Mansuy Dominique Roget
Mansuy Dominique Roget de Belloguet, né le à Lorry (Trois-Évêchés), mort le à Rémelfing (Moselle), est un général français de la Révolution et de l’Empire. Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, et commandeur de la légion d’honneur.
Mansuy Dominique Roget de Belloguet | |
Naissance | Lorry (Moselle) |
---|---|
Décès | (à 71 ans) Rémelfing (Moselle) |
Origine | France |
Arme | Cavalerie |
Grade | Général de division |
Années de service | 1777 – 1815 |
Distinctions | Baron de l'Empire Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
modifier |
Biographie
modifierLe baron Mansuy-Dominique Roget de Belloquet naît à Lorry-devant-le-Pont, près de Metz, le [1],[2].
Il entre en service le comme cavalier au 13e régiment de chasseurs à cheval. Il devient brigadier le , et il obtient son congé le pour entrer dans la maison du roi[3],[4]. Huit jours plus tar, il retourne à son corps, et le il est nommé maréchal des logis, puis maréchal des logis chef le . Il fait les premières campagnes de la Révolution à l’armée du Rhin, et il assiste aux combats de Spire le , puis au siège et à la prise de Mayence en octobre suivant[1]. Il est nommé sous-lieutenant le lors du siège de cette ville, et aide de camp du général Canuel[4].
Il passe ensuite à l’armée de l’Ouest, pour combattre les contre-révolutionnaires vendéens, sous les ordres de Marceau et Kléber. Il se fait remarquer aux affaires de Clisson le , de Mortagne, de Laval le , d’Angers les 3 et et du Mans les 12 et . Le , à la Bataille de Savenay, il exécute l’attaque de la ville où se trouve la réserve ennemie, la taille en pièces et s’empare de son artillerie. Pour cette action, il devient adjudant-général chef d’escadron le , et il est réformé le lors de la réorganisation des états-majors des armées. Le il entre dans la ligne, et il est nommé adjudant-général chef de brigade le . Le il passe à la suite du 8e régiment de chasseurs à cheval, comme chef d’escadron, et il est envoyé à l’armée du Rhin[4].
Le , le général Moreau le nomme chef de brigade du 13e régiment de dragons. Il se distingue au passage du Rhin le , lorsqu’il est chargé par le général Vandamme de poursuivre l’ennemi. Il défait les Autrichiens au village de Griesheim, lui prend 2 drapeaux, 550 hommes et 5 pièces de canon avec leurs caissons[1], puis il se dirige vers Offenbourg, dontil s’empare de vive force. Affecté à l’armée d’Helvétie, il se trouve aux combats dans les Grisons les 6 et sous les ordres de Masséna. Il passe le Rhin près de Verdenberg et enlève une position ennemie à Neudla, prenant encore 5 autres canons[1]. Il est promu général de brigade le . Le , il retourne à l’armée du Rhin dans la division du général Leval, et le suivant, accusé de fraude avec son commandant de division, il est mis en congé de réforme[4].
Il est remis en activité le à la 25e division militaire. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et commandeur de l’ordre le . En 1805 il est muté à l’armée du Danube, et il participe à la campagne d’Autriche en tant que commandant de la 1re brigade de la 2e division de dragons de la cavalerie de réserve, sous les ordres du général Walter. Il assiste aux batailles de Memmingen le et d’Ulm du 15 au . À la bataille d’Austerlitz, il remplace le général Walther blessé, à la tête de la 2e division de dragons[4], enfonçant la ligne d’infanterie russe et prenant 4 canons.
En 1806 et 1807 il fait les campagnes de Prusse et de Pologne[1]. Il défait les dragons de la reine à Zeideneck et des hussard de Schimmel Pleningen. Il combat bientôt à Bizunn le , où il s’illustre contre les Prussiens en faisant 500 prisonniers et en prenant 5 nouveaux canons. Il est élevé au grade de général de division le . Le il commande le dépôt de cavalerie à Blonie, puis le celui de Kulm et enfin le il prend le commandement de la 3e division militaire. De au il commande la 2e division de dragon de l’armée d’Espagne, et le , il prend le commandement de la 8e division militaire, jusqu’au . Il est créé chevalier de l’Empire le , et baron de l’Empire le suivant. Pendant le blocus de Metz de 1814 sous les ordres de Durutte, il attaque avec succès le ravitaillement russe[1].
Pendant la première Restauration, le roi Louis XVIII, le fait chevalier de Saint-Louis le , et il est admis à la retraite le [4].
Il meurt le , à Rémelfing.
Dotation
modifier- Le , dotation de 4 000 francs, sur le domaine de Westphalie.
Armoiries
modifierArmoiries | Nom du chevalier et blasonnement |
---|---|
|
Chevalier Mansuy Dominique Roget et de l'Empire, lettres patentes du .
D'azur au cœur en abîme, accompagné de trois croissants deux et un d'argent, champagne de gueules du tiers de l'écu, au signe des chevaliers - Livrées : bleu, blanc, et jaune. |
Figure | Nom du baron et blasonnement |
---|---|
Armes du baron Mansuy Dominique Roget de Belloguet et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , commandant de la Légion d'honneur
D'azur au cœur d'or en abîme, accompagné de trois croissants deux et un d'argent ; franc-quartier des barons tirés de l'armée - Livrées : les couleurs de l'écu. |
Notes et références
modifier- Émile Auguste Bégin, Biographie de la Moselle : Histoire par ordre alphabétique de toutes les personnes nées dans ce département, tome 4, Metz, 1832, pp. 151-154.
- Article sur Roget de Belloquet dans Émile Auguste Bégin, Biographie de la Moselle, tome 4, p. 151, sur Google books
- Faste de la Légion d'honneur 1844, p. 463
- Six 1934, p. 381
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- Thierry Pouliquen, « Les généraux français et étrangers ayant servis [sic] dans la Grande Armée » (consulté le )
- « La noblesse d’Empire » (consulté le )
- « Cote LH/2367/71 », base Léonore, ministère français de la Culture
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 463.
- (pl) « Napoléon.org.pl »
- Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 4, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 160.
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 381
- Émile Auguste Bégin, Biographie de la Moselle : Histoire par ordre alphabétique de toutes les personnes nées dans ce département, tome 4, Metz, 1832.
Articles connexes
modifier- Dominique-François-Louis Roget, son fils, historien.
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :