Marie-Bernard Gillioz Praz
Marie-Bernard Gillioz Praz, née Gillioz, à Saint-Léonard le , est une œnologue valaisanne connue pour avoir mis en œuvre la production intégrée dans son vignoble[1].
| vigneronne encaveuse |
|---|
| Naissance | Saint-Léonard |
|---|---|
| Nom de naissance |
Gillioz |
| Nationalité |
Suisse |
| Domicile |
Valais |
| Formation |
enseignante et oenologue |
| Conjoint |
Gérard Praz |
| A travaillé pour |
cave Marie-Bernard Gillioz |
|---|---|
| Domaine |
viticulture |
Biographie
modifierMarie-Bernard Gillioz Praz vient d'une famille vigneronne de huit enfants. À la fin de ses études secondaires, elle obtient une maturité pédagogique à l'école normale de Sion. Elle enseigne en Valais pendant deux ans puis à Veyrier dans le canton de Genève où elle reste huit ans[2].
La formation
modifierDésireuse de rentrer au pays et de travailler la vigne, elle se bat pour obtenir la possibilité de suivre la formation d'oenologue à l'École d'ingénieurs de Changins. Bien que cette formation ne soit pas destinée aux femmes, Marie-Bernard Gillioz sait convaincre de son intérêt et suit cette formation au début des années 1980[3]. Elle fait également ses premiers pas dans des entreprises viticoles pourtant peu enclines à engager des femmes. Jacques Guhl lui fait confiance et elle devient métral, responsable des cultures du domaine Bonvin à Sion[2]. Dans le même temps, elle travaille au laboratoire d'œnologie d'Olivier Joris à Chamoson, un passionné de viticulture sans traitements chimiques[4].
Comme de nombreuses femmes de son époque, désireuses de poursuivre leur carrière professionnelle après leur maternité, Marie-Bernard mène de front l'éducation de ses trois enfants avec sa passion pour la vigne. Elle appartient à la génération des pionnières de la viticulture féminine en Valais avec Corinne Clavien-Defayes, Madeleine Gay et Marie-Thérèse Chappaz[5].
Le vignoble
modifierAprès un séjour de deux ans aux États-Unis, elle constitue son propre vignoble dans la région de Sion, sur la colline de Valère et Tourbillon ; elle crée sa propre cave à Grimisuat en 1992[6],[7]. De conception écologique, sa cave utilise la gravité[8] et refroidit le vin grâce à la température extérieure. Marie-Bernard Gillioz appartient au premier groupe de viticulteurs en Valais désireux d'utiliser les moyens naturels aussi bien dans leur vignoble que dans leur cave. Elle refuse d'utiliser les herbicides, les pesticides et les insecticides[9] ; elle collabore avec la station ornithologique de Sempach pour permettre le retour des oiseaux des vignes[10]. Avec les membres de Vitival créée en 1989, elle essaie de comprendre le climat, le terroir, les oiseaux et les animaux qui représentent l'environnement dans lequel la vigne trouve son épanouissement[11]. Elle devient la première femme présidente de Vitival et occupe cette fonction de 2003 à 2009[11]. Cette association compte 900 membres en 2018 qui participent à l'amélioration de l'environnement dans la vigne[12].
Reconnue à plusieurs reprises pour la qualité de ses vins[13],[14],[15], la cave de Marie-Bernard Gillioz est réputée au-delà des frontières cantonales[16],[17],[18].
Références
modifier- « Les 100 meilleurs vignerons de Suisse », sur Gault et Millau, (consulté le )
- Josyane Chevalley et Stéphania Gross Willa, Vigneronnes passionnément. Marie-Bernard Gillioz, heureuse les pieds sur terre, Sierre, Monographic, , 155 p., p. 75-85
- « En cave et dans les vignes, les filles prennent le pouvoir! La preuve à Neuchâtel », sur Vins confédérés, (consulté le )
- Serge Guertchakoff, « Les 50 personnalités qui dominent le vin en Suisse », Style, (lire en ligne)
- Patricia Briel, « Pionnières du vin », Le Temps, (lire en ligne)
- Pierre-Emmanuel Buss, « Petite Arvine 2009, Marie-Bernard Gillioz », Le Temps, (lire en ligne)
- « Marie-Bernard Gillioz, artisane de la vigne et du vin », sur Marie-Bernard Gillioz (consulté le )
- « La gravité », sur aquaportail (consulté le )
- Blaise Guignard, « Un domaine et ses vins. Le vin par amour de la nature », Terre et Nature, (lire en ligne)
- « Journée internationale de la biodiversité », sur La maison de la nature, (consulté le )
- « Respectons la vigne et son environnement », sur Vitival (consulté le )
- Leporello de la station ornithologique de Sempach et de Vitival
- « Marie-Bernard Gillioz - Grimisuat », sur Guide du vin suisse (consulté le )
- Pierre-Emmanuel Buss, « Petite arvine de Sion 2014, Marie-Bernard Gillioz », Le Temps, (lire en ligne)
- Eric Bernier, « Nous avons dégusté trois vins de Marie-Bernard Gillioz », Terre et nature,
- « Boire double », sur Thomasvino vins et gastronomie, (consulté le )
- « Le guide des « 125 meilleurs vignerons de Suisse » de Gault&Millau rend honneur à des producteurs de vins suisses d’exception », sur Swiss wine, (consulté le )
- « Les 38 meilleurs vignerons valaisans », sur Gault et Millau, (consulté le )
