Marcel Lebois
Marcel Lebois (Angles, - Mort pour la France[1] à Sétif, le ) est un militaire français, Compagnon de la Libération par décret du 23 juin 1941. Pilote déjà expérimenté au moment où la Seconde Guerre mondiale éclate, il décide de rallier la France libre du général de Gaulle et rejoint une base britannique. Combattant d'abord au sein de la Royal Air Force, il entre ensuite dans les rangs des forces aériennes françaises libres. Il combat au Moyen-Orient, en Méditerranée et en Afrique du Nord avant de mourir de ses blessures après un atterrissage forcé en Algérie.
Marcel Lebois | |
Naissance | Angles (Vendée) |
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Décès | (à 27 ans) Sétif (Algérie) Mort au combat |
Origine | France |
Allégeance | République française Royal Air Force Forces françaises libres |
Arme | Armée de l'air |
Grade | Lieutenant |
Années de service | 1934 – 1943 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de Guerre 1939-1945 |
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Biographie
modifierAvant-guerre
modifierNé le , en France, à Angles, en Vendée, dans une famille de cultivateurs, Marcel Lebois s'engage dans l'armée de l'air française dès [2]. Il est d'abord affecté à la Base aérienne 104 Dugny-Le Bourget puis, après un séjour au Levant en , est muté à la basé aérienne 139 où il est promu caporal. Il passe ensuite sergent en , un mois après avoir obtenu son brevet de mitrailleur[3]. Ayant réussi son brevet de pilote, il se réengage en 1937 et sert à la Base aérienne 705 Tours. Il retourne au Levant en et est promu sergent-chef en octobre de la même année[4].
Royal Air Force
modifierAu moment de l'armistice, alors adjudant, Marcel Lebois est en poste à Damas au sein du Groupe de Reconnaissance II/39[2]. Refusant l'autorité de Vichy, il prend les commandes d'un Potez 63/11 avec lequel il rejoint, le , la base britannique de Ramla[2]. Engagé dans la Royal Air Force avec le grade de flight sergeant, il sert au no 2 French Fighter Flight[4]. Cette unité, intégrée au no 274 Squadron, effectue des missions de chasse et de reconnaissance dans la région d'Alexandrie avant d'être envoyée en Palestine à la fin du mois d'août pour assurer la défense d'Haïfa[3]. En , il suit une formation sur Hawker Hurricane à l'Operationnal Training Unit d'Ismaïlia avant de retourner au no 274 Squadron qui, entre-temps, s'est déplacé à Tobrouk. De mai à , il prend part à la bataille de Crète au cours de laquelle il remporte une victoire aérienne officielle, mais est lui-même abattu par un avion ennemi le [4]. Après un atterrissage en catastrophe dans le désert, il parvient cependant à rejoindre ses lignes après deux jours de marche[2].
Forces aériennes françaises libres
modifierLe , Marcel Lebois est affecté à l'Escadrille Française de Chasse no 1 sous les ordres de James Denis, puis à l'automne 1941 au Groupe de chasse Alsace lorsque celui-ci est créé[3]. Au sein de cette unité, il effectue des missions au-dessus de l'Égypte, de la Palestine et de la Méditerranée. Promu sous-lieutenant le , il est muté au Groupe de bombardement Bretagne au début de l'année 1943[4]. Lors d'une mission de liaison qu'il effectue aux commandes d'un Caudron C.440 le , Marcel Lebois est contraint à un atterrissage en catastrophe dans les environs de Sétif. Grièvement blessé, il parvient cependant à parcourir plusieurs kilomètres pour aller chercher du secours pour ses passagers parmi lesquels figure Pierre Tassin de Saint-Péreuse[4]. Épuisé par cet effort, il meurt des suites de ses blessures le jour même à l'hôpital de Sétif. Il est inhumé dans son village natal d'Angles[2].
Décorations
modifierChevalier de la Légion d'Honneur | Compagnon de la Libération | Croix de Guerre 1939-1945 | |||
Médaille coloniale Avec agrafes "Libye" et "Tobrouk" |
Hommages
modifier- Des rues ont été baptisées en son honneur à Angles et à La Roche-sur-Yon.
- Son nom figure sur les monuments aux morts des communes d'Angles et de Mazières-de-Touraine[5],[6].
Références
modifier- « Fiche sur le site "Mémoire des Hommes" »
- « Biographie - Ordre National de la Libération ».
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- « Mémorial GenWeb - Monument aux morts d'Angles »
- « Mémorial GenWeb - Monument aux morts de Mazières de Touraine »
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Henry Lafont, Aviateurs de la liberté : Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, Vincennes, SHAA, , 320 p. (ISBN 2-904521-46-1).
- Vital Ferry, Croix de Lorraine et Croix du Sud 1940-1942 : Aviateurs belges et de la France libre en Afrique, Paris, Editions du Gerfaut, , 286 p. (ISBN 2-914622-92-9, lire en ligne).
- Mémorial des Compagnons - 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- « Les Forces Aériennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 128, .
- Yves Morieult, « Les French Flight des escadrilles françaises au sein de la RAF », Aéro Journal, no 33, .
- Dominique Breffort, « Les Forces Aériennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armée de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3, .
Liens externes
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