Manufactures Charvet

L’histoire des manufactures Charvet débute en 1728 avec Claude Charvet et sa manufacture textile florissante à Vienne. Malgré un déclin après la Révolution, Victor Charvet relance l’héritage familial au XIXe siècle en fondant une nouvelle manufacture à Armentières.

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Manufacture Charvet / Manufacture Royale de Vienne
Installations
Type d'usine
Manufacture / Manufacture Royal
Fonctionnement
Effectif
400 (1728) 2400 (1763) 2042 (1765) 1600 (1789) 200 (1807)
Date d'ouverture
1739
Date de fermeture
1857
Production
Produits
Textile
Production
1200 pièces (1787)
Localisation
Situation
Vienne

Les Débuts

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Claude Charvet probablement déjà associer a son oncle Laurent Revoir et va s'associe a la manufacture Buisson. Ce dernier fait part de sa manufacture de textile[1]. En 1728 la manufacture emploie 400 travailleurs[1].

Mais en 1739 tout change quand Laurent l'oncle de Claude décède et que Pierre Buisson quitte la société[2], Claude devient alors le seul a la tète de la manufacture. Le 21 mai 1754 le conseil du roi accorde a Claude le titre de "Manufacture royal de Vienne"[3] qui lui permet de fabriquer à Vienne des étoffes de laine soie coton et autres. 3 fils a Claude: Nicolas (1732-1799), Jean-Louis et André vont s'associer a leur père.

Nicolas Charvet et la Prospérité

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Nicolas Charvet (1732-1799)
 
Françoise Bajart (1744-1820) femme de Nicolas Charvet

Claude meurt le 27 janvier 1761 laissant a ses fils une manufacture en activité , c'est Nicolas Charvet (1732-1799) qui prend les devant. En 1763 c'est près de 2400 personnes qui travaille pour la manufacture puis 2042 en 1765. La manufacture produit alors des ratines pour l'habillement des troupes mais aussi des toiles ,velours, étoffe de soie qui sont déjà exportées en Suisse, en Allemagne, Italie ou encore en Russie. La famille habite alors a Vienne. En 1769 Nicolas(1732-1799) se marie avec la fille d'un marchant drapier de vienne, Françoise Bajart. Ainsi Les années 1780 seront celle de la prospérité avant les difficultés de la révolution et de l'empire[4]. Ainsi en 1789 elle emploie 1600 personnes [5]et 50 métier et produit 1200 pièces[6]. Nicolas devient échevin de Vienne pendant les années 1790.

Déclin et Fermeture

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La Révolution entraîne la perte des privilèges de la manufacture, et le désordre monétaire du Directoire ajoute aux difficultés[6]. C'est alors que trois des enfants de Nicolas(1732-1799) : Gaspard , Claude et André s'installerons a Lille [7]a la fin du directoire avec leur mère (a moins que elle les rejoint après) voyant la une opportunités laissant l'entreprise familiale a leurs cousins ,c'est alors que Nicolas (1732-1799) meurt le 1er décembre 1799, alors que l'entreprise rencontre des difficultés …Les vingt années suivantes entraînent une baisse significative de l'importance de la manufacture Charvet. En 1807 elle emploie encore 200 personnes mais ses deux plus grands emploie 500 chacun , le troisième 300. De 1200 pièces en 1787, la production est tombée a 400. En 1812 les Charvet n'occupe plus que la 7 place ne importance dans la fabrique de Vienne. Le gouvernement a promis des concours aux entrepreneur qui se modernisent. Nicolas (1755-1838) Charvet petit fils du créateur ( se n'est pas lui sur la photo au dessus c'est son oncle qui s'appelait aussi Nicolas mais mort en 1799) sollicite une aide, vient lui même a Paris pour appuyer sa demande. Il presse par deux fois le ministre lui même. Lez 23 Février 1808, il rappelle; a l'appuie de sa requête - 23 294F cout d'un assortiment de machines douglas -, qu'il possède 200 000F d'immeubles et sollicite une audience. Le 15 mai 1808, le ministre de l'intérieur notifie au Charvet l'octroi par le trésor de l'aide sollicitée. Mais ils devront rembourser cette avance… Le 12 janvier 1811 ils doivent rembourser cette avance, le gouvernement lui accorde 3 ans de plus. Mais alors commence le temps de l'ultime détresse les Charvet vendent leur possession pour rembourser cet dette puis le moulin a foulon est vendu pour 30 000F c'est une c'est une pièce importante de la fabrication. En 1817 l'administration insiste pour le remboursement total de ce prêt. Les Charvet sont rattrapé par la dette du 15 mai 1808, et la manufacture va être démanteler. C'est quand même deux fils de Nicolas(1755-1838) qui vont racheter la l'entreprise ,Jacques et Hippolyte mais cela diminue le potentiel de la vielle entreprise. Dès lors celle ci vit ses dernières années avec une courte remissions sous la monarchie de juillet. La récession de 1857 achève la vielle manufacture, Hippolyte Charvet seul gèrent depuis la mort de son frère Jacques en 1849, arrête toute ses activités industrielles , démissionne de ses fonctions de président du tribunal de commerce vend des immeubles dont la vente couvre a peine le remboursement des dettes de l'entreprise. quand tout est acquitté il ne reste plus rien de la fortune industrielle que quatre générations avait construite[6].

Victor Paul Romain Charvet, une nouvelle manufacture

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Louis constant François Colombier (1797-1866)
 
Victor Paul Romain Charvet (1818-1897)
 
Félix Joseph Dubois (1806-1875)

Victor né le 18 févr. 1818 a Lille, petit fils de Nicolas Charvet ,se marie le 8 juin 1845 a Lucie Adèle Colombier fille du négociant Louis Constant François Colombier, lui même fils de Louis Colombier. Victor s'installera alors a Armentières s'associera a son beau père afin de crée une nouvelle manufacture pendant que celle de son grand père ,dirigée par des cousins est en déclin[8]. Colombier et Victor créent en 1854 un tissage mécanique de lin a Armentières sous le nom de "Colombier-Batteur et fils". Puis en 1857 ils s'associent a Félix Dubois-Charvet mari de pauline Charvet sœur de Victor[9], ils signent alors sous le nom de "Dubois et Charvet-Colombier" ou ils blanchissent des toiles et du fil ou encore du tissage mécanique. Leur siège social est alors 22 rue du Moulinel Lille. En 1860 l'entreprise s'étant et rachètent une filature a Haubourdin. Mais en 1866 Louis Constant François Colombier, l'un des trois associer décède et en 1873 la société est dissoute. Mais en 1872 Félix Dubois et Victor Charvet (et surement le fils a Félix ) recrée une société en gardant le même nom. En 1872 un capitale actifs de 2 000 000 de Francs.. En 1875 Félix meurt et laisse seul Victor comme Patron. En 1877 Victor crée (surement avec le fils de Félix) une filature de lin de 6000 broches. Et en 1877 l'affaire est scindé en deux, les Charvet gardes la filature de lin. Enfin en 1897 Victor meurt, avec comme titre: Chevalier de l'ordre de Saint Grégoire le grand , administrateur du bureau de bienfaisance, marguiller du Sacré-Cœur, Président des conférences de st-Vincent-de-Paul et membre du conseil générale des Catholique du Nord pas de calais en 1889[10]. Victor Paul Romain Charvet meurt et laissa un héritage évalué à 1 150 000F. [11](se qui vaut environ 5 000 000 euro de nos jours selon l'INSEE)[12].

Enfin la tradition du textile perdurera encore plusieurs générations après Victor, par se qu'on bâtit leurs aïeuls ou par les alliances et mariages chez les enfants et petits enfants de Victor, comme les Charvet-Cuvelier, Charvet-Mottez ou autres[13]...

Références

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  1. a et b Revol Georgette., Vienne en Dauphine. Etude de géographie urbaine, desvigne, , 300 p. (lire en ligne)
  2. « Patrimoine industriel et habitat de Vienne : la Vallée de la Gère et le quartier d'Estressin, présentation de l'étude. », Cadre de l'étude : enquête thématique régionale Patrimoine industriel,‎ , page 2
  3. pierre Daudruy et Gerard Boutry, La famille Charvet dis Brandegaude de Voreppe en Dauphiné tome 1, , préface
  4. (en) « Family tree of Nicolas CHARVET », sur Geneanet (consulté le )
  5. Jean Lambert-Dansette, Genèse du Patronat, , 28 p., p. 28
  6. a b et c Jean Lambert-Dansette, Histoire de l'entreprise et des chefs des entreprises en France , Tome II, harmattan, 34 p.
  7. Pierre Daudruy et Gerard Boutry, La famille Charvet dit Brandegaude de Voreppe en Dauphiné, , p. 187
  8. Frédéric Barbier et Jean-Pierre Daviet, Le patronat du Nord sous le Second Empire: une approche prosopographique, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-03408-1, lire en ligne)
  9. « Archives de Lille », sur archives.lille.fr (consulté le )
  10. Assemblé générale des catholique du nord pas de calais, (lire en ligne)
  11. Fréderic Barbier, Le Patronat du nord sous le second Empire: une approche prosopographique, (lire en ligne), p. 115 a 124
  12. Convertisseur franc-euro, Insee:https://www.insee.fr/fr/information/2417794
  13. Pierre Daudruy et Gerard Boutry, La famille Charvet dis Brandegaude de Voreppe en Dauphinée, , p. 50 et 51