Marcus Calpurnius Bibulus

consul romain en 59 av. J.-C.

Marcus Calpurnius Bibulus (? - ) est un homme politique de la Rome antique, du parti conservateur des optimates.

Marcus Calpurnius Bibulus
Fonctions
Consul
avec Jules César
Préteur
avec Jules César
Édile
avec Jules César
Sénateur romain
Gouverneur romain
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
M. Calpurnius C.f. BibulusVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
République romaine tardive (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Calpurnii Bibuli (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Porcie (des années 60 à av. J.-C.)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Lucius Calpurnius Bibulus (en)
Caius Calpurnius Bibulus (d)
Marcus Calpurnius Bibulus (d)
Calpurnia (d)
Calpurnius Bibulus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Gens
Autres informations
Parti politique

Biographie

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Il épousa Porcia, fille de Caton, qui lui donna un fils[1].

Il fut édile en , en même temps que Jules César, qui l'éclipsa complètement par la magnificence des jeux qu'il organisa.

Il fut consul en , et partagea de nouveau son mandat avec Jules César. Chaque mois, un des consuls exerçait le pouvoir, à tour de rôle, selon l'usage.

Il s'opposa d'abord de tout son pouvoir aux mesures d'attributions de terres aux vétérans de Pompée et aux nécessiteux de Rome, proposées par son collègue Jules César, par diverses mesures d'obstruction[2] telles que :

  • empêcher le déroulement des réunions du peuple présidées par Jules César en tirant des auspices défavorables ;
  • tenter de faire annuler par le Sénat les mesures prises par Jules César le jour précédent ;
  • proclamer jours fériés les jours où Jules César exerçait le pouvoir ;
  • tenter de noyauter l'organisme qui serait en charge de redistribuer les terres par des conservateurs hostiles à la réforme.

Les partisans de César finirent par le bousculer ainsi que ses licteurs et le chasser du forum. Voyant toute résistance inutile, il s'enferma dans sa maison et y passa les huit derniers mois de son consulat sans prendre aucune part aux affaires : ainsi son consulat fut de fait entièrement nul. Les plaisantins de Rome désignèrent cette année sous le nom des consuls Jules et César, faisant allusion aux deux noms de César[3].

En , il fut proconsul, charge qu'il n'avait pas encore reçue à la fin de son consulat. Sa province, la Syrie, était menacée par les Parthes après le désastre de Crassus[4]. Il envoya ses deux fils récupérer les troupes auxiliaires de cavalerie que les Romains avaient laissées en Égypte pour rétablir Ptolémée Aulète. Peu désireux d'être enrôlés, les anciens soldats assassinèrent les deux fils. Cléopâtre VII fit arrêter les meurtriers et les envoya à Bibulus. Bibulus refusa d'exercer une vengeance personnelle et renvoya les prisonniers à Cléopâtre, disant que c'était au sénat romain qu'il appartenait de faire justice[5].

Bibulus participa à la guerre civile au côté de Pompée et commanda en la flotte qui transféra Pompée et ses partisans de Brindisi à la Macédoine[6]. Il continua à verrouiller l'Adriatique durant l'année 49, mais pendant l'hiver 49/48, César parvint à tromper une surveillance relâchée en raison de la mauvaise saison et faire traverser un premier contingent. Bibulus intervint et put capturer plusieurs navires qui revenaient vers Brindisi, empêchant ainsi le transfert des renforts de Marc Antoine stationnés à Brindisi. Mais épuisé par les fatigues de la guerre, Bibulus décéda peu après, laissant la voie libre aux renforts que César attendait[7].

  1. Plutarque, Vie de Brutus, 13.
  2. Dion Cassius, Histoire romaine, livre 38, 6.
  3. Suétone, Caesar, XX.
  4. Periochae de Tite-Live, livre CVIII.
  5. Valère Maxime, Actions et paroles mémorables, livre IV, chapitre I de la modération, 15.
  6. Jules César, Commentaires sur la Guerre civile.
  7. Dion Cassius, Histoire romaine, livre XLI, 44-51.