Liste des maires de Blois

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Cet article dresse une liste par ordre de mandat des 60 maires de Blois depuis 1692[Note 1].

Maire de Blois
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Blason de la Ville de Blois.

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Titulaire actuel
Marc Gricourt
depuis le
(16 ans, 9 mois et 5 jours)

Création
Mandant Suffrage universel
Durée du mandat 6 ans, renouvelable
Premier titulaire Guillaume Druillon
Site internet http://www.blois.fr/
Hôtel de ville de Blois (depuis 1940).

Antécédents

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Blois n'a été formellement intégrée au royaume de France qu'en 1547 avec l'avènement du roi Henri II. Jusque là, la charge d'administrateur de la ville de Blois a été occupée soit par les comtes de Blois, soit par leurs vicomtes.

Des conseillers municipaux existaient également –on les appelait alors échevins–, et leur chef –le premier échevin– avait souvent une autorité proche d'un maire, sans en avoir officiellement le titre. Cependant, c'est le bailli (aussi généralement gouverneur de la ville) qui représentait localement l'autorité royale en présidant les assemblées communales[Note 2] ; en son absence, c'est le lieutenant-général du comté qui le remplace.

Après la réapparition du titre de comte de Blois en faveur de Gaston d’Orléans entre 1626 et 1660, un gouverneur de la ville est un temps nommé, à savoir Jacques II Charon, seigneur de Nozieux et de Menars[1].

Sous Louis XIV, Jean VI de La Saussaye, alors président de la chambre des comptes et proche du roi, reçoit le privilège unique de présider les assemblées communales[2], devenant ainsi le premier individu à administrer la ville sans avoir à gérer le bailliage, ni le comté.

Liste des maires

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Ancien régime (1692-1790)

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Comme dans le reste des grandes villes du royaume de France, la charge de maire de Blois a été créée sous Louis XIV à la suite de l'édit royal d'.

Réservée à une certaine bourgeoisie, la charge de maire est ainsi à acheter parmi les habitants. Le maire est nommé à vie par le roi, la fonction donne droit à la noblesse, et est dans un premier temps un titre héréditaire.

Pour la Couronne, il s'agit alors de nommer quelqu'un responsable de l'administration locale sans perdre de nobles à Versailles et tout en renflouant les caisses de l'État.

En plus d'une vacance du titre entre 1712 et 1715 pour des questions de minorité des héritiers, la charge a été supprimée entre 1717 et 1723 puis entre 1724 et 1765.

# Identité politique Période Autres fonctions Notes
1er Guillaume Druillon
(† )
Lieutenant-général du bailliage de Blois Descendant d'une famille d'échevins blésois depuis un siècle, il est nommé lieutenant-général en 1690[B 1] puis maire lorsque la charge est installée le [3]. En 1700, il accueillit Louis XIV et son petit-fils, le futur Philippe V d'Espagne[A 1].
2e Pierre Druillon
(† )
Lieutenant-général du bailliage de Blois Fils de Guillaume, il est nommé à sa succession en tant que lieutenant-général et maire le , mais décède sept mois plus tard[3].
Pas de maire (vacance)
3e François Bachod de l'Esbat
(† 1731)
Seigneur de Lesbat,
Lieutenant-général du bailliage de Blois
La charge étant vacante car les héritiers de Druillon étant mineurs, le seigneur de Lesbat s'arrangea avec sa famille pour récupérer la mairie de Blois. Il fut nommé le [3].
Pas de maire (offices supprimés)
4e Jean Desnoyers
(†)
Bourgeois blésois, il est élevé maire au rétablissement de la charge en 1723, mais celle-ci est révoquée à peine un an plus tard[3].
Pas de maire (charge supprimée)
5e François-Simon Neiltz de la Fosse
(†)
Lieutenant de maréchaussée,
Chevalier de Saint-Louis
Il fut élu le pour trois ans parmi trois candidats[3].
6e Premier échevin
(par intérim)
L'identité du premier échevin à ce moment nous est pas parvenue.
7e Paul Boësnier de l'Orme
(† 1793)
Économiste,
Maître des Eaux et Forêts
Ancien échevin, il est nommé maire le [3].
8e Jean-François III de La Saussaye
(† 1788)
Seigneur de la Raboie Petit-fils de Jean VI de La Saussaye[2] et ancien échevin et syndic de la noblesse du Blésois, il est élu nommé maire en 1773[3]. En 1777, il fit rénover l'hôtel de ville, alors sur les quais de Loire[A 2]. Issu de la famille blésoise de La Saussaye, il fut le grand-père du numismate Louis de La Saussaye.
9e Pierre Boucherat
(†)
Négociant Échevin dévoué, il fut recompensé par le conseil de ville en 1776, puis designé maire le [3]. Début , il porta secours aux Blésois victimes d'une importante crue de la Loire[A 3].
10e Pierre-Paul Boësnier de l'Orme
(1742–1802)
Maître des Eaux et Forêts Neveu de Paul Boësnier de l'Orme, il est nommé le et assume la charge jusqu'à la Révolution française[3].

Première République (1790-1795)

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À la Révolution, le maire devient élu au suffrage censitaire. Ainsi, pour pouvoir voter, il faut être de sexe masculin, avoir plus de 25 ans et payer le cens (alors équivalent à trois journées de travail, ou dix pour devenir éligible)[4]. Le maire est élu pour un an.

À Blois, le jusque-là maire Pierre-Paul Boësnier de l'Orme est contraint de se retirer et d'organiser les premières élections municipales. Six mois plus tard, ce dernier fut élu vice-président du directoire du département[5].

# Identité politique Période Autres activités Notes
11e Henri Petit de Villanteuil
(1745–1807)
Magistrat Né sans jambes dans la maison familiale dans la rue des Papegaults, le 1er maire élu de Blois a dû gérer la confiscation des biens du clergé pour éponger la dette de l'État[4]. En , il est élu membre du directoire du Loir-et-Cher jusqu'en 1793[5], puis se retira de la politique[4].
12e Paul Legros-Mouillanderie
(† 1800)
Commerçant Négociant en vin, il devint membre consulaire du tribunal de commerce, administrateur de l'hôpital, puis conseiller municipal en 1782, puis pendant le mandat d'Henri Petit de Villanteuil. Après son mandat de maire, il fut membre du directoire du département jusqu'à l'épuration de 1794[6].
13e Nicolas Girault-Villiers
(†)
Commerçant Élu à la suite de la 3e élection municipale[A 4], il fut destitué par le député Guimberteau, alors de passage à Blois pour une séance d'épuration[A 5],[Note 3].
14e Michel Bezard-Boisse
(1750–1829)
Commerçant D'abord maire de Suèvres, il devint membre du directoire du Loir-et-Cher en 1791[5] puis est proclamé maire le par Guimberteau[A 4],[Note 4].

Directoire (1795-1800)

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La Constitution du 5 fructidor an III () met en place les municipalités cantonales. Chaque commune doit dorénavant élire un agent municipal qui participe à l'administration de la municipalité cantonale. La fonction de maire est temporairement remplacée par celle d'un « président de municipalité cantonale », élu pour un an, et obtient ses prérogatives. À Blois, la reunion des cantons donnant essentiellement la ville, le rôle de président de municipalité revient à celui de maire.

# Identité politique Période Autres activités Notes
15e Louis Antoine Thomas Desfray
(1741–1811)
Marchand Simple marchand mercier lorsque la Révolution éclate, il devient député des merciers-drapiers et représente le Tiers-état lors des États généraux de 1789[5]. Il fut le père du docteur Desfray (odonyme), médecin chirurgien blésois[7].
16e Michel Bezard-Boisse
(1750–1829)
Marchand Réélu pour un deuxième mandat en 1797[B 2].
17e Benoit Pierre Lemaignen
(†)
Épicier Simple épicier blésois en 1789 et cousin germain de Bezard-Boisse[8], il fut élu pour l'an VI[B 2].
18e Michel Bezard-Boisse
(1750–1829)
Marchand Réélu pour un troisième et dernier mandat en 1799[B 2].

Début XIXe siècle (1800-1885)

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À partir de la Constitution du 22 frimaire an VIII (), le maire est nommé par le Premier consul de la République, sauf entre 1831 et 1848 où il est nommé par le roi.

Aussi, à compter du 2 pluviôse an IX (22 janvier 1801) le maire est chargé seul de l’administration de la commune et les conseillers ne sont consultés que lorsqu’il le juge utile. Le maire exerce ce pouvoir absolu jusqu’en 1867.

De plus, entre 1803 et 1828, la commune de Saint-Gervais-la-Forêt est intégrée à Blois et ressort donc du territoire administré par le maire de Blois.

Dans leur ouvrage, Bergevin et Dupré détaillent qu'en 1846, Blois comptait 831 électeurs municipaux (dont 693 censitaires et 138 à qui les fonctions ou titres donnèrent droit de vote). Le cens minimal était alors fixé à 81,45 francs[B 3].

Au début de la Troisième République en 1871, le maire continue d'être nommé, cette fois par le préfet.

# Identité politique Période Autres activités Notes
19e Louis Michel Lefèvre
(1746–1824)
Notaire Notaire blésois, il est installé le , puis est ensuite devenu sous-préfet de Vendôme[B 2].
20e Louis-Athanase Bergevin
(1753–1832)
Notaire,
Magistrat
Nommé le , il relia sa « Terre de Saint-Gervais » à Blois[9], initia l'éclairage public, puis refusa de renouveler son mandat et nomma son neveu à sa succession[10]. Il continua d'être membre du conseil municipal jusqu'en 1831, et devint vice-président du tribunal de première instance de Blois[B 2]. Il fut le père, entre autres, de l'historien Louis-Catherine Bergevin[10].
21e Jean-Marie Pardessus
(1772–1853)
Avocat,
Député,
Conseiller général,
Conseiller à la Cour de cassation
Neveu de Louis-Athanase Bergevin, à qui il succède en tant que maire le . Il fut également membre de l'Institut de France[B 2].
22e Louis Asselin
(1770–1849)
Préfet,
Conseiller général
Nommé maire le [B 2], puis élevé baron de l'Empire le [11].
23e Charles Pierre Barbier de Préville
(1781–1859)
Sous-préfet Nommé maire le , il est ensuite devenu sous-préfet de Ségré[B 2].
24e Jacques de Chauvelin de Beauregard
(1754–1828)
Seigneur de Beauregard,
Membre du conseil général
Descendant de Toussaint Chauvelin[12], il est nommé maire le [B 2].
25e Étienne Legros-Boureau
(1771–1840)
Négociant Fils du président du tribunal de commerce de Blois en 1791, M. Legros-Moyendri[B 4], il est nommé maire le [B 2]. Il démissionna pendant les Trois Glorieuses[A 6].
26e Sébastien Pierre Péan
(1786–1846)
Avocat,
Député,
Juge
Avocat, il est nommé maire le , puis reconduit à la suite des élections de 1831, mais élu député de l'arrondissement de Vendôme en 1832[B 2].
27e Jean-Marie Leroy
(1794–1880)
Avoué,
Préfet
Ancien avoué et membre du conseil général, il est nommé le [B 2].
28e Sébastien Couteau-Laurand
(†)
Magistrat Ancien président du tribunal de commerce de Blois, il est nommé le [B 2].
29e Pierre Stanislas Maigreau-Blau
(1788–1847)
Avocat,
Conseiller général de Blois-Est
Avocat et membre du conseil général, il est nommé le , puis reconduit après les élections de 1840 et 1843[B 2].
30e Auguste Dominique Lemaignen-Doulceron
(1795–1869)
Soldat D'abord soldat sous le Premier Empire[13], il devient l'adjoint au maire Maigreau[14], puis lui succède en 1847. Ensuite, il est devenu président du conseil d'arrondissement de Blois en 1853, puis s'est illustré en aidant les habitants lors de l'inondation de 1866[13].
31e Jean-Marie Leroy
(1794–1880)
Avoué,
Conseiller général de Blois-Ouest,
Préfet
Ancien maire et après avoir été député dans l'opposition[B 5], il est nommé de nouveau maire puis préfet du Loir-et-Cher[5], puis de la Creuse en 1849[15].
32e Pierre Eugène Péan-Coupé
(1801–1866)
Marchand,
Conseiller général de Blois-Ouest
Marchand de fer, il est élu conseiller général de Blois-Ouest le , puis président de la commission municipale le [5]. Il aurait démissionné en [réf. nécessaire].
33e Eugène Riffault
(1803–1888)
Censeur,
Conseiller général d'Herbault
Équivalent blésois du préfet de Paris, Georges Eugène Haussmann. Sous tout le Second Empire, il transforma la ville grâce au percement de nouvelles rues[Note 5]. Il démissionna à la suite de la chute du régime.
34e Sylvain Louis Baptiste Pousset-Péan
(né en 1826)
Banquier,
Conseiller général de Blois-Ouest
Capturé par les Prussiens le , il ne fut de retour que le [16], lui valant d'être décoré chevalier de la Légion d'honneur le [17]. Il fit cependant banqueroute en 1873 et fut donc radié[16].
35e Victor-Auguste Poulain
(1825–1918)
Industriel,
Chocolatier,
Conseiller général d'Herbault
Pendant l'occupation, la ville est administrée par une commission administrative municipale avec Victor-Auguste Poulain à sa tête, en l'attente de nouvelles élections.
36e Charles Dufay
(1815–1898)
Médecin,
Deputé,
Conseiller général de Blois-Ouest
Élu maire et deputé du Loir-et-Cher à la suite des élections de 1871, il est ensuite élu conseiller général du canton Ouest en 1873. Défavorable au cumul de mandats, il démissionne au profit de l'un de ses colistiers[18].
37e Jules Charrier
(1823–1891)
Originaire de Villefrancœur[19] et cousin du peintre Jules Contant[20], il suivit son oncle Amédée Contant, conseiller municipal en 1870, dans la politique en devenant l'adjoint de Dufay, que ce dernier nomma à sa succession, puis il remporta l'élection municipale de 1874 en s'alliant avec une droite ne faisant pas politique[18].
38e Henri Chavigny
(1816–1885)
Notaire,
Conseiller général de Blois-Est
Ancien notaire, il est élu maire à la suite des élections de 1878[21].
39e Charles Dufay
(1815–1898)
Médecin,
Sénateur
Bien que devenu sénateur en 1879, Dufay assuma de nouveau la charge de maire en 1881 avant de la convocation d'élections.
40e Paul Mahoudeau
(1829–1921)
Boulanger,
Clerc de notaire,
Conseiller général de Blois-Est
Élu en 1882 et reconduit en 1884, il finit par démissionner à la suite d'un désaccord avec ses conseillers municipaux quant aux indemnités destinées aux pompiers[22].

Époque contemporaine (depuis 1885)

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Depuis la loi du 5 avril 1884 et les élections qui ont suivi, l'élection des conseillers municipaux se fait au suffrage universel qui ensuite procèdent à l'élection du maire. Le mandat est d'abord fixé à 4 ans, puis augmenté à 6 ans en 1929[23].

Les citoyens votent ainsi pour une liste de candidats, en deux tours si aucune liste n'atteint les 50 % lors du premier. La tête de liste élue est nommée maire, et sa liste obtient d'emblée une prime majoritaire augmentant sa représentation au sein du conseil municipal[24].

Ce mode de scrutin est cependant suspendu sous le régime de Vichy — soit entre et  —, lors duquel la charge est un temps supprimée avant d'être rétablie au profit d'Henri Drussy dès 1941.

Les femmes ne peuvent voter que depuis les élections de 1945[25], et les militaires depuis celles de 1947[26]. Enfin, c'est en 1974 que l'âge du droit de vote a été abaissé de 21 à 18 ans[27].

# Identité politique Période Autres activités Notes
41e Anatole Badaire
(†)
Comptable Trésorier de la Société des sciences et lettres de Loir-et-Cher[28], il est également nommé membre du Conseil départemental de l'instruction publique à la mort d'Henri Chavigny en 1885[29].
42e Jules Guéritte
(†)
Industriel Radical-socialiste, anticlérical et franc-maçon[30], il était propriétaire de l'usine Guéritte, dans l'avenue Gambetta[31].
43e Paul Gauthier
(†)
Industriel Espérantiste[32], il a été nommé maire à la suite du désistement d'Edmond Bourdain pour raisons de santé[33].
44e Jules Brisson
(1843–1914)
Industriel,
Conseiller général de Blois-Ouest
Entrepreneur, il a œuvré pour donner à Blois un réseau de tramways[34],[35]. Il est mort dans l'exercice de ses fonctions le , à deux semaines de l'entrée de la France dans la Première Guerre mondiale[36].
45e Pierre-Alexis Bouët
(†)
Premier adjoint au maire Brisson qu'il remplaça peu avant le début de la Première Guerre mondiale[37].
46e Louis Antony Croizeau
(1854–1927)
Magistrat Nommé juge suppléant au tribunal du première instance en 1886[38], il remporta les élections de 1919.
47e Maurice Olivier
(1876–1944)
Psychiatre Interne, médecin, puis directeur de l'asile départemental, le docteur Olivier est à l'origine de la clinique du Centre qu'il délocalisa de Salbris au château de Saumery, à Huisseau-sur-Cosson[39],[40]. Il démissionna pour des raisons de santé et pour se concentrer sur l'activité de sa clinique[39].
48e Émile Laurens
(1884–1940)
Enseignant Professeur de collège[35] et adjoint au maire Olivier à qui il succède à sa démission, son domicile a été bombardé lors de l'invasion nazie, le  ; le maire en exercice succomba à ses blessures[41].
49e Maurice Olivier
(1876–1944)
Psychiatre Après la mort de Laurens et le début de l'occupation, le docteur Olivier revint sur Blois assumer la charge de maire[39] mais celle-ci fut supprimée en août par le gouvernement de Vichy.
Pas de maire (charge supprimée)
50e Henri Drussy
(1893–1944)
Conseiller général de Blois-Est Grièvement blessé en 1915, il fut actif en créant diverses associations en soutiens aux autres mutilés de la Première Guerre mondiale[42],[43]. Nommé en 1940 président de la délégation de reconstruction à Blois, il fut nommé maire en 1941. D'abord loyal envers l'occupant, il bascula dans la Résistance[44] et finit emprisonné à deux reprises[41],[42]. Il meurt le d'une crise d'urémie[45].
51e René Calenge
(1921–1973)
Bras droit de Drussy dès 1940[46], il est nommé à sa succession lorsque ce dernier est emprisonné en 1944.
52e Charles Ruche
(†)
Directeur d'école Blessé de la Première Guerre mondiale, il était directeur de l'école de garçons de Blois[Note 6] pendant l'entre-deux-guerres, avant d'être élu maire le [47].
53e René Calenge
(1921–1973)
Calenge redevint maire à la suite des élections de 1947, et s'attelle à la reconstruction de la ville en s'aidant des dessins de Drussy[48]. En 1950, il reçut au nom de la ville de Blois et de ses habitants la Croix de guerre des mains du général Kœnig[49]. Conscient du manque de logements malgré la reconstruction, il proposa le projet ZUP en [50].
54e Marcel Bühler
(1893–1965)
Mutilé de la Première Guerre mondiale[51] puis résistant du réseau Prosper-Alphonse avec Pierre Culioli pendant la Seconde[52],[53], il remporta les élections de 1959 auxquelles Calenge n'a pas participé[54]. Dès , il accueillit de Gaulle à Blois[55], puis lança le projet ZUP[Note 7] en août.
55e Louis Pétré
(†)
Élu en 1965, il est vaincu aux élections suivantes par l'ancien ministre-député Sudreau, à qui il confia le défi de la croissance urbaine[56].
56e Pierre Sudreau
(1919–2012)
Préfet,
Député,
Ministre de la Construction,
Ministre de l'Éducation nationale
Élu en 1971 contre Pétré, les trois mandats de l'ancien ministre de la Construction (1958-1962) se caractérisent par une redéfinition de la politique urbaine et un agrandissement de la ZUP[56].
57e Jack Lang
(né en 1939)
Député,
Conseiller général de Blois-4,
Ministre de l'Éducation nationale,
Ministre de la Culture
D'abord ministre de la Culture sous Mitterrand (1981-1986 et 1988-1993), il remporta les élections de 1989 et de 1995, mais fut contraint par Chirac de démissionner lorsqu'il fut nommé ministre de l'Éducation nationale en l'an 2000.
58e Bernard Valette
(né en)
Proviseur Ancien proviseur du lycée Sonia-Delaunay[57], il est temporairement élu le par le conseil municipal après le départ de Jack Lang au gouvernement[58], de qui il était l'adjoint au maire[59]. Il est principalement connu pour son action associative : promotion du Val de Loire auprès de l'UNESCO, création de l'ALCV[Note 8] et l'Observatoire Loire, notamment[60].
59e Nicolas Perruchot
(né en 1966)
Député,
Conseiller général
Comme à l'élection départementale de 2000, Perruchot l'emporte en 2001 face au duo Lang/Valette. Son mandat est marqué par la rénovation de la ZUP vieillissante.
60e Marc Gricourt
(né en 1961)
depuis 2008 Infirmier,
Conseiller général de Blois-4
Infirmier de formation[61], puis élu au second tour le face à Perruchot[62], il a poursuivi la rénovation de la ZUP et entrepris celle du centre-ville grâce au projet ACVL[Note 9],[63].

Records

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À Blois, le député Eugène Riffault reste le maire avec le plus grand nombre d'années en exercice (à savoir 20 ans), dont le mandat correspond aux deux décennies du Second Empire.

Le mandat le plus court fut cependant le second de Maurice Olivier (2 mois), au début de la Seconde Guerre mondiale.

Le maire ayant assumé le plus grand nombre de mandats reste le remarquable Michel Bezard-Boisse et ses trois mandats discontinus lors des troubles de la Révolution[Note 10].

Le maire le plus célèbre à échelle nationale est sans nul doute Jack Lang, instigateur de la Fête de la musique également connu pour avoir été ministre de la Culture sous Jacques Chirac[Note 11].

Hommages et toponymes

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Nombre de ces maires ont laissé des odonymes à Blois :

  • en centre-ville :
    • le quai de La-Saussaye,
    • le mail Pierre-Sudreau,
    • la rue Boësnier,
    • la rue Émile-Laurens,
    • la rue Henri-Drussy,
    • la rue Pardessus,
  • en Vienne :
    • l'école élémentaire Marcel-Bühler,
    • le quai Henri-Chavigny,
    • la promenade Bernard-Valette[64],
    • la rue Bergevin,
    • la rue Charles-Ruche,
    • la rue du Docteur-Olivier,
    • la rue Jules-Brisson,
  • dans d'autres quartiers :

Notes et références

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  1. Au 1er janvier 2024.
  2. Quelques baillis de Blois connus : Jean Ier de Viart, Jacques II de Viart, Louis d'Étampes.
  3. Discours de Guimberteau à Nicolas Girault-Villiers le 30 octobre 1793 : « Un jour qu’on t’avertissait de l’inexécution de la loi qui ordonne aux femmes de porter la cocarde, tu as répondu que ce n’était pas la cocarde qui faisait le patriotisme. Je te destitue ; je te taxe révolutionnairement à 1 200 livres ; j’ordonne que de ce lieu tu te rendras au repaire des aristocrates, dont tu as toujours été le souteneur. » (Bergevin et Dupré 1846, Vol. 1, p. 210–211)
  4. Discours de Guimberteau à Michel Bezard-Boisse le 30 octobre 1793 : « Habitants de Blois, je vous propose pour maire le citoyen Bezard-Boisse. Citoyen, je te mets à même de rendre de grands services à cette commune, trop longtemps gouvernée par des hommes faibles ou ennemis des droits du peuple ; je te proclame maire de Blois. » (Bergevin et Dupré 1846, Vol. 1, p. 211)
  5. On doit à Eugène Riffault la rue du Prince Impérial (actuelle rue Denis-Papin), le boulevard de l'Est (actuel boulevard Eugène-Riffault), le boulevard de l'Ouest (actuel boulevard Daniel-Dupuis), ainsi que l'escalier Denis-Papin, notamment.
  6. L'ancienne école de garçons, dont le bâtiment construit en 1896 existe encore, est située sur l’avenue du Docteur Jean Laigret.
  7. ZUP : Zone à Urbaniser en Priorité.
  8. ALCV : Association de Loisirs et Culture en Vienne.
  9. ACVL : Aménagement Cœur de Ville-Loire.
  10. D'autres maires ont assumé trois mandats continus, dont Pierre Sudreau et l'actuel Marc Gricourt.
  11. Si bien sa condition de maire est discutable –il était officiellement « président de la commission administrative municipale »–, Victor-Auguste Poulain est surtout connu en tant qu'entrepreneur industriel pour sa marque de Chocolat Poulain.

Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  1. Partie I, chap. VIII (« Depuis la mort de Gaston jusqu'à la Révolution de 1789 »), p. 155–156.
  2. Partie II, chap. VIII (« Édifices publics »), p. 487.
  3. Partie II, chap. V-5 (« Crues de la Loire »), p. 434.
  4. a et b Partie I, chap. IX (« Blois pendant la Révolution »), p. 210–211.
  5. Partie I, chap. IX (« Blois pendant la Révolution »), p. 187.
  6. Partie I, chap. X (« Blois depuis la Révolution jusqu'à nos jours »), p. 296.
  1. Partie III, chap. IX (« Administration judiciaire »), p. 309.
  2. a b c d e f g h i j k l m et n Partie III, chap. VI (« Administration civile »), p. 204–207.
  3. Partie III, chap. VI (« Administration civile »), p. 296.
  4. Partie III, chap. IX (« Administration judiciaire »), p. 332.
  5. Partie III, chap. V (« Députations politiques »), p. 160–162.

Références

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  1. Mémoires de la Société des sciences et lettres de Loir-et-Cher (1867)
  2. a et b Alonso Péan, Histoire généalogique de la maison de La Saussaye, Lyon, Louis Perrin, , 85 p. (lire en ligne  ), p. 46–47
  3. a b c d e f g h et i Société archéologique et historique de l'Orléanais, Mémoires, Volume 14, (lire en ligne), p. 509–511
  4. a b et c Alain Vildart, « Le premier maire élu de Blois n'était pas grand », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne  )
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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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