Marc Rouvillois
Marc Eugène Rouvillois, né le à Rennes et mort le à Boulogne-Billancourt, est un général dans l'armée française et le libérateur de Strasbourg lors de la Seconde Guerre mondiale.
Marc Rouvillois | |
Naissance | Rennes |
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Décès | (à 82 ans) Boulogne-Billancourt |
Origine | France |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1926 – 1954 |
Commandement | 12e régiment de cuirassiers |
Conflits | Grande révolte syrienne Seconde Guerre mondiale |
Faits d'armes | Bataille de Normandie Libération de Paris Libération de Strasbourg |
Distinctions | grand officier de la Légion d'honneur Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs |
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Biographie
modifierD'origines bretonnes, le général Rouvillois est issu d'une famille de militaires. Son père Frédéric Jean (lui-même général) et son grand-père Frédéric Jules Rouvillois (1842-1901) étaient tous deux artilleurs et polytechniciens[1].
Il effectue ses études à l'École de cavalerie de Saumur et à École spéciale militaire de Saint-Cyr où il sera de la même promotion que Philippe de Hauteclocque (no 109, de Metz et Strasbourg).
Carrière militaire
modifierL'avant-guerre
modifierSorti sous-lieutenant de l'École de cavalerie en 1926, Marc Rouvillois est directement nommé en Algérie où il sert au 6e régiment de Spahis. Il participe alors en Syrie aux opérations au Levant, à celles de l'Akroun et à la répression de la révolte de Damas. Il gagne là deux citations à l'ordre de l'armée ( et ).
Promu capitaine en 1936, Rouvillois commande alors un escadron motocycliste du 3e régiment de hussards à Wissembourg avant d'être détaché au 46e groupe de reconnaissance de division d'infanterie au début de la guerre.
Les 19 et , lors de la débâcle, son escadron parvient à empêcher le franchissement de la Moselle à la 6e Panzerdivision. Rouvillois est blessé, fait prisonnier le et interné à l'Oflag IV-D.
L'Afrique
modifierAprès trois tentatives d'évasion, Rouvillois est libéré le , les Allemands relâchant les officiers ayant servi dans certains territoires d'Outre-Mer, dont la Syrie. Il rallie alors le Sénégal où il rejoint le 12e groupe autonome de chasseurs d'Afrique (12e GACA).
Le 12e GACA est transféré à Alger le où il est renommé 12e régiment de chasseurs d'Afrique (12e RCA). Rouvillois est nommé chef d'escadrons en mars.
En septembre de la même année le 12e RCA se dédouble pour reconstituer le 12e régiment de cuirassiers (12e Cuirs). Ces deux régiments seront rattachés à la 2e division blindée (2e DB). Rouvillois quitte alors le 12e RCA pour rejoindre le 12e Cuirs.
La campagne d'Alsace
modifierLieutenant-colonel, il est nommé à la tête du 12e Cuirs, alors intégré à la 2e DB, le .
Avec ce régiment, il entre le premier dans Strasbourg le à 9h25 par la Porte de pierre. En milieu de matinée, ses chars sont devant la cathédrale et il envoie le message codé « Tissu est dans iode » à Leclerc afin de l'informer que la 2e division blindée est maintenant dans Strasbourg.
Distinctions et mémoire
modifier- Le , il est promu général de brigade à 37 ans[2].
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
- Il est nommé citoyen d'honneur de Dettwiller en 1946 pour avoir libéré le village le .
- Une rue et un quartier du village portent également son nom.
Citation
modifier« Je passe, devise très cavalière ! Et pourtant, quand vous aurez passé, on en parlera. » — , livre d'or du 4e escadron du 12e régiment de cuirassiers.
Bibliographie
modifierÉdouard Pellissier, Le Général Marc Rouvillois : La Victoire en Chargeant, Paris, Éditions du Camelot et de La Joyeuse garde, , 144 p. (ISBN 2-87898-004-2)
Notes et références
modifierLiens externes
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