Manuel Azpíroz
Manuel Azpíroz, dit aussi Manuel de Azpíroz ou Manuel Azpíroz Mora, né le à Puebla au Mexique et mort le à Washington D.C., États-Unis, est un militaire, avocat, homme politique, professeur de droit, essayiste et diplomate mexicain.
Manuel Azpíroz | ||
Manuel Azpíroz. | ||
Naissance | Puebla, Mexique |
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Décès | (à 68 ans) Washington (district de Columbia), États-Unis |
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Grade | Lieutenant colonel d'infanteríe | |
Années de service | 1862 – 1867 | |
Conflits | Expédition du Mexique | |
Distinctions | Commandeur de l'Ordre du Christ | |
Autres fonctions | Avocat Homme politique Diplomate Professeur de droit |
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Biographie
modifierJeunesse, études et professorat
modifierNé à Puebla le [1],[2], Manuel Azpíroz, fils de Manuel Javier de Azpíroz et de Maria de la Luz Ureta, étudie d'abord la grammaire latine au Séminaire Palafoxiano de Puebla (1852), puis il complète ses études à l'Université de Mexico, où il obtient le titre de bachelier en 1856. Il étudie ensuite le droit à l'Université autonome de Puebla (1857) avant de retourner parfaire sa formation durant deux ans au Séminaire Palafoxiano. Au cours de ses études, il adhère à la cause libérale, dont les jalons ont été posés auparavant dans le pays par des hommes politiques tels José María Luis Mora et Valentín Gómez Farías. En 1861, il devient professeur de droit civil à l'Université autonome de Puebla[3],[4].
Deuxième intervention française au Mexique
modifierLorsque débute la deuxième intervention française au Mexique, Manuel Azpíroz abandonne temporairement sa carrière professorale afin de rejoindre l'armée régulière mexicaine et participe victorieusement, en , à la bataille de Puebla[5].
En , il est élevé au grade de capitaine d'infanteríe à l'issue de la bataille de Barranca Seca. Prisonnier, il réussit à s'échapper et rejoint le général Miguel Negrete, un ancien chef réactionnaire qui s'était rallié à Benito Juárez au moment de l'intervention française, pour participer à des guérillas[6]. En , Azpíroz devient commandant de bataillon ; tandis qu'en , il obtient son titre d'avocat à Teziutlán. Plus tard, il combat les forces impérialistes sur divers fronts : San Luis Potosí, Guanajuato, Coahuila, Chihuahua, Nouveau León et Tamaulipas, en devenant Lieutenant colonel d'infanteríe[5].
De mars à , il est secrétaire de gouvernement politique et militaire de Chihuahua. Il délaisse ensuite la politique et retourne aux armes sous les ordres du général Mariano Escobedo, en participant au siège de Querétaro[7]. L'empire étant renversé, en , Azpíroz est nommé procureur du Conseil de Guerre qui condamne à mort l'empereur Maximilien Ier et les généraux Miguel Miramón et Tomás Mejía[1].
Sur le plan privé, Manuel Azpíroz épouse en la cathédrale de Chihuahua le Belén Garcia, dont il a deux filles : Luz (mariée avec de Perez Rivera) et Belén, ainsi qu'un fils Rodrigo, diplomate, notamment à Washington auprès de son père[1],[7].
République mexicaine
modifierHomme politique
modifierSous la république mexicaine, il occupe à deux reprises la fonction de Secrétaire aux Affaires étrangères (en 1868 et en 1871). En , il est nommé consul à San Francisco, Californie. À la fin de 1876, Azpíroz rentre au Mexique où il devient sénateur du district fédéral[1].
Carrière juridique, puis diplomatique
modifierLors l'arrivée des forces porfiristes à Mexico, il se retire durant quelque temps de la vie publique. Il exerce les fonctions de professeur de droit de 1883 à 1890 à l'Université de Puebla[8]. Cependant, il reprend ensuite sa carrière diplomatique comme sous-secrétaire des Relations Extérieures de à , date à laquelle il est nommé ambassadeur du Mexique aux États-Unis, fonction qu'il est le premier à exercer (succédant à des chargés d'affaires et des envoyés) jusqu'à sa mort[1]. Durant son mandat diplomatique, il contribue significativement à définir précisément les frontières fluviales entre le Mexique et les États-Unis. Le , à Buffalo, lors de l'Exposition pan-américaine, Manuel Azpíroz est aux côtés du président des États-Unis, William McKinley qui est assassiné.
Maladie et mort
modifierDes suites d'une gastrite, dont il souffrait depuis longtemps, Manuel Azpíroz meurt le à l'ambassade du Mexique, à Washington. Ses restes reposent dans la Rotonde des Personnes illustres à Mexico[5],[7].
Publications
modifierEn 1867, Manuel Azpíroz publie Causa de Maximiliano de Hbsburgo, Miramon y Meira[1]. Alors avocat à Mexico, il publie en 1876, Código de Extanjeria, ou code de l'extranéité, un essai de codification, comprenant tout ce qui a trait à la situation juridique de l'étranger au Mexique. L'ouvrage, en deux parties comprend deux tomes[9].
Honneurs
modifier- Commandeur de l'ordre du Christ (Portugal[1],[7]).
- Membre de plusieurs sociétés littéraires et scientifiques[7].
- Sa sépulture est incluse dans la Rotonde des Personnes illustres.
Références
modifier- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Manuel Aspíroz » (voir la liste des auteurs).
Références
modifier- Who's Who 1902, p. 40.
- Certaines sources indiquent qu'il est né le .
- (en) Roderic Ai Camp, Mexican Political Biographies 1884-1934, Texas, University of Texan Press, , 490 p. (lire en ligne).
- (es) Manuel Cruzado, Memoria para la bibliografía jurídica mexicana, Mexico, E. Murguia, , 139 p. (lire en ligne), p. 71.
- Rotonda de las Personas Ilustres, « Manuel Azpiroz » [archive du 4 de marzo de 2016], Segob (consulté le ).
- Gustave Léon Niox, Expédition du Mexique, 1861-1867; récit politique & militaire, Paris, , p. 163.
- (en) Rédaction, « Senor Azpiroz dead », New York Tribune, , p. 9 (lire en ligne, consulté le ).
- United States Congressional Serial Set : Annual report of the Director of the Bureau of the American Republics, vol. 3972, Washington, , p. 1379.
- Léon de Montluc, « Section des langues du Midi », Bulletin de la Société de législation comparée, vol. 7, no 5, , p. 380-4 (lire en ligne, consulté le ).
Bibliographie
modifier- (en) Marquis Who's Who, Who's Who in America : A Biographical dictionary of notable living men and women of The United States 1901-1902, vol. 2, Chicago, John W. Leonard, , 1380 p. (lire en ligne), p. 40.