Abricotier des Antilles
Mammea americana · Abricotier-pays
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Dilleniidae |
Ordre | Theales |
Famille | Clusiaceae |
Genre | Mammea |
Ordre | Malpighiales |
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Famille | Calophyllaceae |
Tribu | Calophylleae |
L'abricotier des Antilles ou abricotier-pays (Mammea americana) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Calophyllaceae. C'est un arbre fruitier originaire des Grandes Antilles[2].
Son fruit est appelé abricot-pays ou encore mamey.
Description botanique
modifierMammea americana est une dicotylédone de la famille des Calophyllacées[3] des régions tropicales d'Amérique. Certains individus ne portent que des fleurs mâles et sont donc improductifs, et d'autres des fleurs hermaphrodites, fonctionnellement femelles (androdioecie cryptique).
C'est un arbre généralement de taille moyenne (10-15 m) qui peut atteindre 25 m, à feuilles coriaces. Sa cime forme une large couronne arrondie. Le tronc a une écorce brun-foncé.
Malgré son nom, qu'il tire d'une ressemblance entre la couleur de sa pulpe et celle des abricots, il n'a aucune parenté avec l'abricotier (Prunus armeniaca L) connu en Europe qui est un arbre de plus petite taille de la famille des Rosacées.
Origine et distribution
modifierOriginaire de la Caraïbe[4] et plus particulièrement des îles de Cuba, Hispaniola et la Jamaïque, on le trouve maintenant dans l'ensemble de l'Amérique tropicale et dans les collections tropicales du monde entier.
Habitat et écologie
modifierC'est un arbre des forêts tropicales humides à très humides (pluviosité annuelle de 1500 à 3000 mm) qui aime la lumière et que l'on retrouve dans les plaines et clairières. Cet arbre qui peut être centenaire est souvent utilisé comme brise-vent et comme arbre d'alignement, malgré sa croissance lente [5].
Multiplication
modifierLa multiplication se fait traditionnellement par graines, qui germent après 6 à 8 semaines. Cette technique de multiplication par semis induit une grande variabilité génétique au sein des populations, en particulier au niveau des qualités organoleptiques du fruit. La floraison intervient alors au bout de 6 à 12 ans. Le greffage est aisément réalisé sur des semis de 8 à 10 mois avec du matériel végétal issu de plants productifs, sélectionnés pour la qualité de leurs fruits. Il permet d'accélérer la mise à fruits qui est réduite à 3 ou 4 ans, et de constituer des vergers homogènes [6].
Fruit et utilisation
modifierL'abricot-pays est une baie comestible climactérique à la pulpe orangé-vif, acidulée et aromatique rappelant celle de l'abricot commun. Le fruit peut atteindre 25 cm de diamètre et peser jusqu'à 4 kg. Sa peau gris-brun généralement rugueuse est relativement épaisse. La chair est notamment utilisée dans la confection de salades de fruits, de boissons rafraîchissantes, de glaces, ou de confitures. Le fruit contient de 1 à 4 graines qui, râpées et trempées dans de l'alcool ou de l'huile de coco, sont utilisées en traitement contre les poux, les chiques et tiques. Ce fruit, riche en carotène, possède une haute teneur magnésium, potassium, en vitamines B6, B9 et A (bêta-carotène) (150 u.i. en moyenne), mais est peu calorique (50 calories pour 100 g de pulpe) [7],[8],[9].
L’écorce sécrète une résine utilisée autrefois pour extraire les épines plantaires. Une décoction de la pelure sèche du fruit combat l’indigestion. L’abricot-pays est aussi considéré comme vermifuge. La pulpe du fruit appliquée sur les plaies accélère leur cicatrisation. Les fleurs distillées produisent une huile essentielle utilisée en parfumerie.
Le bois
modifierLe bois de l'abricotier-pays est dur, lourd, très résistant au fendage, mais donne de médiocres résultats au ponçage. Il possède d'excellentes qualités mécaniques et peut être utilisé comme bois de charpente, ou comme pieu de clôture, malgré sa sensibilité aux attaques de termites [10].
Noms vernaculaires
modifierNotes et références
modifier- IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 12 juillet 2020
- De Candole A., Origine des plantes cultivées, Libr. Germer Baillière et Cie, Paris, France, 1883, rééd. fac-simile : Laffite, Marseille, France, 1984.
- « Mammea americana L., 1753 », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le )
- Labat J.B., Nouveau voyage aus isles de l'Amérique, Délespine éd., Paris, France, 1694, pp. 179-180.
- Deval M., Useful tree species for urban areas of the tropical region of north america, pp. 99-100
- Gervais L., & Lavigne C., Mamey (Mammea americana L.) in Martinique island: an inheritance to be developed, Fruits, 2007, vol. 62, pp. 237-246
- Morean F., 1991, L’abricot de Saint-Domingue. Un fruit sous-exploité à Trinidad et Tobago. Fruits, 46, (6), 699-702
- Morton J., Fruits of warm climates. Curtis F. Dowling, Jr., 1987
- irad/Gret/MAE, Mémento de l'Agronome, 1 692 p., page 999, 2002, Paris, France, Cirad/Gret/Ministère des Affaires Etrangères (+ 2 cdroms)
- Poupon J., & Chauvin G., Les arbres de la Martinique, Office national des Forêts, 1983
Liens externes
modifier- (en) Référence IPNI : Mammea americana
- (en) Référence NCBI : Mammea americana L. (taxons inclus)
- (fr + en) Référence EOL : Mammea americana
- (fr) Référence Pl@ntUse : Mammea americana (consulté le )