Maria Gabriella Sagheddu
Maria Gabriella Sagheddu ( - ) fut une religieuse trappistine italienne du monastère de Grottaferrata, près de Frascati, dans le Latium en Italie (aujourd'hui transféré à Vitorchiano, près de Viterbe). Elle est fêtée le 23 avril en tant que bienheureuse.
Maria Gabriella Sagheddu | |
Bienheureuse | |
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Naissance | 17 mars 1914 Dorgali, Sardaigne, royaume d'Italie |
Décès | 23 avril 1939 (à 25 ans) monastère de Grottaferrata, Latium, royaume d'Italie |
Nationalité | italienne |
Ordre religieux | Ordre cistercien de la Stricte Observance |
Béatification | 25 janvier 1983 par Jean-Paul II |
Vénéré par | l'Église catholique romaine |
Fête | 23 avril |
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Biographie
modifierMaria Sagheddu est née en 1914 à Dorgali, en Sardaigne, dans une famille de bergers. Dès l'enfance, elle fait preuve d'un caractère affirmé. Elle appartient à un milieu catholique fervent. Jeune fille, elle est membre de l'Action catholique et consacre du temps au service des malades et des personnes âgées.
À vingt-et-un ans, elle décide de s'orienter vers la vie religieuse et choisit d'entrer au monastère de Grottaferrata, de l'ordre cistercien de la Stricte Observance (les trappistes), le . Le monastère est alors de fondation récente et pauvre. Maria, qui a reçu comme nom de religion Maria Gabriella, craint de ne pas être admise à la profession (c'est-à-dire l'engagement monastique selon les trois vœux d'obéissance, de conversion de vie et de stabilité[1]). Elle a en effet la critique et l'impatience faciles. Mais elle est acceptée par la communauté. Elle prend l'habit le , émet ses premiers vœux (pour trois ans) le , fête du Christ-Roi.
La communauté de Grottaferrata et son abbesse étaient très sensibles à la cause œcuménique : la réconciliation des chrétiens désunis. Maria Gabriella se sentit appelée à offrir sa vie pour l'unité des chrétiens. S'« offrir » ainsi, pour un chrétien, signifie aimer jusqu'au bout Dieu et ses frères. Le « jusqu'au bout » de Maria Gabriella fut rapide : atteinte de la tuberculose, elle mourut le , après quinze mois de souffrances et de tentatives infructueuses pour la guérir.
Sœur Maria Gabriella a été béatifiée par Jean-Paul II le . Dans son encyclique Ut unum sint (Qu'ils soient un, pour l'unité des chrétiens) ce même pape dira : « J'ai voulu proposer aux fidèles de l'Église catholique un modèle qui me paraît exemplaire, celui d'une sœur trappistine, Marie-Gabrielle de l'Unité, que j'ai proclamée bienheureuse le 25 janvier 1983. Sœur Marie-Gabrielle, appelée par sa vocation à être en dehors du monde, a consacré son existence à la méditation et à la prière centrées sur le chapitre 17 de l'Évangile selon saint Jean et elle a offert sa vie pour l'unité des chrétiens. Voilà ce qui est au centre de toute prière: l'offrande totale et sans réserve de la vie au Père, par le Fils, dans l'Esprit Saint. L'exemple de sœur Marie-Gabrielle nous instruit, il nous fait comprendre qu'il n'y a pas de moments, de situations ou de lieux particuliers pour prier pour l'unité » (Ut unum sint, , §27).
Sa fête est fixée au 23 avril d’après le Martyrologe romain[2].
Notes et références
modifier- Règle de saint Benoît, ch. 58. qui est aussi suivie par les cisterciens.
- « Bienheureuse Marie-Gabrielle Sagheddu », sur nominis.cef.fr (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Gaston Zananiri, Dans le mystère de l'Unité : Maria-Gabriella Sagheddu, Langres, Éd. Dominique Gueniot, .
- M. Kervingant, Le monachisme lieu œcuménique : La bienheureuse Maria-Gabriella, Paris, Éd. O.E.I.L., (ISBN 2-86839-003-X).
- B. Martelet, La petite sœur de l'Unité : Bienheureuse Marie Gabriella, Paris, Éd. Médiaspaul, (ISBN 2-7122-0212-0).
Liens externes
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- Ressource relative à la religion :
- Sœur Maria Gabriella, site de l'ordre cistercien de la Stricte Observance
- Site de l'abbaye de Vitorchiano (ex-Grottaferrata)
- Bse Marie-Gabrielle Sagheddu, Religieuse trappistine, l’Évangile au Quotidien