Mami Corso
Mami Pacha[1] surnommé Mami Corso, à l'origine Philippo de Pino[2] ou Fillipu d'Arbarella est né à Pino[3] en Corse. C'est un renégat du XVIe siècle[4], devenu pirate barbaresque algérien. Allié aux Turcs, il est à l'origine de l'enlèvement de plusieurs centaines de Corses.
Naissance |
XVIe siècle Pino |
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Décès |
Inconnue Inconnu |
Nom de naissance |
Fillipu d'Arbarella |
Surnom |
Mami Pacha |
Nationalité |
Génoise puis Ottomane |
Allégeance | |
Appartenance ethno-culturelle |
Religion |
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Biographie
modifierFait prisonnier par des Maures, Philippo se convertit à l'islam et de ce fait, retrouve sa liberté. Il prend le nom de Mami Pacha[5].
Il devient lieutenant d'Euludj Ali[6] et s'apparente à Hassan Corso. Il est également ami avec le mercenaire Sampiero Corso.
Il razzie la Corse, sa patrie d’origine pendant près d’un quart de siècle[7].
En 1560, il saccage Morsiglia et Centuri, puis Borgo et Vescovato.
En 1562, Canarosso, un corsaire d'Alger d'origine ligure capture un navire corse près des côtes de l'île et amène les prisonniers à Bône où se trouve Mami Corso. Celui-ci reconnaît un des captifs, le libère et châtie Canarosso pour avoir capturé des personnes couvertes par le roi de France[8].
En 1563, alors qu'il s'apprête à razzier son village natal, le Supérieur du couvent San Francesco voisin, qui lui avait appris à lire et à écrire, va à sa rencontre et lui fait honte. Le renégat se retire mais va piller Morsiglia, Centuri et Minerviu (Barrettali).
En , Uludj Ali quitte brusquement Alger, et laisse la direction de la ville à Mami Corso[9].
En 1578, il attaque l'Ornano, patrie de ses amis les d’Ornano.
En 1583, à la tête d'une armée de Maures, il emporte la ville de Sartène qu'il incendie et où il capture entre 400 et 500 habitants[10].
Notes et références
modifier- Roland Courtinat, La piraterie barbaresque en Méditerranée : XVI-XIXe siècle, Nice, Éditions Jacques Gandini, , 140 p. (ISBN 978-2-906431-65-2, lire en ligne), p. 36
- Recherches sur l’Algérie à l'époque ottomane, Saint-Denis, Éditions Bouchène, , 354 p. (ISBN 978-2-912946-95-9), chap. 7 (« La montée de la course d’Alger (1550-1579) »), p. 104-105
- Simon Grimaldi, La Corse & Le Monde : histoire chronologique comparée, Édisud, , 556 p. (lire en ligne), p. 20
- D'autres renégats corses se sont livrés à la piraterie en Méditerranée au XVIe siècle : Hassan Corso et Ali Corso.
- Michel Vergé-Franceschi et Antoine-Marie Graziani, Sampiero Corso, 1498-1567 : un mercenaire européen au XVIe siècle, A. Piazzola, , 544 p. (lire en ligne), p. 108
- Henry comte de Castries, Pierre de Cenival et Philippe de Cossé Brissac, Les Sources inédites de l'histoire du Maroc de 1530 à 1845: -série. Dynastie sa'dienne, 1530-1660. [pte. I] France. [pte. II] Pays-Bas. [pte. III] Angleterre. [pte. IV] Espagne. [pte. V] Portugal, E. Leroux, (lire en ligne), p. 162
- Recherches sur l'Algérie à l'époque ottomane, Volume 2 (2007); p.105. Lire en ligne
- Lemnouar Merouche, Recherches sur l'Algérie à l'époque ottomane II. : La course, mythes et réalité, Éditions Bouchène, , 354 p. (ISBN 978-2-35676-055-5, lire en ligne)
- Revue africaine (1873) ; p. 233. Lire en ligne
- Graziani (A. M.), La guerre de course en Méditerranée, Ajaccio, éd. Alain Piazzola, , p. 72 à 158
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Roland Courtinat, La piraterie barbaresque en Méditerranée: XVI-XIXe siècle, éditions Jacques Gandini,
- Lemnouar Merouche, « Chapitre 7 : La montée de la course d’Alger (1550-1579) », dans Recherches sur l’Algérie à l'époque ottomane, Éditions Bouchène, coll. « Histoire du Maghreb », , 354 p.
- François-Guillaume Robiquet, Recherches historiques et statistiques sur la Corse, Duchesne, (lire en ligne)