bardi, frère cadet du duc de Parme[5]. L'infante Marie-Anne épouse tardivement Guillaume IV, grand-duc de Luxembourg et sera régente de ses états pendant la maladie de son mari[6].

Mariage et postérité

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Le couple ducal (1890).

Le , à Kleinheubach, Marie-Josèphe de Bragance épouse, à 17 ans, Charles-Théodore, duc en Bavière (Possenhofen - Kreuth )[1].

Cet homme timide et droit de 18 ans son aîné, est le frère de l'impératrice d'Autriche, de l'ex-reine des Deux-Siciles et de la duchesse d'Alençon. Il est veuf depuis 1867, de Sophie de Saxe et père d'une petite-fille de 8 ans, Amélie Marie en Bavière[1].

Profondément marqué par les guerres où il avait combattu en tant qu'officier bavarois et les morts prématurées de sa première épouse et de son beau-frère Maximilien de Tour et Taxis en 1867, il ose braver les conventions de son milieu, renoncer à sa carrière militaire et entamer sur le tard (en 1872) des études de médecine - ce qui ne manque pas de choquer sa famille et les cours royales. Il n'en devient pas moins un ophtalmologue réputé et fonde un hôpital où il soigne gracieusement les plus démunis avec l'aide et le soutien de Marie-Josèphe, animée d'une profonde charité chrétienne[7].

De leur union naissent cinq enfants, titrés duc(hesse) en Bavière[8] :

Descendance

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Après avoir donné le jour à un fils prénommé Léopold comme le fondateur de la dynastie belge, Élisabeth donne le jour à un fils et une fille qui sont prénommés Charles-Théodore et Marie-José en l'honneur de leurs grands-parents maternels. En 1905, la princesse Marie-Gabrielle avait donné le jour à un fils prénommé Albert, comme son oncle le futur roi des Belges[9].

Ces enfants n'auront pas la possibilité de connaître longtemps leur grand-père. Le duc-médecin Charles-Théodore mourant dès 1909[10]. La même année Marie-Josèphe perd également sa mère la duchesse de Bragance[2], tandis qu’Élisabeth et Albert accèdent au trône de Belgique[11].

En 1912, sa belle-fille Amélie-Marie, sa fille Marie-Gabrielle, son petit-fils Rodolphe, ainsi que son fils puiné François-Joseph, meurent tous prématurément[12].

En 1914, meurt le fils aîné du Kronprinz Luitpold de Bavière qui avait treize ans[13]. La même année éclate la Première Guerre mondiale. L'invasion de la Belgique par les troupes allemandes constitue une douloureuse épreuve pour la duchesse vieillissante. Comble de cruauté, le Kaiser dispose volontairement sur le front belge les troupes commandées par le comte de Jettenbach, beau-frère de la reine, tandis que le prince royal de Bavière, veuf de Marie-Gabrielle, s'illustre en Lorraine lors de la défense de Metz. En 1918, la défaite précipite l'effondrement des monarchies allemandes.

En 1930 Marie-Josée de Belgique épouse le futur Humbert II d'Italie[14].

En 1934 les familles royales belges et bavaroises sont endeuillées par la mort tragique du roi Albert Ier, mari d'Élisabeth. Le fils aîné d’Élisabeth monte sur le trône sous le nom de Léopold III de Belgique mais perd accidentellement son épouse la populaire reine Astrid l'année suivante.

Les années 1930 sont également marquées en Allemagne par la prise du pouvoir par les nazis.

En 1939 le prince Royal Rupprecht de Bavière, opposé de longue date à l'évolution politique de l'Allemagne, est contraint à l'exil. Peu après éclate la Seconde Guerre mondiale. La Belgique sera de nouveau envahie.

Mort et inhumation

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La duchesse Marie-Josèphe en Bavière meurt le à Vienne[10],[15], à l'âge de 85 ans. Elle est inhumée dans la chapelle funéraire de l'église Saint-Quirin, la nécropole des ducs en Bavière à Tegernsee[1].

Elle échappa peut-être au sort qui s'abattit sur la famille de son petit-fils l'année suivante : le prince Albert de Bavière et sa famille furent déportés à Dachau.

Références

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  1. a b c et d Tourtchine 1987, p. 162.
  2. a et b Tourtchine 1987, p. 153.
  3. Tourtchine 1987, p. 161-162.
  4. Tourtchine 1987, p. 162-163.
  5. Tourtchine 1987, p. 163.
  6. Tourtchine 1987, p. 153-163.
  7. Marie-Esméralda de Belgique et Christophe Vachaudez, Albert et Elisabeth, Bruxelles, Racine, , 194 p. (ISBN 978-2-87386-886-4), p. 23.
  8. Michel Huberty et Alain Giraud 1985, p. 447.
  9. Énache 1999, p. 685-687.
  10. a et b Michel Huberty et Alain Giraud 1985, p. 424.
  11. Énache 1999, p. 685.
  12. Michel Huberty et Alain Giraud 1985, p. 424-478.
  13. Michel Huberty et Alain Giraud 1985, p. 478.
  14. Énache 1999, p. 203.
  15. Stefani, « Décès de la duchesse Marie-Josèphe de Bavière », Gazette de Lausanne,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : Le royaume de Portugal - l'empire du Brésil, vol. I, t. 2, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 195 p.  .
  • Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique : Wittelsbach, t. IV, Le Perreux-sur-Marne, Alain Giraud, , 545 p. (ISBN 978-2-901138-04-4).  .
  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsbourg, Paris, L'Intermédiaire des chercheurs et des curieux, , 793 p. (ISBN 978-2-908003-04-8), p. 685-687.

Liens externes

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