Marcel de Paris
Saint Marcel fut le neuvième évêque de Paris. Saint sauroctone, il est fêté par l'Église catholique le 1er novembre.
Évêque de Paris Archidiocèse de Paris | |
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Biographie
modifierSaint Marcel est né à Paris, sur l'île de la Cité, dans une humble famille vivant près du Petit-Pont. Neuvième évêque de Paris, il présida le concile de Paris en 360-361[1], reconnaissant le concile de Nicée de 325.
Il patronna sainte Geneviève, future patronne de Paris. On a représenté sa vie au Moyen Âge sur le tympan de la porte rouge de la cathédrale Notre-Dame.
Il mourut en novembre 436 sous le règne de l'empereur romain Théodose II.
Il fut inhumé le long de la voie romaine conduisant de Lutèce vers Lyon et l’Italie. Lors des invasions Normandes, son corps fut transféré à Notre-Dame[2]. L’église Saint-Marcel en conserve des reliques.
Les miracles de saint Marcel
modifierLa vie de saint Marcel a été contée par Venance Fortunat, qui indique qu'il s'était fait une solide réputation de thaumaturge, capable de transformer l'eau en vin ou de saisir un fer rouge sans se brûler. Il aurait aussi calmé un bœuf (ou un taureau) qui s'était échappé de son abattoir.
Sous-diacre, Marcel aurait fait recouvrer la parole à l'évêque Prudence puni par Dieu pour avoir indûment fait frapper un jeune enfant de chœur, Mintuce[3].
Faute d'être mort en martyr, saint Marcel est canonisé par le prodige qu'il aurait accompli, à l'origine de la légende de saint Marcel : il aurait en effet vaincu un dragon terrorisant Paris[4] et y dévorant les filles de mauvaise vie, par un seul coup de sa crosse.
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Premier miracle : mis au défi par un forgeron, Marcel prend une barre de fer incandescente et en évalue son poids avec une grande précision.
Le Bugue, église Saint-Sulpice. -
Deuxième miracle : Marcel, sous-diacre, après avoir puisé l'eau dans la Seine, la présente à l'évêque pour qu'il se lave les mains pendant la messe, l'eau se change en vin, et l'évêque l'utilise pour la consécration.
Le Bugue, église Saint-Sulpice. -
Dernier miracle : Marcel, devenu le 9e évêque de Paris, triomphe d'un dragon venu dévorer une noble matrone qui avait péché et, au moment où il sort de la forêt de Bièvre, il le maîtrise en le frappant trois fois avec son bâton pastoral.
Le Bugue, église Saint-Sulpice.
Notes et références
modifier- Saint Marcel de Paris. Evêque de Paris (4ème s.)
- Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris, Paris, Furne et Cie, Libraires-Éditeurs, page 199.
- Dany Sandron, Notre-Dame de Paris. Histoire et archéologie d'une cathédrale (XIIe-XIVe siècle), CNRS éditions, , p. 205
- Guillaume Oudaer, avec la collaboration de Dominique Hollard, Bernard Sergent – Les Dragons. Mythes, rites et légendes (compte rendu), nouvellemythologiecomparee.hautetfort.com, 30 octobre 2019
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Venantius Honorius Clementianus Fortunatus, Vita Sancti Marcelli édition Bruno Krusch (Monumenta Germaniae Historica, Auctores Antiquissimi, 4.2), Berlin, 1885, p. 49-54
- Venantius Honorius Clementianus Fortunatus, Vita Marcelli ep. Parisiensis (BHL 5248), Brepols publishers (Monumenta Germaniae Historica), 2010
- Jacques Le Goff, « Culture ecclésiastique et culture folklorique au Moyen Âge, saint Marcel de Paris et le dragon », dans L. De Rosa éditeur, Ricerche storiche ed economiche in memoria di Corrado Barbagallo, ESI, Naples, 1970, tome 2, p. 51-90
- Jean-Charles Picard, « II était une fois un évêque de Paris appelé Marcel », dans Évêques, saints et cités en Italie et en Gaule. Études d’archéologie et d’histoire, Publications de l'École française de Rome, no 242, p. 385-397 (lire en ligne)
Articles connexes
modifierLiens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Nominis : Saint Marcel de Paris