Marche pour les sciences
La Marche pour les sciences (March for science en anglais) est une série de manifestations visant à soutenir les sciences qui ont eu lieu dans plusieurs pays le . Ce mouvement est né aux États-Unis en réaction à l'élection du président Donald Trump et plus précisément à l'attitude de son administration vis-à-vis de la science et des scientifiques
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Localisation | Monde entier |
Revendications | Soutien aux sciences |
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Genèse du projet
modifierLe projet de marche pour les sciences est né en réaction à l'attitude de l'administration Trump[1], notamment face au gel des financements accordés par l’Agence de protection de l’environnement (contribution à la recherche scientifique notamment) et au fait que Scott Pruitt, connu pour son climatoscepticisme ait été nommé à la tête de cette institution d'État[2].
Après une rapide concertation le sur le site Internet Reddit, les organisateurs ont imaginé une marche pour la science, sur le modèle de la Marche des femmes, autre mouvement protestataire né en réaction à l'élection de Donald Trump. En France, le mouvement s'est organisé depuis les réseaux sociaux, et les organisateurs ont publié une première tribune dans le quotidien Le Monde le [1]. La marche s'est tenue le , qui était aussi le « jour de la Terre »[3].
Le mouvement a ensuite été repris dans plusieurs autres pays[3],[4],[5] et dans le même temps aux États-Unis naissait 314 Action, un groupe œuvrant à une meilleure représentation de la communauté STEM (scientifique et technique) dans les milieux politiques, à tous les niveaux.
Pays où un rassemblement a eu lieu
modifierAu , Reddit recensait des rassemblements prévus dans les pays suivants : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Chine, Croatie, Danemark, Espagne, États-Unis, Finlande, France, Irlande, Italie, Japon, Mexique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni, Suède et Suisse[3]. Le Monde fait état de manifestations dans plus de 500 villes du monde[6] tandis que Sciences et Avenir en recensait plus de 600[7].
France
modifierEn France, la marche a rassemblé des chercheurs de différentes disciplines, avec l'appui du CNRS, de l'Inserm, de l'INRA, du CEA et de l'INRIA. Cette marche a rappelé l'importance de la recherche, et de défendre la place des sciences dans la société. Selon Olivier Berné, astrophysicien au CNRS et co-organisateur de la marche à Toulouse : « On a le sentiment aujourd'hui qu'on ne fait plus la différence entre des résultats scientifiques et de l'idéologie pure. »[8].
Selon Numérama, de Lyon à Paris, plus de 7 000 personnes ont marché pour les sciences le , avec des slogans tels que « La science plutôt que le silence » ; « Il n’y a pas de planète B » ; « Ne muselez pas les scientifiques » ; « La science nous emmène dans les étoiles, l’ignorance ne mène qu’à la haine » ; « La glace n’a pas d’agenda caché, elle ne fait que fondre » ; « Pas de liberté sans connaissance » ; « La science, c’est comme la magie, sauf que c’est réel »[9].
La marche a rassemblé 5 000 personnes à Paris, et d'autres manifestations ont eu lieu à Toulouse (1 200 personnes) et Montpellier (1 000). Au total, la marche a eu lieu dans une vingtaine de villes en France[10],[11], parmi lesquelles : Lyon, Nantes, Brest, Orléans, Nice, La Réunion, Rennes, Bordeaux, Marseille, Grenoble, Nancy, Clermont-Ferrand et Strasbourg, Lille (avec 100 à 600 personnes dans ces cas) selon les organisateurs[9]. Des groupes plus réduits se sont aussi formés au Havre, à Civray et Nouméa[9].
En 2014, l'association Sciences en marche avait déjà organisé une manifestation de rue afin de dénoncer notamment le faible financement alloué à la recherche française[12],[13].
Références
modifier- Collectif, « Marchons le 22 avril « pour signifier l’immense danger que représente la mise au pas des sciences » », lemonde.fr, (lire en ligne).
- Stéphane Foucart, « Les scientifiques américains entrent en résistance contre l’administration Trump », lemonde.fr, (lire en ligne).
- Julien Lausson, « Pourquoi les scientifiques organisent une marche mondiale contre Trump le 22 avril », sur Reddit, (consulté le ).
- Thierry Noisette, « Marche pour les sciences : ce mouvement anti-Trump est devenu mondial », sur L'Obs, (consulté le ).
- Olivier Nouaillas, « Une marche mondiale pour les sciences et contre le climatoscepticisme », sur La Vie, (consulté le )
- David Larousserie, « Marches pour les sciences : « Des idées construites valent mieux que les idées reçues » », Le Monde, (lire en ligne).
- Sarah Sermondadaz, « Que retenir des marches pour les sciences organisées partout dans le monde ? », Sciences et Avenir, (lire en ligne).
- « "Marche pour les sciences" : les chercheurs dans la rue, car "il y a un danger" », sur Europe 1, (consulté le ).
- Julien Lausson (2017) De Lyon à Paris, plus de 7 000 personnes ont marché pour les sciences , Numérama, rubrique Science - 24 avril 2017
- « On a marché "pour les sciences" dans plus d'une vingtaine de villes en France », sur Le Point, (consulté le ).
- M. P., « Une vingtaine de villes françaises ont participé à la "marche pour les sciences" », sur BFM TV, (consulté le ).
- Sylvestre Huet, « Manifestation réussie pour Sciences en marche », sur Libération, (consulté le ).
- Claude Gauthier, « Bruno Truchet : "Le service public sert énormément aux entreprises privées" », sur La Marseillaise, (consulté le ).
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- (en) (en) Site officiel
- Claude Gauthier « Bruno Truchet : "Le service public sert énormément aux entreprises privées" » sur La Marseillaise, le .