Marie-Amélie d'Orléans (1851-1870)
Marie-Amélie d'Orléans, née María Amalia Luisa Enriqueta de Orleans y Borbón, à Séville, en Espagne, le et morte dans la même ville le , est une infante d'Espagne et une princesse française.
Titulature |
Infante d’Espagne Princesse d'Orléans |
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Dynastie | Maison d’Orléans |
Nom de naissance | María Amalia Luisa Enriqueta de Orleans y Borbón |
Naissance |
Séville (Espagne) |
Décès |
(à 19 ans) Séville (Espagne) |
Père | Antoine d'Orléans, duc de Montpensier |
Mère | Louise-Fernande de Bourbon, infante d'Espagne |
Conjoint | Sans |
Biographie
modifierMarie-Amélie, née le , est la seconde fille et le second des dix enfants d'Antoine d'Orléans, duc de Montpensier et de Louise-Fernande de Bourbon, infante d'Espagne[1],[2]. Du côté maternel, Marie-Amélie est la petite-fille de Ferdinand VII, roi d'Espagne, et du côté paternel, du roi des Français Louis-Philippe Ier. Parmi ses neufs frères et sœurs, seuls cinq autres survivent à l'enfance : Marie-Isabelle (1848-1919), Marie-Christine (1852-1879), Ferdinand (1859-1873), Mercedes (1860-1878) et Antoine (1866-1930)[3]. Elle est tenue sur les fonts baptismaux par sa grand-mère paternelle la reine Marie-Amélie de Bourbon-Siciles et son oncle paternel Henri d'Orléans, duc d'Aumale[2].
Ses parents s'étaient établis à Séville après la Révolution de 1848 qui avait chassé du trône son grand-père. Le , Marie-Amélie est donc présentée à la Vierge dans la cathédrale de Séville lors d'une cérémonie de caractère officiel à laquelle participent autant ses parents que les autorités politiques et religieuses de la ville.
Avant la naissance de Marie-Amélie, sa tante, la reine Isabelle II, n'ayant pas encore donné le jour à un enfant survivant, avait décrété que le fils ou la fille de sa sœur serait infant d'Espagne. Dès lors, à l'instar de Marie-Isabelle, née en 1848 et devenue infante d'Espagne en 1850, Marie-Amélie devient également infante d'Espagne le [2],[4].
Sa vie se déroule principalement entre le palais de San Telmo, résidence de ses parents à Séville et les autres possessions des Orléans à Sanlúcar de Barrameda.
Passionnée par le piano et le dessin, elle développe son talent surtout dans ce dernier art. Elle effectue plusieurs voyages en Grande-Bretagne et également en France[5].
Deux projets de mariages sont évoqués : le premier avec Auguste de Portugal[5] et le second avec son cousin germain Ferdinand d'Orléans, duc d'Alençon, qui était tombé amoureux d'elle.
En 1868, à la suite de la révolution espagnole, Marie-Amélie et les siens partent en exil. Sa famille s'établit successivement en France, au château de Randan, à Lisbonne, et de nouveau en France. En 1870, sa famille revient à Séville[5].
Marie-Amélie meurt au palais de San Telmo, à Séville, le , à l'âge de 19 ans. Sa mort, des suites de phtisie[4], est attribuée à la mauvaise qualité des eaux que l'on consommait au palais[5]. Elle est initialement inhumée dans le panthéon familial du palais de San Telmo[1]. Sa sépulture est ensuite déplacée le au Panthéon des Infants du Monastère de l'Escurial[1].
Titres et honneurs
modifierTitres
modifier- - : Son Altesse Royale la princesse Marie-Amélie de Orleans y Borbón ;
- - : Son Altesse Royale Marie-Amélie de Orleans y Borbón, infante d'Espagne, princesse d'Orléans[1],[2].
Honneurs
modifierMarie-Amélie est[1] :
- Dame noble de l'ordre de la Reine Marie-Louise (Espagne).
- Dame noble de l'ordre de la Croix étoilée (Autriche-Hongrie).
- Dame d'honneur de l'ordre de Thérèse (Royaume de Bavière).
Ascendance
modifierRéférences
modifier- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « María Amalia de Orleans » (voir la liste des auteurs).
- Énache 1999, p. 449.
- Van Kerrebrouck 1987, p. 604.
- Van Kerrebrouck 1987, p. 604-605.
- Tourtchine 1996, p. 89.
- (es) Ricardo Mateos Sainz de Medrano, « María Amalia de Orleáns y Borbón », DBE, (lire en ligne, consulté le ).
Bibliographie
modifier- Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8).
- Patrick Van Kerrebrouck, Nouvelle Histoire généalogique de l'auguste Maison de France : La Maison de Bourbon, vol. IV, Villeneuve d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck, , 795 p. (ISBN 978-2-9501509-1-2).
- Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : Le Royaume d'Espagne, vol. III, t. 17, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 216 p. .
Liens externes
modifier- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :