Malia Bouattia
Malia Bouattia, née en à Norwich[1] est une militante algéro-britannique et présidente de National Union of Students (en) (NUS), le plus puissant des syndicats estudiantins au Royaume-Uni de 2016 à 2017.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Biographie
modifierMalia Bouattia est originaire de Constantine dans l'Est de l'Algérie[2],[3]. Sa famille a quitté le pays durant la décennie noire[2],[3] et s'est installée dans le comté de Norfolk en Angleterre. Son père Brahim, universitaire, travaille actuellement pour un cabinet de conseil en gestion internationale. Elle a deux sœurs plus jeunes qu'elle, Hannah et Yasmin. La famille a ensuite déménagé à Birmingham, la ville où Malia Bouattia a poursuivi sa scolarité et a étudié à l'université de Birmingham.
Femme militante très engagée pour la cause palestinienne et la défense des droits des femmes. Se spécialisant dans les études post-coloniales, branche de la sociologie tachant de déconstruire un discours hérité de la période coloniale, elle se bat activement pour les mouvements de décolonisation. Elle s'est notamment mobilisée dans le mouvement « Rhodes Must fall » qui militait pour enlever la statue de Cecil Rhodes, homme d'affaires fervent défenseur de l'impérialisme britannique, à l'université de Cape Town[2].
Le , Malia Bouattia est élue à 29 ans comme première présidente musulmane du plus gros syndicat étudiant du Royaume-Uni, la National Union of Students (NUS) qui fédère plus de 600 associations étudiantes. Lors de la conférence nationale du syndicat, elle remporte 372 voix, devançant l'ancienne présidente Megan Dunn qui a obtenu 328 votes[3]. Son élection provoque des critiques au sein du syndicat, certains estimant Malia Bouattia — qui avait notamment considéré l'université de Birmingham comme un « avant-poste sioniste » — antisémite[4],[2]. Après son élection, 26 syndicats locaux tiennent des élections sur leur maintien au sein de la NUS ; seuls trois quittent finalement l'union[5] mais de nombreux votes sont serrés[6],[7].
Après un an de mandat, Malia Bouattia se représente à la tête du syndicat. N'obtenant que 272 voix sur 721, elle est battue par Shakira Martin (en), qui rassemble 402 voix et 56 % des suffrages[5].
Notes et références
modifier- « Interview with Malia Bouattia - #OMFGSarkar » (consulté le )
- (en) Eugénie Bastié, « Grande-Bretagne : l'élection d'une musulmane à la tête du plus gros syndicat étudiant critiquée », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- (en) « L'algérienne Malia Bouattia élue à la tête du plus puissant syndicat d'étudiants britannique », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- (en) Jonathan Mitchell, « Malia Bouattia: Controversial NUS president ousted in election », sur standard.co.uk, (consulté le ).
- (en) Alexandra Topping et Sarah Marsh, « Divisive NUS president Malia Bouattia defeated in election », sur theguardian.com, (consulté le ).
- (en) Oscar Webb, « Why Are So Many Student Unions Trying to Leave the NUS? », sur vice.com, (consulté le ).
- (en) Judith Burns, « Student unions split on leaving NUS in row over president », sur bbc.com, (consulté le ).