Château des Arcs

maison à Cachan dans le Val-de-Marne, en France
(Redirigé depuis Maison Renaissance (Cachan))

Le château des Arcs est un château français situé sur la commune de Cachan dans le Val-de-Marne au sein de la région Île-de-France. Il est aussi connu sous les noms de Fief des Arcs, Château de Provigny et Maison Renaissance

Château des Arcs
Image illustrative de l’article Château des Arcs
Période ou style Renaissance
Début construction XVIe siècle
Propriétaire initial Claude d'Aligre
Destination initiale habitation
Propriétaire actuel commune de Cachan
Destination actuelle Conservatoire à rayonnement départemental de Cachan
Protection Logo monument historique Classé MH (1875)
Coordonnées 48° 47′ 57,5″ nord, 2° 19′ 55,6″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Val-de-Marne
Commune Cachan
Géolocalisation sur la carte : France
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Château des Arcs
Géolocalisation sur la carte : Val-de-Marne
(Voir situation sur carte : Val-de-Marne)
Château des Arcs

Localisation

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Le château se trouve à Cachan au 2 rue Besson, qui était le nom d'une des familles propriétaire du château au XIXe siècle (cette rue Besson borde le château par le nord). Il enserre les vestiges de l'aqueduc romain de Lutèce, et se trouve au pied de l'aqueduc Médicis, lui-même surmonté du pont-aqueduc Belgrand.

Il abrite aujourd'hui le conservatoire de Cachan dont l'entrée est au 18 avenue Cousin-de-Méricourt, qui était le nom de la famille propriétaires du château avant la famille Besson. Cette avenue constitue la limite est du château. A l'ouest, le domaine du château est limité par la rue de Provigny, du nom d'épouse de la dernière propriétaire privée du château.

La Bièvre passe sous le château.

Edifice classé monument historique

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Les vestiges de l'aqueduc romain ont été classés monument historique en 1862. Le château a été classé monument historique en 1875[2]. Ce statut juridique est géré au niveau national par le ministère de la culture.

Ils sont décrits au sein de la base Mérimée dans la notice IA94000383[3],[4].

Histoire

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Au XIVe siècle le Roi Jean II le Bon possède un domaine à Cachan [5] qu'il cède à son 3e fils Jean duc de Berry. Ce dernier l'offre au connétable Bertrand du Guesclin (dont les armes seront intégrées au blason de la ville de Cachan). Bertrand du Guesclin vend à son tour ce fief le 8 juillet 1377 à Louis Ier duc d'Anjou, le second fils du Roi Jean II le Bon. C'est ce fief qui sera connu plus tard sous le nom de fief des Arcs et d'Anjou[6],[7]. Cette appellation provient notamment du fait que des vestiges des arcs de l'ancien aqueduc romain subsistent sur ce fief.

En 1548, Claude d'Aligre[8], trésorier des Menus-Plaisirs du Roi François Ier, fait construire le château des Arcs en s'appuyant sur ces vestiges, plus précisément 3 piles et une portion d'arc[9],[10],[11]. Puis le château passe aux mains de son fils Jean d'Aligre, Valet de Chambre du Roi. Denise d'Aligre, la fille de ce dernier en hérite. Elle épouse en 1599 Guillaume de Rubentel[12], Conseiller au Parlement de Paris. A leur décès, c'est leur fille Aimée de Rubentel qui prend possession du château. A cette époque, l'Aqueduc Médicis est réalisé (1613-1623). Son pont-aqueduc au niveau de Cachan passe au ras de la façade nord du château des Arcs, masquant une partie de cette dernière. AImée de Rubentel épouse Pierre Tiraqueau, Trésorier de France. Leur fille Marie Madeleine Tiraqueau hérite du château, et épouse François Doujat, Maître d'hôtel du roi. Le château entre ainsi dans l'illustre famille Doujat [13], de la noblesse de robe. Il y restera pendant plus de 100 ans. A cette époque, sont construits et accolés au sud du château, à l'ouest un logis en L et à l'est un bâtiment à vocation agricole. François Doujat possède le titre de Seigneur des Arcs et d'Anjou. C'est son fils Joseph Doujat, conseiller au Châtelet, qui hérite du château. A son décès en 1753, c'est son neveu Jean Joseph Le Boindre, conseiller au Parlement de Paris, qui prend possession du château et le conserve jusqu'à sa vente en 1756.

L'arbre généalogique qui suit donne les liens précis de parenté entre les différents possesseurs du château jusqu'en 1756[14].

Claude d'Aligre  
1er propr. château
 
Marie Le Lieur
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean d'Aligre  
propr. château
 
Marie d'Auvergne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Denise d'Aligre (-1613)  
propr. château (jusqu'en 1613)
 
Guillaume de Rubentel (-1617)  
propr. château
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aimée de Rubentel (-1659)  
propr. château (de 1617 à 1659)
 
Pierre Tiraqueau  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie Madeleine Tiraqueau (-1709)  
propr. château (de 1659 à 1709)
 
François Doujat (-1698)  
Seigneur des Arcs et d'Anjou
propr. château (de 1660 à 1698)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie Doujat (1663-1739)  
 
Jean-Baptiste Le Boindre (-1742)  
 
Joseph Doujat (1672-1753)  
Seigneur des Arcs et d'Anjou
propr. château (de 1709 à 1753)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean Joseph Le Boindre (-1757)  
propr. château (de 1753 à 1756)

En 1756, le château des Arcs est vendu à l'orfèvre René Deleinte (selon l'orthographe rencontré sur les actes de cette époque, alors que des écrits récents donnent l'orthographe Delinthe). C'est sa fille Julie Anaclète Deleinte qui hérite du château. Elle épouse Jean Barthélémy Cousin de Méricourt, guillotiné en 1794. Au décès de Julie en 1857, c'est leur fille Anaclète Cousin de Méricourt qui prend possession du château. Elle épouse en 1812 son cousin le colonel Louis Besson, président du conseil général de la Seine. C'est leur fille Palmyre Anaclète Cousin de Méricourt qui hérite du château. Mariée en 1850 à Alexandre André de Provigny, elle est ainsi connue sous le nom de Madame de Provigny (le château des Arcs a ainsi été nommé à cette époque château de Provigny). Elle conserve le château jusqu'à son décès en 1908, et en est la dernière propriétaire privée.

L'arbre généalogique qui suit donne les liens précis de parenté entre les différents possesseurs du château de 1756 à 1908[15]

René Deleinte (1713-1785)
propr. château (de 1756 à 1785)
 
Marie Mignerat (-1787)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Julie Anaclète Deleinte (1765-1857)
propr. château (jusqu'en 1857)
 
Jean Cousin de Méricourt (1751-1794)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Anaclète Cousin de Méricourt (1795-1883)
propr. château (de 1857 à 1883)
 
Louis Edouard Besson (1783-1865)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Palmyre Anaclète Besson (1821-1908)
propr. château (de 1883 à 1908)
 
Alexandre de Provigny (1821-1863)
 


Décédée sans postérité, Palmyre Anaclète Besson (épouse de Provigny) lègue sa propriété et une somme de 10 millions de francs à l'Assistance publique[16]. Elle lègue aussi au Conservatoire de musique de Paris la collection de violons de son père dont un Stradivarius de 1716 (dit "Le Provigny"), qui est aujourd'hui une pièce maîtresse du Musée de la Musique à Paris[17]. Selon les volontés de Madame de Provigny un hospice (EHPAD Cousin de Méricourt) est créé en 1913 sur le domaine. Le château loge le personnel de l'hospice, puis devient dans les années 1980 le conservatoire de musique de la ville de Cachan.

Architecture

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La partie du XVIe siècle, construite sur les vestiges de l'aqueduc romain, possède sur sa façade nord 3 avant-corps peu marqués dont celui du centre est doté d'une porte cochère qui donne l'accès au château (rue Besson). Cette façade est nettement masquée par les arcs de l'aqueduc de Médicis. Elle est construite en moellons de calcaire. Au dessus de la porte cochère encadrée de pilastres supportant des statues et surmontée de niches, on trouve une salle voutée sur croisée d'ogives. La façade sud a fait l'objet plusieurs transformations aux XVIIe et XIXe siècle[4].

Le logis en L ajouté au milieu du XVIIe siècle a fortement évolué au XIXe siècle avec notamment l'ajout d'un étage dont la toiture est en zinc et ardoises, d'un perron à colonnes, et enfin d'une grille clôturant le château.

Le château a fait l'objet d'une importante rénovation dans les années 1990.

Notes et références

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  1. Coordonnées trouvées sur Google Maps
  2. Notice no PA00079856, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Xavier Massary, « Notice résumée de la base Mérimée (monuments historiques) IA94000383 du château des Arcs », sur www.pop.culture.gouv.fr, (consulté le )
  4. a et b Xavier Massary, « Dossier complet de la base Mérimée (monuments historiques) IA94000383 du château des Arcs », sur www2.culture.gouv.fr, (consulté le )
  5. Fernand Bournon, État des communes à la fin du XIXe siècle , Arcueil-Cachan : notice historique et renseignements administratifs, Montévrain, sous les auspices du Conseil général, imprimé à l'imprimerie typographique de l'école d'Alembert, , 138 p. (lire en ligne), origines du fief page 26
  6. « Quartier d'histoire : on ne perd pas le Nord », LE MAG - Cachan, no 300,‎ , p. 19 (lire en ligne, consulté le )
  7. « Histoire : du Guesclin à Cachan », LE MAG - Cachan, no 300,‎ , p. 17 (lire en ligne, consulté le )
  8. « Famille d'Aligre sur Racines et Histoires », sur racineshistoire.free.fr (consulté le )
  9. « Château dit fief des Arcs, dit château de Provigny », sur patrimoines.iledefrance.fr,
  10. « Le fief des Arcs », sur www.arcueilhistoire.fr, (consulté le )
  11. « Le Château des Arcs ou de Provigny », sur /unchemindeliledefrance.blogspot.com (consulté le )
  12. « Famille de Rubentel sur Racines et Histoires », sur racineshistoire.free.fr (consulté le )
  13. François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois et Jacques Badier, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, t. 7, Paris, 1757-1786, 980 p. (lire en ligne), famille Doujat pages 1-6
  14. Patrick Bertrand, « Descendance détaillée de Claude d'Aligre », sur gw.geneanet.org,
  15. Patrick Bertrand, « Descendance détaillée de René Deleinte », sur gw.geneanet.org,
  16. Dossiers de dons, legs et ventes du patrimoine mobilier et immobilier du CASVP(1617-2006), t. 1, Archives de Paris, , 1149 p. (lire en ligne), legs de Madame de Provigny pages 40 à 42
  17. Jean-Philippe Echard et Valérie Malecki, Un amateur de musique du XIXe siècle : Louis Edouard Besson et ses violons, t. 1, Paris, Klincksieck, (lire en ligne), pages 274 à 293

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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