Margarita Manso

peintre espagnole

Margarita Manso Robledo, née à Valladolid en 1908 et morte à Madrid en 1960, est une peintre espagnole de la Génération de 27, affiliée au courant des Las Sinsombrero[1].

Margarita Manso
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 51 ans)
MadridVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoints
Alfonso Ponce de León (de à )
Enrique Conde Gargollo (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Mouvements

Biographie

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Margarita passe sa jeunesse à Madrid où sa mère est modiste[2] et intègre l'Académie de Saint-Ferdinand où elle est notamment l'élève du maître Julio Romero de Torres.

Elle entretient une grande amitié avec Maruja Mallo, Federico García Lorca et Salvador Dalí. Une anecdote reste célèbre[3] : alors que la bande des quatre amis visite l'abbaye de Saint-Dominique de Silos, dont l'entrée est interdite aux femmes, Maruja Mallo et Margarita Manso se déguisent en hommes afin de pouvoir y pénétrer[4]. Un autre fait célèbre est lorsqu'elle ôte son chapeau, geste réservé aux hommes, à la Puerta del Sol, avec les mêmes artistes, et qui donnera le nom au groupe de las Sinsombrero[5].

Elle fait également partie de la confrérie artistique de l'Ordre de Tolède, créée par Luis Buñuel[6].

Margarita Manso est donc, à cette époque, une femme moderne et en avance sur son temps. Lorca lui dédie "Muerte de amor" dans Romancero gitano[7].

En décembre 1933, elle se marie avec le peintre et scénographe de la Barraca Alfonso Ponce de León, son camarade de l'Académie de Saint-Ferdinand. Mais Ponce de León se rapproche de la Phalange et meurt assassiné à Madrid au début de la Guerre d'Espagne. Elle se remarie avec le docteur Enrique Conde Gargollo, également affilié aux franquistes[8].

Elle vit alors avec le nouveau régime, d'une façon incompréhensible alors que ses camarades s'exilent ou ont été assassinés par les nationalistes comme le fut Lorca. Elle cache dès lors son passé de femme moderne, y compris à ses enfants, et tourne le dos au monde de l'art et aux idées républicaines et féministes défendues par Las Sinsombrero, courant désormais interdit par le dictateur Franco. Son œuvre cesse d'exister[9].

Elle meurt en 1960, d'un cancer du sein, à Madrid.

Références

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  1. (es) « Margarita Manso, una historia de poemas, pinturas y guerra », sur Proyecto Ambulante,
  2. López Sobrado, Esther: Las pasiones de Santiago Ontañón. Burgos: Gran Vía, 2007; p.66.
  3. (es) concha, « Margarita Manso », sur Concha Mayordomo
  4. Historia de España: Vol. 40 República y Guerra Civil. Madrid: Espasa Calpe, 2004, page 481.
  5. « Las SINSOMBRERO : ces femmes de la Generación del 27 », sur Ding Ding d'Art,
  6. (es) Miguel Barrero, « Caballeros toledanos », sur ctxt.es | Contexto y Acción
  7. « Las sinsombrero - Capítulo 1. Margarita Manso (1908-1960) », sur reader.digitalbooks.pro
  8. (es) Diario de León, « Leoneses con lápiz rojo », sur Diario de León
  9. « Margarita Manso: biographie, style et œuvres », sur Margarita Manso: biographie, style et œuvres